mardi 19 mai 2009

The Duchess

Le film d’aujourd’hui, inspiré d’une histoire vraie, nous emmène en Angleterre, fin du 18ème siècle. Georgina, charmante demoiselle de 17 ans apprend de sa mère que le Duc de Devonshire sera son futur époux. Folle de joie d’avoir trouvé un si bon parti, elle s’engage avec le Duc et lui promet de lui offrir un fils, futur héritier.

Mais après quelques temps de vie commune, Georgina va vite déchanter. Le Duc n’a pas de conversation, il n’est pas bon amant et ne s’intéresse à rien. La mère de Georgina lui fait comprendre qu’en échange des richesses dont elle profite et de son statut de duchesse, elle peut bien supporter cet homme.

Très vite, Georgina va devenir une véritable star de la haute société. Créatrice de mode adulée des femmes et désirée par les messieurs, tout Londres l’adore.

Tout le monde sauf son Duc d’époux qui n’a toujours pas d’héritier. Certes, Georgina a déjà donné naissance à deux fillettes mais le Duc n’est pas satisfait. La mère de Georgina lui avait pourtant garanti que les femmes de sa famille n’avaient jamais failli à leur devoir…

Peu à peu, les relations entre Georgina et son époux vont se détériorer et devenir très tendues.

Lorsqu’elle fait la connaissance de Bess, une femme dont le mari est parti vivre avec sa maîtresse. Les deux femmes vont se lier d’amitié jusqu’à ce que Bess vienne vivre dans la résidence du couple.

C’est à ce moment-là que les choses vont se gâter. Le Duc se montrera infidèle, Georgina se sentira trahie par son amie, devenue maîtresse du Duc.

Parallèlement, Georgina tombe amoureuse de Charles Grey mais rien n’est possible entre eux tant que le Duc n’a pas eu de fils. Il fait du chantage à sa jeune épouse en la menaçant de lui interdire de voir ses filles si elle revoit Charles.

Georgina doit alors faire face et garder la tête haute, bien que déchirée entre la passion et son devoir de duchesse.

En ce qui concerne les personnages, c’est Kiera Knightley qui interprète Georgina. Elle a un côté espiègle, grande enfant mais elle est intelligente, brillante et indépendante. Evidemment, elle n’a pas d’autre choix que de se plier aux règles de vie du 18ème siècle. Donner un fils à son mari, ne pas être infidèle bien que l’époux ait le droit de l’être et bien sûr, accepter sans broncher la présence de la maîtresse dans la demeure familiale.

Le Duc, interprété par Ralph Fiennes, est un homme peu intéressant et égoïste. Il s’ennuie facilement, ne s’intéresse pas à la politique, parle peu et se montre sévère envers son épouse. Mais finalement il ne se montre pas nécessairement pire qu’un autre mari. C’est la haute société qui dicte ses codes de conduite et il ne fait qu’y obéir aveuglément…



Tout d’abord, je souhaite souligner les magnifiques costumes créés pour ce long-métrage. Ils ont d’ailleurs été récompensés par un Oscar bien mérité. Les tissus sont somptueux, soignés et pleins de détails pertinents.

Le scénario, inspiré d’une histoire vraie, est très bien composé, il se passe tout le temps quelque chose, il n’y a pas de scène inutile ou de temps mort. Le rythme est soutenu et les événements s’enchaînent sans nous laisser le temps de nous ennuyer.

L’interprétation de Kiera Knightley dans le rôle de Georgina est époustouflante. Elle n’est jamais ennuyeuse, elle n’en fait jamais trop et malgré sa situation difficile elle ne nous donne jamais le cafard grâce à sa force intérieure et son côté femme-enfant.

Ralph Fiennes est également très bon même si son personnage est finalement assez peu charismatique.

Le DVD contient des bonus intéressants, notamment le making-of du film d’une durée de 40min et quelques scènes inédites. De quoi prolonger le plaisir après le film !

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin, qui vous dit ce qui suit :

THE DUCHESS est un très beau film. Les acteurs principaux Keira KNIGHTLEY et Ralph FIENNES sont tout simplement étincelants, les décors historiques ainsi que les costumes contribuent à nous plonger entièrement au 18eme siècle et à vivre intensément l'histoire de la Duchesse de DEVONSHIRE et de son mari brutal, morne et odieux.
La bande-son colle parfaitement aux images.
En conclusion : THE DUCHESS est un excellent film qui rappel l'époque où les femmes n'avaient le droit de ne rien faire à part se taire, écouter leur mari et leur donner un descendant mâle.
THE DUCHESS est non seulement un film aussi visuellement et humainement émouvant qu'un rappel subtil, intelligent et nécessaire du triste sort trop souvent réservé aux femmes...


mardi 12 mai 2009

Une histoire italienne


Milan, quelques mois avant la seconde guerre mondiale. Une femme du nom de Luisa cherche à devenir actrice. A travers diverses rencontres et beaucoup de persévérance, elle réussira à monter au devant de la scène. Elle fera la connaissance d’Osvaldo Valenti, acteur de renom avec qui elle se liera d’un amour passionnel. Très vite, elle sera propulsée sur le devant de la scène et deviendra un véritable modèle pour les jeunes filles italiennes.

Célèbres à la ville comme à l'écran, artistes favoris du régime mussolinien, Luisa et Osvaldo incarnent dans leurs films des personnages négatifs et scélérats. Une image sulfureuse qui se confond avec leur vie privée réputée dissolue : drogues et sexe à outrance sont, dit-on, leur quotidien.

Lorsque l'Italie se divise en deux, après l'Armistice de 1943, ils se rangent sans hésiter du côté de la République de Salò mussolinienne. On raconte alors qu'ils se seraient livrés à la torture, et se seraient compromis avec une bande de trafiquants coupables des pires atrocités. Du moins, c'est ce que la rumeur affirme. Mais, au fond, qui étaient réellement Osvaldo Valenti et Luisa Ferida ?...

« Une histoire italienne », le titre du film d’aujourd’hui, nous fait donc vivre pendant plusieurs années le quotidien de ce couple à la relation tumultueuse.

Impossible malheureusement de vous en dire plus puisque l’histoire relate leur vie pendant la guerre, leurs évasions, leur façon de se cacher et enfin, leur assassinat, cinq jours après la Libération de 1945. Il serait dommage de trop vous en dire quant au scénario.

Toutefois, on peut vous parler des personnages principaux.

Osvaldo est un homme arrogant, trop sûr de lui mais incapable de tenir quelques heures sans prendre de drogue. Il n’hésite jamais à dire le fond de sa pensée quitte à mettre tout le monde mal à l’aise. C’est un macho, il semble parfois n’avoir aucun respect pour Luisa mais on devine qu’au fond de lui, il est terriblement amoureux et affreusement jaloux.

Luisa, quant à elle, est une femme au caractère bien trempé. Son personnage est pourtant assez ambivalent. Elle se laisse influencer par Osvaldo et le suit lorsqu’il s’engage pour les fascistes bien qu’elle désapprouve sa décision. Pour d’autres choses, elle n’hésite pas à hurler sur son compagnon et sur quiconque la met en colère.

Au vu du caractère de chacun, on comprend que leur relation est loin d’être un long fleuve tranquille. Ajoutez à cela leur dépendance au sexe et à la drogue et on comprend vite à qui on a affaire.



La première chose qui me vienne à l’esprit c’est la complexité de la chronologie. En effet le film démarre quelques temps avant la fin de la guerre, lorsque Luisa et Osvaldo doivent se cacher. Puis on revient en arrière et on découvre leur rencontre à la fin des années 30. A partir de là, on passe plusieurs fois d’une époque à l’autre jusqu’à la fin, où les deux se rejoignent. Le souci c’est que les passages d’une période à l’autre ne sont pas très marqués ce qui fait qu’on a parfois du mal à savoir où on en est. Il faut donc bien s’accrocher pour ne pas perdre le fil et pour comprendre à quel moment on se situe. L’idée de cette chronologie « saccadée » n’est pas mauvaise en soi mais dans un film comme celui-ci, je ne suis pas certaine que ce soit vraiment efficace.

En dehors de cela, c’est une histoire magnifique, un film de guerre différent de ce qui a déjà été réalisé. On vit la guerre de 39-45 dans le milieu du cinéma en compagnie d’acteurs, de réalisateurs et du public.

Les acteurs sont magnifiques. Monica Belluci est sublime dans le rôle de Luisa. On connaît bien sûr son talent mais ce rôle lui va à merveille et nous prouve encore une fois qu’elle est une grande dame du cinéma.

Luca Zingaretti, dans le rôle d’Osvaldo, n’est pas non plus en reste. Il nous livre une interprétation sans faute de ce personnage difficile, tantôt arrogant, tantôt fragilisé par la drogue, tantôt amoureux passionné.

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous dit ce qui suit :

Pour débuter, une petite anecdote : le titre du film de la version originale en italien est "SANGUEPAZZO" ce qui veut dire "SANG FOU". A mon avis ce titre adhère mieux au film que tout simplement "UNE HISTOIRE ITALIENNE".
Ce long métrage nous conte les années noires italienne à travers le destin tragique d'un couple de stars compromis avec le régime de Mussolini.
UNE HISTOIRE ITALIENNE est basé sur des faits réels : l'histoire d'OSWALDO VALENTI, acteur génial qui a tourné une quarantaine de films entre ses débuts en 1936 et sa mort ainsi que sa compagne LUISA FERIDA.
Un film remarquablement interprété par des acteurs splendides et éblouissants dans leur rôle (Monica BELLUCI et Luca ZINGARETTI).
La réalisation est impeccable et l'on ne s'ennuie pas malgré la durée de 2h30.
En conclusion "UNE HISTOIRE ITALIENNE" est une magnifique fresque historique et un film d'auteur dont la narration est exemplaire et qui pourrait bien rejoindre le panthéon des grands classiques du cinéma.
A voir et à méditer !!

mardi 5 mai 2009

Vicky Cristina Barcelona


Une belle brochette d’acteurs, un tout bon réalisateur et Barcelone comme décor, voici les ingrédients qui composent le film qu’on vous présente ce matin dans Microfilm : « Vicky Cristina Barcelona ».

Tout commence lorsque Vicky, la brune, et Cristina, la blonde, débarquent à Barcelone pour y passer l’été et s’imprégner de la culture catalane.

Lors d’un souper au restaurant, un charmant espagnol s’approche de leur table et se présente. Il s’appelle Juan Antonio, il est peintre et il les trouve tout à fait séduisantes. Franc et honnête, il leur dit qu’il adorerait les inviter dans la petite ville d’Oviedo pour y passer le week-end et voir une sculpture qu’il admire. Il termine sa proposition en leur disant qu’il adorerait également faire l’amour avec elles. Vicky, qui est sur le point de se marier, s’offusque de cette franchise et lui dit clairement qu’elle n’a pas du tout envie de suivre un inconnu pour le week-end. Lorsqu’elle a terminé son argumentaire, elle se tourne vers son amie Cristina qui, contre toute attente, affirme qu’elle adorerait aller à Oviedo pour le week-end.

Après une discussion quelque peu houleuse, les deux filles finissent par préparer leur valise et rejoignent Juan Antonio. La première journée à Oviedo se passe très bien, Juan Antonio est un hôte intéressant et il leur fait visiter de jolies choses. Vicky reste distante mais elle apprécie son séjour.

Malheureusement, après le repas du soir, Cristina tombe malade et doit garder le lit. Juan Antonio propose donc à Vicky de passer la journée ensemble et de continuer la visite d’Oviedo. Froide et méfiante les premières heures, Vicky finira par se détendre et le charme de Juan Antonio ne la laisse pas indifférente. Après un repas bien arrosé et une soirée à écouter de la guitare espagnole, Vicky laisse tomber sa garde et succombe aux avances du beau peintre espagnol.

Cristina ne sait rien de l’aventure entre Vicky et Juan Antonio et de retour à Barcelone, elle entame une véritable relation de couple avec le peintre et s’installe chez lui. De son côté, Vicky ne peut s’empêcher de penser à Juan Antonio mais elle sait qu’elle va se marier et essaie de renier ses sentiments. Son futur époux décide d’ailleurs de venir la rejoindre pour la fin du séjour, lui évitant ainsi de trop penser à cette nuit d’amour à Oviedo.

Les choses vont quelque peu se gâter lorsque l’ex-femme de Juan Antonio, Maria Elena, fait irruption après une tentative de suicide. Bien que surpris, le bel espagnol ne peut qu’accepter de l’héberger. Cristina est bien évidemment perturbée par ce retournement de situation et le caractère volcanique de Maria Elena ne facilite en rien les choses.

Le reste du séjour risque de devenir bien compliqué pour Vicky comme pour Cristina qui finiront toutes deux par quitter l’Espagne à la fin de l’été pour retourner en Amérique…

Ce qui est certain, c’est qu’elles ne seront pas prêtes d’oublier ces quelques mois passés au soleil, dans l’ambiance torride de Barcelone avec, pour toutes deux, un souvenir intarissable commun : un certain Juan Antonio.





Premier point positif, j’ai regardé ce film en compagnie de deux personnes aux goûts très différents en matière de cinéma. Résultat : tout le monde avoue avoir passé un très bon moment !

Le scénario ne traîne pas, les événements s’enchaînent progressivement et la complexité des sentiments humains est joliment mise en valeur. Bien que le thème principal s’apparente à l’amour impossible, le film n’est jamais triste ni dramatique. On vit au rythme du sud, on boit du bon vin, on admire la magnifique architecture et on savoure cette ambiance de vacances avec les personnages.

Les acteurs sont tout simplement irréprochables et surtout choisis avec soin : Javier Bardem, Scarlett Johansson, Penélope Cruz et Rebecca Hall se partagent l’écran sous la direction de Woody Allen qui explore à travers ce film toutes les facettes du sentiment amoureux.

Je relèverais toutefois un petit bémol en ce qui concerne les voix francophones des acteurs, en particulier celles de Vicky et de Cristina. En effet, certains dialogues ne sont pas franchement crédibles dans les interprétations mais si l’on passe en version originale avec sous-titres, le problème est résolu !

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin, qui vous dit ce qui suit :

Dans ce film, le réalisateur Woody ALLEN nous éloigne un peu de Manhattan et de Londres où il a tourné tous ses films pour nous emmener dans le charme de la Catalogne.
VICKY CRISTINA BARCELONA est un mélange d'amour, de sensualité, d'art, de mensonges avec la pointe de folie de Woody ALLEN comme on lui connaît.
Tout au long du film, les personnages - peintre, photographe ou encore poète - évoluent dans des paysages aux couleurs chaudes sur fond de musique catalane envoûtante.
Les acteurs sont tous exceptionnels, en particulier Penélope CRUZ qui a été récompensée d'un OSCAR pour sa prestation dans ce film.
En conclusion VICKY CRISTINA BARCELONA est une comédie romantique belle et touchante, pleine d'une tension sensuelle.
Tout à l'air si naturel et si vrai !!
VICKY CRISTINA BARCELONA est un petit bijou.