mardi 27 mai 2008

Mr. Brooks

M. Brooks semble être un homme bien sous tous les aspects. Mari attentionné, père modèle, chef d’entreprise brillant… Pas étonnant qu’il vienne d’être sacré « Homme de l’année ». Vient s’ajouter à cela le fait qu’il n’a plus tué personne depuis deux ans, ce dont il n’est pas peu fier !

Oui, le seul problème avec M. Brooks c’est qu’il a un sérieux penchant pour l’hémoglobine…

Dès les premières minutes du film, on comprend que le personnage principal, interprété par Kevin Costner, souffre de schizophrénie. Il y a toujours un type qui le suit, un certain Marshall. Ils se parlent et se comportent comme des amis de longue date. Mais Marshall représente le côté tordu de l’esprit de M. Brooks. Il le supplie de tuer à nouveau, tente de l’influencer et finalement Brooks cède… Il choisit un couple qu’il ne connaît pas, s’introduit chez eux un soir… Et les tue d’une balle dans la tête. Et là c’est l’extase, des frissons lui parcourent le corps, sa tête tourne, il se sent léger… Il prend soin de ne laisser aucune trace, aucune preuve, aucune douille, comme à son habitude. Et puis après ça, il rentre tranquillement à la maison et se couche tendrement aux côtés de son épouse.

Seul bémol : quelqu’un l’a vu. Un photographe dans l’immeuble d’en face, qui n’a pas manqué d’appuyer sur le déclencheur au bon moment.

Le lendemain, le photographe se présente au bureau de M. Brooks et lui montre ses clichés. En échange de son silence, il demande à M. Brooks de l’emmener avec lui un soir, pour tuer à nouveau. Surpris par cette demande, Brooks finit par accepter, après une longue discussion avec Marshall, qui, rappelons-le, est présent tout au long de l’histoire.

Parallèlement, deux événements viennent compliquer les choses. Il s’agit d’une femme flic, interprétée par Demi Moore, qui se lance sur les traces de notre tueur et qui semble bien déterminée à le coincer. Et puis il y a aussi la fille de Brooks qui débarque, lui annonçant qu’elle a décidé de quitter la fac’ et aussi qu’elle est enceinte…

Vous devinez bien que la situation devient vraiment difficile à gérer mais Brooks va garder son sang froid et tenter de ne pas se faire coincer.

Au niveau des personnages on est content de retrouver Demi Moore, froide, implacable et imperturbable dans son rôle d’agent de police qui lui va comme un gant. Quant à M. Books lui-même, il a beau être un tueur, on a presque envie de lui pardonner tant il est sympathique. Son épouse ne se doute évidemment de rien et en dehors de ses activités nocturnes plutôt amorales, c’est finalement un vrai bon type et on l’aime bien ! Le photographe, lui, est nettement moins stable. Effrayé mais aussi excité à l’idée de commettre un meurtre, il est très nerveux tout au long du film mais réussit quand même à garder le contrôle quand l’agent Atwood vient le questionner. Et n’oublions par Marshall, la mauvaise conscience de Brooks. Il est vicieux, il plaisante beaucoup mais de manière malsaine et décalée. Il joue les amis avec Brooks mais sait se montrer ferme quand il attend quelque chose de Brooks. Difficile de lui résister…
---------------------------------------

Il fallait un sacré culot pour oser faire un film si amoral ! On nous présente le personnage comme quelqu’un de sympathique et on se surprend même à espérer qu’il ne se fasse pas attraper par la police alors qu’il tue des gens de sang froid et que ça lui procure une véritable extase.

Le talent des acteurs n’est plus à prouver, Demi Moore et Kevin Costner sont brillants et on est content de les revoir à l’écran alors qu’ils se sont fait discrets ces dernières années. Il est surprenant de voir Kevin Costner dans un rôle si inhabituel, lui qu’on imagine plutôt danser avec les loups affublé de plumes indiennes !

La qualité d’image, la réalisation, l’éclairage et les dialogues sont parfaitement maîtrisés, ainsi que le scénario qui ne vous laissera pas le temps de vous ennuyer une minute. L’histoire est compliquée mais facile à suivre, on se laisse entraîner dans les méandres de l’esprit abîmé du tueur et on se retrouve au cœur de l’action, coincé entre réalité et fiction.

Il est important de relever que le film est déconseillé aux jeunes de moins de 14 ans et qu’il peut donc aussi heurter la sensibilité de certains adultes. Il est vrai que les scènes de meurtre ou de fusillade ne ménagent pas le spectateur mais cela contribue aussi à la crédibilité du film qui se veut cru et sombre.

Le DVD contient quelques bonus qui permettront de mieux comprendre les aspects du film avec notamment des interviews, des scènes inédites, le making-of du film et d’autres documentaires intéressants.

Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin vous donne sa conclusion que voici :

MR BROOKS est un thriller qui vous glacera le sang.
Le scénario, qui aurait pu être très simple, a été écrit de sorte à surprendre le spectateur et à l'entretenir dans une attente angoissante.
KEVIN COSTNER joue admirablement bien son rôle atypique de serial killer et DEMI MOORE est charismatique en femme flic.
Au final MR BROOKS est un thriller incontournable qui impressionne surtout par sa virtuosité scénaristique.
Vous serez plongé dans ce film de la première à la dernière minute.


mardi 20 mai 2008

Je suis une légende

Imaginez-vous au beau milieu de New York, nous sommes en 2012. Vous êtes seul. Seul depuis trois ans ; depuis que Manhattan a été évacué à cause d’un étrange virus extrêmement contagieux.

A la base, ce virus devait permettre de combattre le cancer. Mais le processus est devenu incontrôlable et l’infection a commencé à se propager dans toute la ville.

Naturellement immunisé contre la maladie, Robert Neville a décidé de rester sur place et de trouver une solution, un vaccin. Eminent scientifique de renommée mondiale, le voilà livré à lui-même depuis trois ans dans une ville déserte avec son chien pour seule compagnie. La journée, il sort, trouve à manger dans les maisons abandonnées… Il fait des recherches, teste ses vaccins sur des rats, malheureusement sans grand succès.

Et la nuit… la nuit il se barricade dans son appartement, attendant impatiemment que le jour se lève et espérant revoir la lumière du soleil encore une fois… Espérant être encore en vie à l’aube.

Non, le virus ne tue pas les gens… Il les transforme en mutants. Et ces mutants ont faim. Ils observent Robert Neville, le surveillent et attendent patiemment qu’il commette une erreur, qu’il se fasse surprendre par la nuit.

Un jour, le professeur Neville tente, sans grand espoir, de changer pour la xème fois le composé du vaccin qu’il essaie de mettre au point. Et là, surprise : le test effectué sur un rat infecté semble concluant. Il va donc falloir essayer le produit sur un être humain… Neville part immédiatement en ville, il improvise un piège à mutant et lance une fiole de son sang pour appâter un des êtres contaminés. Le piège fonctionne, la proie est capturée et voilà Neville de retour à son laboratoire pour tester le vaccin. Dès les premières secondes, il semblerait que le vaccin ait un effet positif sur le sujet mais cela ne dure que quelques secondes… Il laisse le mutant dans son laboratoire, fortement attaché et sous sédatif.

Le lendemain, lors d’une de ses ballades en ville, quelque chose l’interpelle. Quelqu’un a posé un mannequin devant l’entrée d’un bâtiment. Il s’approche et voilà que le mécanisme se met en marche. Exactement le même qu’il a utilisé pour capturer le mutant. Le voilà pris au piège à son tour. Il ne lui reste que quelques minutes avant la tombée de la nuit. Heureusement, il parvient à se libérer et à se mettre à l’abri mais son chien se fait mordre et peu à peu la transformation commence… Neville n’a pas le choix, il doit tuer son unique compagnon s’il veut rester en vie.

Désespéré après cet événement, il se lance, en pleine nuit, dans la gueule du loup, essayant de tuer un maximum d’infectés. Mais ils sont trop, ils sont futés et c’est à la dernière minute que Neville est tiré d’affaire alors qu’on n’y croit plus. Une jeune femme est arrivée à Manhattan avec son fils, ils sont en route vers une prétendue colonie de survivants.

Neville n’y croit pas, mais la jeune femme semble si sûre d’elle… En tout cas, ce qui est bel et bien réel, c’est que le compte à rebours a commencé et que leur survie ne tient qu’à un fil…


La première chose que j’ai envie de dire et qui, pourtant, ne sera pas très constructive, c’est que le film est trop court ! Malgré sa durée standard d’une heure et quarante minutes, on se fait surprendre par la fin, qui arrive lorsqu’on a l’impression d’être au milieu du film, comme s’il restait encore bien des choses à vivre avant de conclure. Le fait que le temps nous semble passer si vite est déjà un bon point : on ne s’ennuie pas. Par contre, on l’impression que le scénario n’est pas exploité à fond, on en veut encore, on en redemande et on ne veut surtout pas que ça s’arrête si vite !

Autre point surprenant du film, c’est le peu d’acteurs que l’on y trouve. Durant toute la première partie, Will Smith, qui interprète le professeur Neville est seul avec son chien. Pourtant, les quelques dialogues entre lui, son chien ou encore des personnages imaginaires sont touchants, percutants et ajoutent même parfois une touche d’humour à cette triste situation. Will Smith est remarquable, parfaitement crédible. Il s’est adapté à la situation, semble sûr de lui mais le soir, quand la nuit tombe, l’acteur nous transmet parfaitement l’angoisse de son personnage et l’incertitude permanente quant à sa survie.

Au niveau des décors, c’est carrément grandiose ! Le réalisateur a pensé à tout. Que deviendrait une ville comme New York si elle avait été évacuée d’urgence ? Les voitures auraient été abandonnées sur place, la végétation commencerait à pousser entre les pavés, des animaux sauvages seraient parfois de passage, le silence règnerait en maître des lieux. Tout cela est parfaitement reproduit à tel point qu’on s’y croit et qu’on est presque surpris d’entendre passer une voiture dehors alors qu’on est complètement pris par l’histoire du film.

Les mutants, quant à eux, sont entièrement réalisés en trois dimensions et plutôt effrayants avec leur grande bouche pleine de dents. A noter aussi qu’ils ne sont franchement pas commodes et que la violence qu’ils engendrent pourrait heurter les plus sensibles.

Autre point fort non négligeable c’est la qualité de la musique, composée par James Newton Howard qui a signé les musiques de bon nombre de films dont « Le 6ème sens », « Le Fugitif », « Le Village » ou encore « Peter Pan ». Les notes égrenées tout au long de l’histoire sauront vous attendrir, vous filer un coup de blues ou encore faire monter votre adrénaline et accélérer vos pulsations. Un grand bravo donc pour la composition musicale sans laquelle le film aurait bien moins d’impact.

La conclusion, c’est votre spécialiste, Fun Vidéo à Courrendlin qui vous la donne :

JE SUIS UNE LEGENDE est un film surprenant. D'après le best seller de Richard Matheson, l'adaptation du roman n'est pas forcément originale, même peut-être usée, mais qui, par une réalisation astucieuse, des effets spéciaux saisissants et un WILL SMITH formidable, se trouve être changé en une perle d'ingéniosité.
Ce que nous transmet WILL SMITH tout au long du film est tout simplement hallucinant.
En conclusion, vous passerez un merveilleux moment de frissons, d'émotions et de sursaut de stupeur.

King of California

Quel enfant n’a jamais rêvé de suivre une carte au trésor pour découvrir mille merveilles enfouies depuis des siècles ? On a tous, un jour ou l’autre, tenté de creuser un trou à un endroit que nous jugions « stratégique » en espérant toucher le gros lot. Quand on est enfant, c’est rigolo, attendrissant…
Mais lorsque c’est un adulte qui se met en tête de dénicher un trésor en pleine campagne californienne, il y a de quoi s’inquiéter !
« King of California », distribué par Metropolitan, voici notre film du jour !

Commençons par planter le décor. Nous sommes au beau milieu de la Californie, en campagne, dans un petit village. Miranda, 17 ans, vit seule dans une grande maison. Elle travaille dans un fast food pour gagner sa vie qu’elle tente de gérer au mieux. Mais voilà que Charlie, son père, sort d’un asile psychiatrique après plusieurs années d’internement.

Malgré les médicaments et sa soi-disant guérison, son comportement est plus qu’étrange. Il prétexte des entretiens d’embauche pour visiter des lieux, il demande un arrêt pipi en voiture et se promène dans les buissons avec un GPS… Bref, son comportement exaspère Miranda qui tente de contrôler la situation.

C’est alors que Charlie révèle son secret à sa fille : il a découvert un livre à l’asile, un livre écrit par un moine espagnol. Ce livre décrit en détail le périple du moine à travers la Californie ainsi que l’emplacement exact où il a enterré le trésor qu’il trimballait avec lui.

Ni une, ni deux, voilà que père et fille se lancent sur les traces de l’espagnol pour dénicher le fameux butin. Evidemment, Miranda tente toujours de garder le contrôle et semble bien mal à l’aise quand son père débarque à la maison avec une pelle mécanique ou lorsqu’ils se retrouvent face à face à une femme flic sur un terrain de golf privé.

De fil en aiguille, ils vont réussir à découvrir l’emplacement du trésor. Seul bémol : pour dénicher le trésor, il va falloir creuser un trou dans un énorme magasin de bricolage… Pas franchement discret comme opération ! Voilà donc que nos comparses mettent au point un plan pour pénétrer dans le bâtiment pendant la nuit et, peut-être, qui sait, finiront-ils par découvrir l’objet du désir !

Le personnage phare de ce long-métrage est évidemment le déjanté Charlie, interprété avec grand talent par Michael Douglas, presque méconnaissable avec sa barbe et ses cheveux ébouriffés. Irresponsable, enthousiaste comme un enfant, têtu et prêt à tout, il n’en est pas moins attachant, voire attendrissant. Il est intéressant de découvrir Michael Douglas dans un rôle carrément à l’opposé de ses habitudes cinématographiques.

La jeune Miranda, interprétée par Evan Rachel Wood est un personnage intéressant. A la fois femme responsable et femme enfant, elle n’a pas eu d’autre choix que de se prendre en mains lorsque son père s’est fait interner. En gros, c’est elle la maman de son papa…

Bien que l’humour semble être l’élément principal du film, l’histoire est encore plus touchante qu’hilarante. On rit, c’est vrai, mais on s’attache aussi, on a envie de leur donner un coup de main, d’empoigner une pelle ou de marcher aux côtés de nos héros chercheurs d’or.

Le temps passe vite, on ne s’ennuie pas une minute et lorsque la fin arrive, après 1h30 de film, on se dirait presque « quoi déjà ? ». Plus divertissant que poignant, il ne s’agit pas d’un chef-d’œuvre ni d’un grand film mais c’est rythmé, frais et léger, c’est rigolo sans en faire trop, en bref, c’est humain et attendrissant.

La musique mérite aussi d’être relevée. Bien souvent jouée au banjo, elle est ensoleillée et colle parfaitement à l’image du film. Discrète mais efficace !

Quant à la prestation de Michael Douglas, elle est extraordinaire ! Lui qu’on voit généralement dans des films sérieux, il nous prouve avec « King of California » qu’il a plus d’une corde à son arc et qu’il maîtrise complètement son art. Ses exclamations de joie, ses regards déjantés et ses attitudes décalées collent parfaitement au personnage sans pour autant le ridiculiser.

Grâce aux bonus que contient le DVD vous pourrez vous glisser dans les coulisses de la réalisation, découvrir l’ambiance sur le plateau du tournage et écouter les interviews des acteurs, pour prolonger le plaisir après le film !

Et pour la conclusion, c’est Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous donne son avis que voici :

KING OF CALIFORNIA est une fable moderne et comique, tendre et imprévisible.
A mi-chemin entre comédie loufoque et film d'aventure comportant sa dose de moments drôles, émouvants et de morceaux de bravoure.
En compagnie de la jolie Evan Rachel WOOD, Michael DOUGLAS est parfait dans ce rôle de doux, dingue et naïf qui pète les plombs. On découvre celui-ci plus attendrissant que jamais!!!!

En conclusion ne vous attendez pas à hurler de rire tout au long du film, mais laissez-vous aller au rythme de ce moment de folie douce et vous sortirez de
votre fauteuil avec un tout grand sourire et ça c'est déjà pas mal.

Le deuxième souffle

Quand nos amis français décident de réaliser un film policier aux allures de thriller américain, ils n’ont guère le choix : il faut sortir Daniel Auteuil du « Placard », arracher Michel Blanc à son linge de plage, transformer Jacques Dutronc en « Gentleman cambrioleur », interrompre Cantona en pleine partie de foot et enfin rafraîchir le tout avec un zeste de Monica Belluci pour donner naissance au film d’aujourd’hui : Le deuxième souffle, distribué par Warner Home Video.

Gu, interprété par Daniel Auteuil, s'est échappé de prison. Connu des petits truands pour sa fiabilité et son courage, il retrouve à Paris deux amis, "Manouche", interprétée par Monica Belluci et Alban (Eric Cantona). Un soir, ces derniers sont agressés par deux escrocs envoyés par un certain Joe Ricci, malfrat vénal et amoral. Heureusement, Gu surgit au bon moment et les sauve.
Manouche et Alban planquent d'abord Gu à proximité de Paris, puis l'aident à se cacher à Marseille, en attendant sa fuite prévue pour l'Italie.
Mais Gu souhaite disposer de ses propres finances pour l'opération, par volonté d'indépendance. Un ami de longue date le met sur un coup aux côtés de Paul Ricci, frère du méchant Joe Ricci et ami de Gu. Il s’agit d’un hold up faramineux sur un fourgon de transport de fonds
. Le délit nécessite d'assassiner les deux motards qui l'escortent.
Gu accepte par nécessité et tue l'un des deux motards. Entre temps, le commissaire Blot, interprété avec bio par Michel Blanc, traque notre ami Gu. Il parvient à le piéger et à l'enregistrer avouant involontairement la complicité de son ami Paul Ricci dans le hold up avant de l'arrêter. Souhaitant s'approprier le butin de son frère, Joe Ricci va alors débarquer à Marseille pour "venger" son frère Paul incarcéré, en manipulant les deux autres complices du hold- up. Ces deux compères craignent que Gu ne soit une "balance" et qu'il les donne à leur tour à la police.
Fidèle à sa "morale" de truand, Gu va alors s'évader pour rétablir la vérité coûte que coûte et parvenir à blanchir Paul qui n’est coupable d'aucun des deux meurtres commis durant le hold up.

Au niveau des personnages, ils sont très nombreux et il n’est pas toujours évident de s’y retrouver… Ils sont tous des malfrats sans morale ni scrupules, Gu y compris, mais étrangement on choisit notre camp et on se rallie à la cause de Gu, bien qu’elle ne soit pas meilleure sur le fond que celle du camp adverse.

Manouche, sublime femme à faux cils est merveilleusement interprétée par Monica Belluci. C’est un personnage peu bavard et plutôt déprimant (elle a souvent la larme à l’œil) mais elle est néanmoins subtile et l’expression de son regard et de son visage est plus explicite que n’importe quelle réplique.

Michel Blanc est surprenant dans son rôle de commissaire de police. Il est futé, rusé mais surtout très posé et efficace. Malgré tout le talent de l’acteur, il est quand même parfois difficile de nous sortir de la tête le personnage des Bronzés que l’on s’attend à voir ressurgir au détour d’une réplique. Fort heureusement, pas une once de Jean-Claude Dusse ne transparaît sous l’imper du commissaire !

Le défi n’était pas évident à relever pour nos voisins francophones. Scènes de meurtres nécessitant des effets spéciaux, beaucoup d’acteurs et de lieux différents et surtout un retour dans les années 60 qu’il fallait reproduire.

Ce dernier point est parfaitement maîtrisé, comme en atteste une nomination aux César 2008 pour les récompenses de meilleurs décors, meilleurs costumes et meilleure photographie. Seul point négatif, l’effet vieillot de l’image est, à mon goût, trop poussé. Les couleurs teintées de rouge, de vert et de jaune sont parfois criardes et Il n’y a jamais de vrai blanc dans l’image, tout est jauni pour donner l’impression d’un vieux film. Effet surprenant au début, il devient vite lassant, voire écoeurant. Par contre, au niveau des costumes et des décors, rien à redire ! Les voitures, trains et bus sont tous d’époque, ainsi que la mode vestimentaire et les coiffures.

A noter que les scènes de fusillade sont TOUTES passées au ralenti et filmées en gros plan de manière à ce qu’on prenne bien le temps de voir le sang jaillir des plaies, ce qui n’apporte rien au film en soi, mis à part un style américain de mauvais goût.

Mais le véritable point faible de ce long-métrage reste sa durée (plus de 2h30), qui aurait pu être raccourcie si le rythme avait été plus soutenu. Encore une fois, je pense que les américains maîtrisent nettement mieux l’art du suspense mais il faut dire aussi que les Français s’y sont mis bien plus récemment. A vrai dire, certaines scènes semblent creuses, sans grand intérêt. Ainsi, on peut aisément détourner son attention du petit écran durant 5-10min sans pour autant perdre le fil.

En ce qui concerne les acteurs, leur talent est indéniable mais leur filmographie est, pour certains, tellement longue qu’on en devient presque lassé… Les acteurs vieillissent, ne sont plus très beaux à regarder et sont difficilement assimilables à des héros… Pourquoi ne pas confier les rôles des nouveaux films à de jeunes acteurs prometteurs tout aussi talentueux ?

Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin vous donne aussi son avis que voici :

LE DEUXIEME SOUFFLE est un film de gangsters saisissant.
Magnifiquement filmé par ALAIN CORNEAU, sublimé par une lumière, des tons et des couleurs éblouissantes.
Le scénario est parfait, passionnant et haletant.
Chaque acteur est à son plus haut niveau dans son rôle: Daniel Auteuil excellent, Monica Bellucci sublime, Jacques Dutronc élégant et Michel Blanc génial en flic désabusé.
En conclusion ce polar très noir, très sombre et résolument moderne est une véritable réussite avec des scènes d'action qui n'ont rien à envier au PARRAIN de COPPOLA

L'assassinat de Jesse James

Quand une personne comme vous et moi devient célèbre, elle créé rapidement une émotion auprès des gens. Certains seront admiratifs face à la personne célèbre et d’autres la détesteront. Mais il y a une troisième catégorie d’émotion… Il y a parfois, une petite poignée de personnes qui sont déchirées entre l’admiration et la haine, au point de ne plus pouvoir gérer leurs propres émotions. Le problème avec ces gens-là, c’est qu’ils ne trouvent qu’une solution pour régler leur conflit intérieur : le meurtre de la personne qui déclenche en eux tant de sentiments opposés…
« L’assassinat de Jesse James », distribué par Warner, c’est le film que nous allons découvrir ensemble aujourd'hui !

Nous sommes aux Etats-Unis, à la fin du 19ème siècle. Le nom de Jesse James est familier de tous. Il fut l'une des premières superstars américaines. On a écrit d'innombrables livres et récits sur le plus célèbre hors-la-loi des Etats-Unis. Fascinants et hauts en couleur, ceux-ci se focalisent le plus souvent sur son image publique et ses exploits... avec un souci tout relatif de la vérité. Ceux que Jesse James pilla, ceux qu'il terrorisa et les familles de ceux qu'il tua ne virent en lui qu'un dangereux criminel. La presse, qui suivit avec passion ses braquages tout au long des années 1870, jetait par contre sur lui et sa bande un regard des plus admiratifs.
Homme du sud, ancien guérillero, Jesse aurait agi au nom d'une cause, noble et tragique : se venger de l'Union qui avait gâché sa vie avant de le marquer dans son corps. Ses concitoyens, de plus en plus urbanisés, de plus en plus coincés et réduits à une vie d'une désolante banalité, voyaient en lui le dernier des aventuriers. Un mythe vivant...

Superbement interprété par le non moins superbe Brad Pitt, on découvre ce personnage dans l’intimité, on pénètre dans ses tourments et se tient à ses côtés durant ses dernières heures de vie. Avec ce rôle, Brad Pitt obtient la récompense de Meilleur Acteur au Festival de Venise pour son interprétation de ce personnage profond et complexe.

Casey Affleck interprète Robert Ford, l'un des plus ardents admirateurs de Jesse. Ce jeune homme de 19 ans, idéaliste et ambitieux rêvait depuis longtemps de partager les aventures de son idole. Il était loin de prévoir qu'il entrerait dans l'Histoire comme "le sale petit lâche" qui tuerait Jesse James dans le dos. Difficile de comprendre les réelles motivations de Ford, lui qui côtoyait de près Jesse James, lui qui l’admirait tant… Mais la peur l’envahit peu à peu, la crainte de se faire tuer par Jesse devient obsessionnelle et finalement, le seul moyen qu’il trouve pour apaiser son esprit et d’assassiner son idole.

Grâce à ce film, inspiré de l’histoire, on découvre qui fut vraiment Jesse James, au-delà du folklore et du battage journalistique. Et qui fut ce Robert Ford, entré à 19 ans dans le cercle des intimes de Jesse, qui réussirait à abattre chez lui l'homme que poursuivaient les polices de dix Etats ? Comment devinrent-ils amis ? Que se passa-t-il entre eux durant les jours et les heures précédant ce fatal coup de feu qui scellerait leurs destins ?



Ce long-métrage fait partie de la catégorie des films que j’appelle des « chefs-d’œuvre ». La qualité d’image et d’éclairage, la mise en scène, les dialogues, les décors, la musique, l’ambiance, tout, tout est absolument est parfait, soigné et maîtrisé.

L’interprétation des acteurs est brillante, le talent de Brad Pitt n’est plus à prouver et Casey Affleck, petit frère de Ben Affleck, s’avère, lui aussi, totalement convaincant dans son rôle difficile de traître et de lâche.

Seul petit bémol, le film ne montre pas la générosité de Jesse James qui fut en quelques sortes le Robin des Bois de l’Ouest américain. Selon les récits, il volait aux riches pour redistribuer son butin aux pauvres, ce que le film ne relate pas vraiment. Jesse James nous apparaît comme un véritable bandit alors qu’en réalité, malgré les délits et crimes commis, il était quelqu’un de bon sous ses apparences de malfrat.

Votre spécialiste, Fun Vidéo à Courrendlin, vous donne également son avis que voici :

L'assassinat de Jesse James est une oeuvre magnifique, un film étrange et envoûtant, un western poétique.
La reconstitution historique est impressionnante.
L'image de toute beauté dans ses tons ocre qui correspondent à la poussière de l'Ouest.
Brad Pitt est exceptionnel en Jesse James et mérite amplement le prix du Meilleur Acteur qu’il a obtenu pour ce film.
En conclusion il est dommage que ce film traite seulement des derniers jours de la vie de Jesse James durant 2h30. Si vous voulez en savoir plus sur la vie de ce héros légendaire, Fun Video à Courrendlin, vous conseille de louer le film de Nicholas RAY LE BRIGAND BIEN AIME - La véritable histoire de Jesse James " Ce film est un chef-d'oeuvre !!!!!

En conclusion, ce film est un véritable régal pour les yeux, tant l’image est bien traitée, avec ses flous et autres effets esthétiques. Exit le western traditionnel, « L’assassinat de Jesse James » se présente plus comme un western poétique qui, après l’avoir visionné, nous revient en tête, longtemps, avec beaucoup d’émotion.

Une véritable réussite artistique, à se procurer de toute urgence !

Danse avec lui

C’est un film français que nous passons à la loupe cette semaine dans Microfilm !
Si vous aimez la nature et les chevaux, vous allez être servi ! Et si la nature et les chevaux ne vous inspirent pas, vous serez peut-être séduit par le reste de l’histoire de « Danse avec lui ». Le film réunit Mathilde Seigner et Sami Frey dans un genre plutôt dramatique. L’humour et la joie de vivre sont inscrits aux abonnés absents dans cette histoire. Le film est réalisé en deux parties distinctes qui auraient presque pu donner naissance à deux films différents.
Alexandra, la quarantaine, est une passionnée de chevaux. Elle vit avec Paul qui, hélas, la trompe depuis deux ans et dont la maîtresse est enceinte… Lorsqu’Alexandra apprend la nouvelle, la rupture est inévitable.
Mal concentrée et stressée par ce chamboulement, Alexandra est victime d’un grave accident de cheval qui lui vaudra des mois d’hôpital.
Trois ans plus tard, elle tente de se reconstruire mais il est évident que ça ne va pas fort.
Arrive le jour où elle tombe en panne d’essence, au milieu de la nuit… Un jeune homme en chemise à carreaux la remorque jusqu’à une grande bâtisse où elle passera la nuit.
Au réveil, elle découvre le décor : des écuries, des prés, une place d’exercice pour les chevaux… Mais il n’y a personne.
Elle fait alors la rencontre d’un homme, anciennement maître d’équitation qui semble être plein de sagesse et de beaux discours.
Alexandra revient plusieurs fois voir le vieil homme et peu à peu, elle reprend confiance en elle et décide de se remettre en selle.
Commence alors la deuxième partie du film. Le fils du maître d’équitation ramène un cheval d’Espagne. Ingérable et agressif, il est pourtant splendide et attire immédiatement l’attention d’Alex. Avec l’aide du maître d’équitation, elle va essayer de redonner confiance au cheval mettant à rude épreuve sa patience et son assurance récemment retrouvée.

Du côté des personnages, ils sont peu nombreux mais suffisent largement à l’histoire.
Alexandra, tantôt grincheuse, tantôt malheureuse et rarement souriante, elle est au cœur de l’histoire. Interprétée par Mathilde Seigner, on ressent tout de suite son mal-être. Au point d’en être, à la longue, un peu agacé, voire déprimé…

Le maître d’équitation n’est pas très expressif, il se cache derrière ses nombreux discours philosophiques et ne montre pas ses émotions. On ne sait pas réellement comment il se positionne vis-à-vis de son élève… Sentiment paternel, amical ou amoureux ? Difficile à dire…

Quant au fils, on ne le voit pas beaucoup mais on devine une grande gentillesse sous les carreaux de sa chemise. Autrefois cascadeur à cheval, sa carrière aujourd’hui consiste à débouler en bas d’escaliers, ce qu’il vit plutôt mal. Il recherche sans doute une nouvelle vie, un nouveau souffle, quelque chose qui le rende heureux, et surtout, revenir à l’équitation.



Il est évident que les amateurs de chevaux seront ravis par cette histoire et par le magnifique étalon dont il est question dans la deuxième partie de l’histoire. De nombreuses scènes de dressage et d’entraînement se succèdent, au son de la voix du maître d’équitation qui égrène ses sages conseils à notre cavalière. Piaffé, Pas espagnol, galop et autres allures sont joliment filmées, au son d’une musique discrète et mélancolique.

Il est important de préciser que cette histoire est un véritable drame et qu’il faut quand même s’accrocher pour ne pas déprimer avec les acteurs.

Le film dure presque deux heures et il aurait peut-être été plus dynamique s’il comportait moins de scènes « vides », sans dialogue et sans importance fondamentale pour la compréhension de l’histoire.

On aurait également apprécié un petit effort supplémentaire concernant la musique qui est finalement peu présente. Il faut bien dire que les nombreuses scènes sans musique sonnent un peu creux.

Au final, il s’agit en quelques sortes d’une version française du magnifique film américain « L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux ».
Malheureusement les images sont nettement moins belles, les paysages incomparables, la lumière et l’éclairage moins soignés, les dialogues plus mous…

En conclusion, le fond de l’histoire est bon, les acteurs aussi mais le côté dramatique du film est vraiment très présent. On se rabat donc sur les belles scènes de dressage et d’entraînement des chevaux qui sont, admettons-le, très bien réalisées. Le maître d’équitation dirige le cheval et sa cavalière à la manière d’un chef d’orchestre, ce qui apporte un côté très esthétique aux scènes d’équitation.

Si vous aimez les chevaux, ou si vous aimez les histoires dramatiques, ce film saura vous conquérir et les quelques points faibles dont on a parlé tout à l’heure seront bien vite effacés par la grâce et l’élégance des chevaux !

La Faille

Rien ne semble plus facile que de résoudre une enquête lorsque le suspect délivre des aveux signés et en bonne et due forme…
Pourtant, lorsqu’il n’y a aucune preuve, pas même d’arme du crime et que le suspect commence à se moquer de vous, il ne vous reste qu’une seule solution : trouver la faille.
La faille, c’est le nom du film que nous allons découvrir ensemble cette semaine et croyez-moi, vous n’avez pas fini de faire travailler vos méninges !

Le décor est planté dès le premier quart d’heure du film. Ted Crawford, brillamment interprété par Anthony Hopkins, découvre que sa douce épouse le trompe avec un inspecteur de police. Lorsqu’elle rentre à la maison, il lui tire une balle dans la tête et attend tranquillement la police.

Pour les forces de l’ordre, cela ne fait aucun doute, c’est bien Crawford qui a tenté d’assassiner sa femme, d’autant plus qu’il avoue son crime à l’inspecteur en charge de l’affaire qui n’est autre que l’amant de son épouse.

Le jeune procureur en charge de l’affaire, Willy Beachum, est également convaincu de la culpabilité de Crawford. Cependant, difficile de faire emprisonner quelqu’un lorsqu’il n’y a aucune preuve !

Mais Willy ne lâche pas le morceau, il décide de se battre, au risque de compromettre sa brillante carrière. Il sent bien que Crawford le mène en bateau et il est prêt à tout pour trouver la faille, pour trouver l’imperfection au plan de Crawford qui le fera tomber.

Le film entier tourne essentiellement autour de ces deux personnages tous deux magnifiquement interprétés par les acteurs.

Anthony Hopkins, fidèle à lui-même, est imperturbable. Il dégage une autorité naturelle qui inspire le respect. Il est moqueur, titille le procureur sachant pertinemment que son plan est parfait. Il est d’un calme extraordinaire et garde toujours son sang froid, totalement confiant quant à l’issue du procès.

Willy Beachum, interprété par Ryan Gosling est jeune et ambitieux, un poil arrogant et trop sûr de lui. Il gagne toujours, dit-il sans modestie. Une belle carrière se profile devant lui, il a l’intention de quitter le secteur public pour intégrer un prestigieux cabinet d’avocats. Lorsqu’on lui confie le dossier, sa dernière affaire, il pense pouvoir le résoudre rapidement mais il va vite comprendre que pour gagner, il faut parfois accepter de perdre.

S’il fallait résumer ce long-métrage en un seul mot, je dirais simplement : Génial !

Tout est parfait, autant le jeu des acteurs que le scénario, parfaitement étudié. La musique, sombre et discrète agrémente les magnifiques images pour nous plonger dans l’ambiance.

Les quelques retournements de situations qui surviennent durant le procès nous font écarquiller les yeux et ouvrir la bouche, notre cœur s’accélère et on brûle d’impatience de découvrir comment Willy Beachum va se sortir de cette galère.

Le DVD contient quelques bonus, notamment la possibilité de visionner des fins alternatives. Eh oui, si la fin du film ne vous donne pas entière satisfaction, vous allez pouvoir vous faire plaisir en choisissant une autre issue à ce long-métrage. Et si vous en voulez encore, vous pourrez visionner les scènes qui ont été supprimées du film pour prolonger encore le plaisir !

La Faille, de Gregory Hoblit, c’est une enquête policière pleine de surprises et rebondissements, un chemin tortueux parsemé d’embûches que l’on parcourt sans perdre espoir à la recherche de la vérité.

Véritable chef-d’œuvre cinématographique, on ne peut que vous le recommander !

Amis cinéphiles, bonjour !

Animatrice radio sur Jura Première (www.jurapremiere.ch) depuis juillet 2007, je présente de manière hebdomadaire des nouveautés DVD à l'antenne. Et puis je me suis dit, pourquoi ne pas en faire profiter les internautes ? Voilà donc comment ce blog est né ! Les chroniques sont présentées telles qu'à l'antenne, à savoir une première partie qui résume le film de manière détaillée et une seconde partie destinée à critiquer le film, avec la collaboration de Fun Vidéo à Courrendlin, location et vente de DVD.
Je vous souhaite donc la bienvenue sur cet espace et j'espère que vous aurez bien du plaisir à découvrir mes chroniques !