mardi 30 juin 2009

Burn After Reading

Le film qu’on vous propose de découvrir ce matin est une comédie plutôt décalée, mêlant humour noir, et triste réalité quant à la situation personnelle des personnages.

Linda, secrétaire dans un club de fitness se sent moche, il faut bien le dire. La quarantaine, elle constate que son corps n’est plus aussi ferme qu’auparavant et rend visite à un chirurgien pour discuter d’une série d’interventions esthétiques. Seulement voilà, elle n’a pas les moyens de s’offrir de telles opérations.

Harry, ancien garde du corps, est un type un peu bizarre mais charmant et sympathique. Très porté sur le sexe, il couche avec Katie mais ne se prive pas non plus d’autres aventures.

Katie, quant à elle, est l’épouse d’Osborne, agent de la CIA qui vient d’être licencié. Il décide de réorienter sa vie et se met à écrire un roman relatant ses aventures au sein de la CIA.

Un jour, Chad, un ami et collègue de Linda, découvre un CD-Rom dans un casier des vestiaires du club de sport. Lorsqu’il visionne son contenu, il y découvre les mémoires d’Osborne et est convaincu qu’il s’agit de données ultra-confidentielles et sensibles concernant la CIA. Il fait appel à Linda qui, immédiatement, pense à ses opérations chirurgicales et à l’argent qu’elle pourrait retirer si elle pouvait faire chanter le propriétaire du CD.

Avec l’aide de Chad, elle va contacter Osborne qui se montrera hostile et peu coopératif. Impossible de le faire chanter, il ne flanchera pas ! Bien déterminée à aller plus loin, elle contactera l’ambassade de Russie et tentera de leur vendre ces informations.

Parallèlement, elle fera la connaissance d’Harry par le biais d’un site internet de rencontres. Elle deviendra donc sa seconde amante, sans savoir qu’il couche aussi avec la femme du type qu’elle essaie de faire chanter.

Les événements vont ensuite s’enchevêtrer, se mélanger et la situation va petit à petit devenir bien compliquée, la CIA va également s’en mêler sans pour autant comprendre qui veut quoi, elle se contentera de faire disparaître discrètement les corps, dont celui de Chad, assassiné accidentellement.

Comment tout cela va-t-il se terminer, eh bien ne comptez pas sur nous pour vous le dévoiler !






La première chose à relever c’est le superbe casting de ce film réalisé par les célèbres frères Coen. Brad Pitt, qui interprète Chad, nous livre une prestation bien différente de ces rôles habituels, plutôt sérieux. Ici, il joue les guignols écervelés et on peut dire qu’il fait ça très bien !

George Clooney est impeccable dans le rôle de Harry, accro au sexe et un tantinet angoissé. Ses mimiques sont géniales et on peut dire que lui non plus n’a pas peur de l’autodérision !

John Malkovich est, lui aussi, génial dans le rôle d’Osborne, ancien agent alcoolique de la CIA un peu névrosé.

Les deux autres actrices, Frances McDormand et Tilda Swinton sont moins célèbres mais elles aussi, elles sont très convaincantes !

Ce qu’on apprécie dans cette comédie c’est avant tout le rythme, il se passe sans arrêt quelque chose, déjà même dans les premières minutes du film. La façon dont les personnages sont tous liés sans le savoir est astucieuse et vraiment amusante, surtout qu’aucun d’entre eux ne comprend rien à ce qui se passe.

Quant à la fin de ce long-métrage, elle est originale, abrupte et inattendue.

Par contre, il faut avouer qu’on ne rit pas à gorge déployée. On sourit souvent, parfois on rigole, mais on ne s’esclaffe malheureusement pas. Pourtant, en visionnant la bande-annonce, j’étais persuadée que ce long-métrage serait génial et hilarant mais non, ce n’est finalement pas si drôle que ça. Malgré cela et si les critiques s’accordent à dire qu’il s’agit d’une œuvre mineure des frères Coen, on passe tout de même un agréable moment de détente.


La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous dit ce qui suit :

Les frères COHEN sont de retour fidèle à eux-mêmes et en grande forme.
"BURN AFTER READING" est une comédie bien décalée, d'un genre que l'on voit peu. Une comédie mêlant humour noir et non-sens.
On suit en effet les aventures tarabiscotées de plusieurs individus plus crétins les uns que les autres dans une histoire d'espionnage qui joue avec les codes du genre très habilement et on rit, qu'est-ce qu'on rit !!
90 minutes qui passent très vite et on arrive finalement à une scène mythique dans un bureau qui à elle seule, je pense, résume tout le génie comique de ce film !!
En conclusion "BURN AFTER READING" est une excellente comédie policière. Vraiment une pure réussite! !!!

jeudi 25 juin 2009

Boarding Gate


Le film qu’on vous propose de découvrir ce matin dans Microfilm est une œuvre bien particulière, dans une ambiance étrange et lourde. « Boarding Gate » nous plonge dans un univers malsain entre Paris et la Chine, entre froideur et passion dévorante.

Toute la première partie du film est consacrée à Sandra, une jeune Italienne originaire de Rome et à sa relation tumultueuse avec un golden boy déchu, Miles Rennberg.

Les deux personnages se désirent puis s’évitent, se touchent et se rejettent, se disputent puis s’embrassent. On découvre que Miles n’a pas toujours été exemplaire avec Sandra, l’utilisant notamment comme Escort Girl pour accompagner ses clients à lui durant une soirée qui a malheureusement mal tourné. Sandra lui en veut, elle se sent trahie et salie par cet homme qu’elle aimait mais qu’elle semble détester à présent.

Un soir, assoiffée de vengeance, Sandra l’assassine pour briser le cercle infernal de cette passion qui la consumait. Mais également pour de l'argent. Il y avait en effet un contrat sur Miles et c'est l'amant de Sandra, un Sino-Américain, Lester Wang, qui en est l'intermédiaire.

Lester et Sandra souhaitent racheter un club à Pékin et refaire leur vie là-bas. Après la mort de Miles, Lester organise leur fuite vers Hong Kong séparément. Il donne une adresse à Sandra et lui demande de le retrouver sur place.

Seulement, à son arrivée, Sandra découvre que Lester n’est pas là et elle doit faire face à un complot organisé par l’épouse de Lester, Sue. Celle-ci tente de tout d’abord de faire assassiner Sandra avant de lui faire croire qu’elle l’aidera à contacter Lester, lui affirmant qu’il va les rejoindre dans un club. Evidemment, il n’en est rien…

Sandra devra donc faire face seule à la situation, sans papiers ni argent, en ne comptant que sur elle-même pour retrouver la trace de Lester et surtout, pour rester en vie.





Parlons tout d’abord du scénario. La première partie du film est très lente et ne met en scène que Sandra et Miles, son ex-amant. Ils discutent, discutent, discutent et discutent encore. Toute cette première partie est ennuyeuse au possible même si elle permet de comprendre ce qu’ils ont vécu. Et puis tout d’un coup, elle le tue et c’est comme si on changeait d’histoire. On ne comprend pas bien pourquoi cette première partie dure si long pour finalement être complètement exclue de la suite du scénario.

Quant à la seconde partie, elle est plus rythmée grâce à la fuite de Sandra à travers Hong Kong mais finalement on ne sait pas bien ce qu’elle fuit, qui lui en veut, pourquoi Lester l’a plantée là, pourquoi on cherche à l’assassiner… Tout est flou, mal expliqué et finalement on arrive à la fin du film et on se rend compte que l’histoire est inconsistante, qu’il manque de matière, que le complot est mal ficelé. Des personnages surgissent sans qu’on sache qui ils sont, notamment une dame qui va fournir une nouvelle identité à Sandra pour qu’elle quitte le pays et s’éloigne de Lester. Qui est cette dame, d’où vient-elle, quel rapport a-t-elle avec Sue et Lester, on n’en sait rien. On pourrait également croire que Sue veut éliminer Sandra sachant qu’elle est l’amante de son mari Lester, mais Lester semble être parfaitement au courant, bref on ne comprend pas grand-chose à l’histoire.

La musique est fade, minimaliste, inutile voire désagréable, elle se résume à des sons mis bout à bout sans recherche d’harmonie.

Heureusement, les acteurs, en particulier Asia Argento qui interprète Sandra, sont tout à fait convaincants malgré des dialogues souvent kitsch et prévisibles. On peut également admirer la manière dont sont mises en avant les émotions des personnages, véritable fil rouge de ce long-métrage, bien plus que le scénario en lui-même.

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous dit ce qui suit :

Film noir par excellence mais qui DYNAMITE pourtant les codes du genre, "BOARDING GATE" est aussi et surtout un film de cinéaste, un film d'Olivier ASSAYAS.
La caméra virtuose traque les moindres émotions des personnages (Asia ARGENTO est tout simplement grandiose !!) avec des plans très rapprochés. Les décors dans lesquels se perdent les protagonistes, tant physiquement que moralement sont sordides, froids, déshumanisés. Le tout avec un sens vertigineux du rythme (mention spéciale au chef monteur).
Les affrontements verbaux entre les personnages constituent les meilleurs moments du film, ce qui n'a rien d'étonnant de la part d'un cinéaste qui reste malgré tout un spécialiste dans l'introspection de l'âme humaine.
En conclusion "BOARDING GATE" est un excellent thriller avec une bonne intrigue et un casting d'enfer qui font de ce film un petit bijoux.

mardi 16 juin 2009

L'emmerdeur

François Pignon est de retour ! Le plus célèbre des gaffeurs du cinéma français revêt cette fois-ci le visage de Patrick Timsit et donne la réplique à Richard Berry dans le film qu’on vous propose de découvrir ce matin dans Microfilm : « L’emmerdeur », de Francis Weber.

Un dangereux criminel est transféré au Palais de Justice où aura lieu son procès. Inquiet, il ne cesse de dire aux policiers qu’il se fera abattre une fois arrivé. Et il n’a peut-être pas tord…

Jean Milan arrive à l’hôtel et s’installe dans sa chambre dont la fenêtre donne directement sur l’entrée du Palais de Justice. Il ne lui reste plus qu’à monter son fusil et le voilà paré pour accueillir – à sa manière – le criminel jugé aujourd’hui.

Malheureusement pour lui, les événements ne vont pas tout à fait se dérouler comme prévu.

Son voisin de chambre, le fameux Pignon, un photographe dépressif, manque de se suicider, alarmant le garçon de chambre et Milan dont la chambre n’est séparée que par une porte communication.

Paniqué, le garçon de chambre dit vouloir appeler la police qui pourra prendre en charge Pignon mais Milan, inquiété, dit à l’employé de l’hôtel qu’il va s’occuper de ce pauvre suicidaire.

Il apprendra que Pignon est dépité depuis que sa femme l’a quitté pour un riche psychiatre, convaincu qu’elle l’aime encore, malgré le fait qu’elle l’envoie bouler chaque fois qu’il l’appelle. Il est persuadé qu’elle va revenir et se comporte en adolescent immature.

Par tous les moyens, Milan tente de faire fuir Pignon, essayant de le convaincre de quitter l’hôtel, d’aller se reposer ou même de tenter de rencontrer son ex-femme. Mais Pignon est si heureux d’avoir trouvé un nouvel ami qu’il ne le lâchera pas de sitôt.

Les événements vont alors s’enchaîner, la situation se compliquer et Milan devra faire face à cet emmerdeur de première qui risque bien de compromettre sa mission initiale.

Et nous, pendant ce temps là, on profite de cette situation pour rire un bon coup !



Aaah que ça fait plaisir de retrouver une comédie française de M. Weber ! L’humour français tel qu’on l’aime, la simplicité du scénario le rend très efficace. On passe 1h30 dans cette chambre d’hôtel et on ne s’en lasse pas, un peu comme dans le célèbre « Dîner de Cons ».

Le temps passe vite, il n’y a pas de temps mort et on se délecte de la façon dont la situation se complique pour atteindre des sommets.

Richard Berry est fantastique en tueur, sa prestation est vraiment remarquable. Quant à Patrick Timsit, il en fait peut-être un peu trop mais finalement, on sait que c’est une comédie et on se laisse prendre au jeu.

En bref, c’est une comédie française comme on les aime, avec un côté humain qui rend l’histoire vraiment sympa.

Le DVD contient également quelques bonus, notamment les coulisses du tournage, des interviews des acteurs, la réalisation des cascades, etc.

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin, qui vous dit ce qui suit :


Injustement décrié par la presse, ce remake est une très bonne surprise et tient toutes ses promesses.
Comme à son habitude, le réalisateur Françis WEBER exploite son scénario avec une stratégie réjouissante. La mécanique du rire fonctionne à merveille, chaque gag est travaillé avec précision et rigueur.
Si l'on regrette Jacques BREL (Patrick TIMSIT surjoue beaucoup trop, son cabotinage provoque vite l'agacement) par contre on se délecte de la prestation du successeur de Lino VENTURA : Richard BERRY qui est remarquable.
On pourra reprocher à Françis WEBER de toujours s'appuyer sur la même recette (le duo formé par un gros dur et un pauvre type nommé François PIGNON), mais on ne pourra pas lui enlever ses qualités d'écriture.
En conclusion, cette deuxième adaptation de L'EMMERDEUR est une réussite, un peu plus drôle que la première, en conséquence une très bonne comédie.

mardi 9 juin 2009

L'échange

C’est un véritable chef-d’œuvre cinématographique qu’on vous présente aujourd’hui dans Microfilm : « L’échange », de Clint Eastwood, avec Angelina Jolie, basé sur une histoire vraie.

Nous sommes en 1928 à Los Angeles. Christine Collins élève son jeune fils Walter toute seule. Un jour, lorsqu’elle rentre du travail, son fils a disparu. Paniquée, elle appelle la police qui lui annonce nonchalamment qu’il n’est pas possible d’ouvrir un dossier tant que l’enfant n’a pas disparu depuis plus de 24h. Interloquée par cette annonce, elle essaie d’insister mais on lui fait bien comprendre qu’il faut qu’elle attende. Le lendemain matin, le petit Walter n’a toujours pas donné de signe de vie et l’enquête peut alors démarrer.

5 mois plus tard, Christine reçoit un coup de fil de la police, lui annonçant que Walter a enfin été retrouvé, dans l’Illinois, accompagné d’un vagabond. Christine, qui commençait à perdre espoir, éclate en sanglots de bonheur devant ses collègues de travail. Très vite, elle se rend à la gare, accompagnée du capitaine Jones et d’une horde de journalistes.

Lorsque le petit garçon descend du train, Christine ne le reconnaît pas. Pourtant, il affirme s’appeler Walter, connaît son adresse et le nom de sa maman. Christine informe le capitaine de la police que ce garçon n’est pas Walter mais il lui dit que c’est normal, qu’en 5 mois il a certainement changé et que tout va très vite rentrer dans l’ordre.

Arrivés à la maison, plusieurs choses interpellent Christine. Tout d’abord, ce garçon est plus petit que Walter la dernière fois qu’elle l’a mesuré. La tête du garçon arrive environ 8cm en dessous du trait tracé au crayon sur le mur. Quand elle le fait prendre un bain, il glisse et se met à jurer alors que le vrai Walter n’aurait jamais parlé ainsi. Et enfin, elle constate que ce gamin est circoncis alors que Walter ne l’était pas.

Le lendemain, elle va voir le capitaine Jones pour lui dire que ce garçon n’est pas son fils et qu’elle veut le retrouver, qu’il faut continuer l’enquête. Mais le capitaine tient tête, il lui envoie un médecin qui apporte des explications farfelues quant aux changements physiques du bambin. La presse relate l’affaire, discréditant Christine.

Avec l’aide d’un pasteur, elle décide de se battre pour qu’on lui rende son vrai fils, pour qu’on continue à le rechercher. Une bataille qui lui coûtera cher car elle se heurtera à une police corrompue, prête à tout pour faire taire Christine, allant jusqu’à l’interner de force en asile psychiatrique une semaine entière. Là encore, le médecin en charge de son dossier se range du côté de la police. Elle pourra quitter l’asile seulement si elle accepte de signer une déclaration selon laquelle elle confirme que le garçon qu’on lui a confié est bel et bien son fils et qu’elle reconnaît avoir fait une erreur. Evidemment, elle refuse de signer une telle déclaration.

Quelques jours plus tard, une affaire de meurtres en série sur des jeunes garçons éclate au grand jour. D’après les éléments de l’enquête, il semblerait que Walter ait fait partie des garçons enlevés. Suite à cette révélation, Christine sera relâchée mais la possibilité que son fils soit mort la frappera de plein fouet.

Toujours avec l’aide du pasteur, elle continuera ses recherches, ne perdant pas espoir, se battant ardemment, allant jusqu’à poursuivre la police en justice pour être entendue et dénoncer au grand public les pratiques douteuses de la police de Los Angeles.

Tout ce battage permettra-t-il à Christine de retrouver son fils Walter ? Vous le saurez en visionnant ce somptueux long-métrage : « L’échange ».





Il s’agit d’un long-métrage époustouflant par sa réalisation impeccable, sa photographie magnifique et surtout par son réalisme.

Savoir qu’une telle histoire s’est réellement passée nous fait froid dans le dos. On imagine ce qu’a dû ressentir la véritable Christine Collins en découvrant ce fils qui n’est pas le sien, en affrontant la police qui la fait passer pour folle, qui la discrédite via la presse et qui tente par tous les moyens de la faire taire.

Le scénario est très rythmé, malgré une durée de plus de 2h, jamais on ne s’ennuie, on vit les événements comme si on y était, on est tendu sur notre canapé en espérant que Christine parvienne à se faire entendre.

L’interprétation d’Angelina Jolie est fascinante. Sachant que j’allais regarder un grand film, j’ai opté pour la version originale sous-titrée ce qui ajoute encore à la prestation de l’actrice. Sa façon de moduler sa voix pour traduire les émotions de son personnage est grandiose. En dehors d’être la compagne de Brad Pitt et d’être sublime, Angelina Jolie mérite largement d’avoir décroché l’Oscar 2009 de la meilleure actrice pour ce rôle.

A noter également la reconstruction des décors et costumes d’époque qui ont été réalisés avec soin pour nous plonger au cœur de cette histoire extraordinaire.

Attention toutefois si vous êtes sensible, certaines scènes sont parfois dures mais elles restent sobres et courtes.


La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous dit ce qui suit :

Décidément, voici encore un chef-d'oeuvre de CLINT EASTWOOD. On le regrettera beaucoup lorsqu'il nous quittera car c'est vraiment un tout grand réalisateur/acteur (à mon avis le meilleur actuellement).
Le scénario tiré d'une histoire vraie est bouleversant.
ANGELINA JOLIE dans le rôle de la mère est tout simplement exceptionnelle et nous prouve qu'elle est une actrice capable d'évoluer dans divers registres.
L'ensemble du film reste sous le contrôle de la caméra d'EASTWOOD qui maîtrise sa production de façon déconcertante.
En conclusion "L'ECHANGE" est un film grandiose dont on ressort mal à l'aise et admiratif devant le courage de cette femme.
L'ECHANGE est un suspense profond, émouvant et maîtrisé qui fait froid dans le dos avec toutes ces conspirations et ces mensonges.
CLINT à chaque fois que tu fais un film ta magie opère et cela donne un tout grand film.
A bientôt pour "GRAN TORINO"

mardi 2 juin 2009

Home

Une famille, une maison et une autoroute inachevée. Voici le décor dans lequel se déroule le film qu’on vous présente aujourd’hui : « Home », réalisé par la suissesse Ursula Meier.

Les 5 personnages vivent dans une maison plantée sur un bord d’autoroute inachevée. Le macadam leur sert de terrain de hockey, leurs affaires traînent un peu partout, ils vivent seuls, comme s’ils étaient en vacance toute l’année, heureux, ensemble.

Mais voilà qu’un jour des camions orange débarquent avec des ouvriers. Le père semble très anxieux, il a peur de ce qui risque de se passer si les travaux reprennent. Bien qu’ils essaient de ne pas trop y penser, ils vont bien devoir se faire à l’évidence.

Lorsque les informations routières à la radio confirment que le tronçon va rouvrir d’ici quelques jours, la famille semble chamboulée. Leur jardin s’arrête là où le goudron commence, leur maison n’est qu’à quelques mètres de l’autoroute… Pour rejoindre la petite route qui les mène à l’école, les deux enfants doivent traverser l’autoroute. Lorsque le trafic démarre, tôt le matin, ils parviennent à traverser sans difficulté. Au fil des heures, la circulation s’intensifie. A midi, les deux enfants reviennent de l’école et leur maman est forcée de leur lancer leur goûter de part et d’autre de la chaussée. Le soir, lorsque le père rentre, ils trouvent une autre solution pour traverser, il s’agit d’un tunnel souterrain, dans lequel ils doivent avancer accroupis.

Petit à petit, le bruit devient plus important, sans parler des odeurs et de la pollution. Pas évident de faire sécher son linge à l’air frais, difficile de dormir dans ce boucan et surtout les activités hors de la maison deviennent presque impossibles. Les nerfs de la famille sont à vif et leurs comportements commencent à devenir bizarre.

Lorsque les premiers bouchons ont lieu sur l’autoroute, la maman, Julien et Marion quittent la maison pour quelques heures, ne supportant pas d’être épiés par les nombreux curieux arrêtés par les ralentissements.

Quand ils reviennent, Judith, l’aînée des enfants a disparu, apparemment elle a préféré s’en aller. Au milieu de la nuit, le père décide que tout le monde doit quitter les lieux mais la maman n’entend pas les choses de la sorte, elle refuse, crie, se débat, devient hystérique, le mari insiste, tout le monde s’énerve, se met à hurler.

Finalement ils vont rester, isoler totalement la maison avec de nouvelles briques, du béton et de la toile isolante. Le bruit a bel et bien disparu tout comme la lumière, mais c’est la chaleur qui va le remplacer, une chaleur qui n’améliorera pas la santé mentale de la famille qui se dégrade de plus en plus.

La folie semble s’emparer de la famille qui n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était au début de l’histoire. L’insouciance et le bonheur ont disparu laissant la place à la nervosité, l’anxiété et le mal-être.

Nos 5 personnages vont-il résister ou finiront-ils par s’en aller, abandonnant leur maison et leur vie ? Mystère !



Tout d’abord, j’ai envie de relever l’originalité du scénario. C’est tout simplement du jamais vu (en tout cas pour moi). L’histoire est imprévisible, on ne devine rien de ce qui va se passer et on découvre ce scénario d’un nouveau genre avec plaisir, sans jamais s’ennuyer.

Les acteurs sont extraordinaires, tous les 5. Le jeune garçon qui interprète Julien est suisse et sa prestation est vraiment impeccable. Adelaïde Leroux est parfaite en ado rebelle, Madeleine Budd, qui interprète Marion, 12 ans, est parfaite dans son rôle de jeune fille mal dans sa peau et Isabelle Huppert et Olivier Gourmet sont grandioses dans le rôle des parents.

Bref, pour ma part je ne peux dire que du bien de ce long-métrage. A mes yeux, il s’agit d’une réussite totale sous tous les points. Mise en scène, photographie, scénario, acteurs, tout est nickel !

Le DVD contient des bonus intéressant, notamment un entretien avec la réalisatrice ainsi que les vidéos des premiers pas cinématographiques du jeune garçon qui interprète Julien.


La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous dit ce qui suit :

Pour son premier film de fiction, la réalisatrice suisse Ursula MEIER a frappé très fort.
HOME est une production helvetico-wallone, on ne va pas se gêner de le dire.
Ce film a été retenu en dernière minute pour être présenté au Festival de Cannes 2008.
Venons-en à la critique car "HOME" est un très grand moment de cinéma.
C'est un film troublant, énigmatique et jubilatoire. Les acteurs sont incroyablement proches, justes, totalement investis, de manière inconditionnelle. Et que dire de la prestation d'Isabelle HUPERT ? Tout simplement époustouflante. Ursula MEIER a fait preuve d'une exceptionnelle rigueur pour une oeuvre audacieuse, originale et décalée.
HOME est d'une originalité totale et d'une inventivité extraordinaire.
En conclusion "HOME" est un film comme on en voit peu aujourd'hui. Drôle, émouvant, avec une fin qui prend aux tripes.


Mensonges d'état

Le film qu’on vous présente ce matin dans Microfilm, « Mensonges d’état », a été adapté du roman d’un journaliste du Washington Post, David Ignatius, publié en 2007 et salué pour sa description des méthodes des services d'espionnage américains...

Il s’agit de l’histoire d’un ancien journaliste blessé pendant la guerre en Irak, Roger Ferris qui est recruté par la CIA pour traquer un terroriste leader d’Al Qaida, basé en Jordanie, Al-Saleem. Afin d'infiltrer son réseau, Ferris devra s'assurer le soutien du très roué vétéran de la CIA Ed Hoffman qui donne ses instructions par téléphone depuis Paris, en conduisant ses enfants à l’école ou en cuisinant. Sera de la partie également, le chef des renseignements jordaniens, Hani Salaam.

Pour débusquer le chef terroriste ils décident de faire croire à l'expansion de leur propre organisation
djihadiste, dans l'espoir d'un contact téléphonique, dans un monde où les terroristes ont appris à se passer des moyens des communications modernes qui pourraient être interceptées et les faire tomber.

Bien que Hani Salaam et Ed Hoffman soient censés être ses alliés, Ferris s'interroge : jusqu'où peut-il leur faire confiance sans mettre toute son opération - et sa vie - en danger ?

Eh bien ne comptez pas sur nous pour répondre à cette délicate question !

Ce qu’on peut vous dire, par contre, c’est que certaines personnes ne vont pas hésiter à mettre des bâtons dans les roues de Ferris qui devra faire preuve d’une vigilance pour mener à bien sa mission.

Malheureusement, je ne peux pas vous en dire plus au risque de vous dévoiler des points cruciaux du scénario…



Tout d’abord, relevons que ce long-métrage regroupe quelques grands noms du cinéma : le réalisateur Ridley Scott, Leonardo Di Caprio dans le rôle de Ferris et Russel Crow dans le rôle d’Ed Hoffman, le supérieur de Ferris.

Rien à redire donc au niveau du jeu des acteurs. Di Caprio prouve encore une fois qu’il n’a plus grand-chose à voir avec le petit minet gentil de Titanic que nous connaissons tous. Il a mûri, grandi, il interprète aujourd’hui des rôles souvent graves et toujours avec grand talent.

Russel Crow vieillit gentiment mais ne perd pas son dynamisme pour autant. On regrette toutefois que ce rôle ne lui permette pas d’exprimer tout son talent puisqu’il joue assez en retrait, on ne le voit qu’au téléphone, donner des instructions à Ferris et jamais il ne s’aventure dans l’action.

Le scénario est un peu flou par moments, il n’y a pas vraiment d’introduction, on se retrouve directement au cœur de l’action. On ne sait pas toujours où on en est et on voyage souvent d’un pays à l’autre. A moins d’être très concentré et de réfléchir, on perd parfois le fil et on ne sait plus toujours ce qui se passe.

Je trouve également que ça manque un peu de suspense, on a facilement tendance à décrocher et à porter son attention sur autre chose mais sans jamais vraiment s’ennuyer.

Toutefois, on peut dire que c'est du travail bien fait, la mise en scène est impeccable.

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous dit ce qui suit :

MENSONGES D'ETAT marque la quatrième collaboration du réalisateur Ridley SCOTT avec son acteur fétiche Russel CROWE, une collaboration entamée en 2000 avec GLADIATOR.
MENSONGES D'ETAT est un excellent film d'espionnage réalisé de main de maître par Ridley SCOTT.
Que dire des 2 acteurs principaux ? Leonardo DI CAPRIO et Russel CROWE, sont tout simplement géniaux.
Comment savoir si les américains ont cette capacité de pouvoir espionner n'importe qui n'importe ou dans le monde. Si tel est le cas le film devrait être projeté et visionné par tous les islamistes intégristes pour apprendre les méthodes américaines. Sujet délicat, film puissant par sa représentation de la loyauté et de la confiance entre hommes, envers un pays, envers ses idéaux.
En conclusion "MENSONGES D'ETAT" est un film prenant, poignant, où l'on se sent immédiatement immergée dans cette triste réalité.
A se demander si ce n'est qu'un film.
Bravo Ridley SCOTT !!!