mardi 25 novembre 2008

Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal

L’un des plus célèbres aventuriers de l’histoire du cinéma est de retour ! 20 ans après ses dernières péripéties, le célèbre Indiana Jones a pris quelques rides mais il est bel et bien prêt à affronter les dangers et les méchants qui l’attendent dans le film qu’on vous présente ce matin : Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal !

L’histoire débute dans le désert du Nevada en 1957, où notre héros est déjà dans le pétrin, capturé par les services secrets russes, le KGB. On l’emmène dans un entrepôt puis on lui demande de retrouver une certaine boîte parmi des centaines de caisses empilées. Il s’agit en fait d’un objet qu’il aurait examiné 10 ans plus tôt, à la fin des années 40. Tenu en joue par plusieurs soldats, il finit par retrouver la caisse qui contient l’objet tant convoité par le KGB : l’extra-terrestre découvert à Roswell. Distraits par leur découverte, les soldats baissent la garde et Indiana Jones en profite pour faire diversion et s’échapper. On a donc déjà droit à une première course-poursuite spectaculaire dans laquelle l’archéologue finit dans un frigo, échappant ainsi à une explosion nucléaire dévastatrice… Eh oui, quand on vous dit « spectaculaire » ce n’est pas pour faire joli, c’est parce que ça l’est réellement !

Après cet événement, le FBI prend le professeur Jones en grippe, le suspectant d’être un agent double pour le KGB. Le FBI va jusqu’à fouiller son bureau à l’université, mettant en péril la réputation de cette dernière qui va finalement licencier Indiana Jones pour éviter tout problème. Indy décide donc de partir à Londres où un ami peut lui trouver une place de travail. Mais sur le quai de gare, un jeune motard un peu rebelle nommé Mutt l’accoste pour lui parler d’une histoire plutôt invraisemblable. Son beau-père aurait été capturé après avoir fait une étrange découverte. La seule piste que Mutt a entre les mains est une lettre de son beau-père ainsi qu’une sorte de croquis muni de caractères étranges. Connaissant le beau-père de Mutt, Indiana Jones semble très intéressé et décide d’aider le jeune rebelle à retrouver leur connaissance commune.

Commence alors un long périple qui les emmènera au Pérou, terre de mystère et de superstitions ils vont faire la découverte d’un crâne de cristal grâce aux messages codés laissés par le beau-père de Mutt. La légende raconte qu’il existait plusieurs crânes de ce type dispersés dans le monde et qu’ils ont tous été ramenés dans leur lieu d’origine, une incroyable cité d’or. On dit que celui qui rapportera le dernier crâne sera capable de contrôler son pouvoir, un très grand pouvoir (sans compter tout l’or qui va avec !). Evidemment, le KGB et sa très détestable cheffe sont également sur les traces de cette ville perdue et veulent à tout prix dérober le crâne pour y parvenir avant Indiana Jones et Mutt.

S’enchaînent alors courses-poursuites, bagarres, découvertes mystérieuses et indices qui finiront, peut-être, par conduire nos aventuriers dans ce lieu oublié où l’or et le pouvoir à profusion attendent celui qui rapportera le dernier crâne de cristal… !

Indy saura-t-il déjouer les pièges de ses adversaires et braver tous les danger pour éviter que le crâne ne tombe entre les mains des agents soviétiques ? Mystère !!!

Au niveau des personnages, c’est évidemment l’éminent professeur Jones qui tient le rôle principal, interprété par Harrison Ford, gentiment vieillissant mais pas moins séduisant pour autant et plutôt en grande forme !

Le jeune et talentueux acteur Shia Labeouf interprète quant à lui Mutt, le rebelle au blouson de cuir. Pas facile d’en faire façon, il est en plein âge bête et semble avoir tout vu et tout vécu ! Malgré cela, c’est un gentil garçon, courageux quand il le faut et qui saura être une aide précieuse pour Indy puisque vous le savez, l’union fait la force !

Vient ensuite la terrifiante cheffe du KGB, Irina Spalko, interprétée par Cate Blanchett. Implacable, habile, maligne et absolument méchante, elle incarne parfaitement l’ennemi type d’Indiana Jones.
Reste Marion dont on a fait la connaissance au Népal, dans le tout premier volet de la saga ! Elle a passablement vieilli depuis (et pas franchement très bien) et s’avère être la maman de Mutt. Elle va rejoindre l’aventure par concours de circonstance, elle aussi capturée par le KGB. Côté caractère, elle reste fidèle à elle-même ! Bornée, déterminée, un peu garçon manqué, c’est bien la même Marion qu’il y a 20 ans, avec quelques rides en plus mais pas moins de caractère, ça c’est certain !



Qu’on se le dise d’entrée, ce 4ème volet n’est malheureusement pas à la hauteur des trois premiers.

Mais malgré cela, on retrouve quand même quelques éléments qui nous ont séduits il y a 20 ans. L’humour d’Indy dans les situations délicates, son côté « enseignant coincé » qui ressort parfois malgré sa bravoure et son expérience, bref ce qui fait qu’on aime le personnage et qu’on a plaisir à le retrouver.

L’action est bien au rendez-vous, peut-être même un peu trop. On est d’accord de se laisser embarquer dans une aventure extraordinaire mais quand même, survivre à une explosion nucléaire enfermé dans un réfrigérateur, c’est un peu gros !

Il y a aussi une course-poursuite dans la jungle qui aurait pu être géniale si elle n’avait pas été si longue… ! On n’en finit plus de sauter d’une voiture à l’autre, de se taper dessus, d’éviter des arbres et de se passer le crâne de cristal, ça dure, ça dure et au bout du compte on décroche totalement, attendant impatiemment la scène suivante. C’est le moment où l’on profite pour vite aller aux toilettes ou piquer un yaourt dans le frigo pour nous tenir compagnie devant notre petit écran.

En dehors de cela, le côté surnaturel revient, comme dans les précédents volets. La différence c’est qu’auparavant, on nous servait un surnaturel plus ou moins « plausible », lié à la religion, à l’Histoire et autres croyances populaires… Aujourd’hui ce sont les extra-terrestres qui sont à l’honneur et ça, c’est probablement le plus gros point faible du film… D’accord pour un peu d’irréel mais là, on ne marche pas et ça discrédite totalement ce long-métrage qui aurait vraiment pu ravir les adeptes des trois premiers volets s’il avait été un tant soi peu plus réaliste.

On ne peut toutefois pas nier que les scènes d’action sont bien dirigées, bien filmées tout comme les effets spéciaux, très bien réalisés eux aussi.

On apprécie, comme à l’époque, la façon dont progresse l’histoire, grâce à de petits indices qui dessinent petit à petit une piste que l’on suit, espérant secrètement que nous découvrirons avec Indy la célèbre cité d’or.

Bien que vieillissant, les acteurs sont au top au niveau interprétation. Harrison Ford a su retrouver son personnage de l’époque et se montre fidèle à celui-ci.

Le jeune Shia Labeouf nous prouve encore une fois qu’il a bel et bien du talent, ce n’est d’ailleurs certainement pas pour rien qu’il est l’étoile montante d’Hollywood, enchaînant les tournages et grosses productions.

Et bien évidemment, Cate Blanchett n’a, quant à elle, plus rien à prouver. Elle est parfaite dans son rôle de méchante, détestable à souhait, assoiffée de pouvoir et impitoyable. Bref, un méchant comme on les aime !

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin, qui vous dit ce qui suit :

Après presque 20 ans d'absence revoilà INDIANA JONES, personnage mythique du cinéma.
Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ont se le demande.
Harrison FORD a bientôt 65 ans, ce n'est plus un rôle pour lui, quant à Karen ALLEN présente dans le premier épisode, on remarque tout de même le poids des années.
Quelle mouche a piqué Steven SPIELBERG et GEORGE LUCAS a faire ce 4ème opus (et dire que l'on parle déjà d'un 5ème) !
Le scénario a du s'adapter au cadre spatio-temporel de l’époque, donc fini la quête du Saint Graal, nous rentrons dans une dimension plus préoccupante pour l'époque à croire que SPIELBERG se retrouvait dans son "RENCONTRE DU TROISIEME TYPE".
Ce dernier opus d’INDIANA JONES est certainement le plus contestable et la fin n'est pas crédible du tout.
En conclusion « INDIANA JONES ET LE ROYAUME DU CRÂNE DE CRISTAL » est malgré tout un bon film d'aventure et un bon divertissement avec des scènes d'actions impressionnantes et prenantes bien qu'un peu irréalistes par moment.

mardi 18 novembre 2008

Death Sentence

Le film que l’on vous présente ce matin dans Microfilm se veut extrêmement réaliste. Si réaliste que son histoire pourrait arriver à chacun d’entre nous, aussi fou cela puisse-t-il paraître. « Death Sentence » ou « Sentence de mort » en français, nous entraîne dans un scénario haletant où un homme ordinaire se retrouve confronté à un monde à l’opposé du sien : celui des gangs impitoyables, sans scrupules et pour qui les lois qui régissent notre société n’existent pas.

Tout commence un soir où Nick, un père de famille ordinaire, bureaucrate, rentre d’un match de hockey avec son fils aîné, Brendan. Manquant d’essence, Nick s’arrête à une station service pendant que son fils file s’acheter un soda dans le magasin. Arrive alors plusieurs hommes, cagoulés, armés. Le gérant du petit commerce se fait abattre froidement. C’est alors que le gang prend pour cible Brendan. Avant même que son père ne réussisse à rejoindre l’échoppe, un des membres de la bande lui assène un coup de machette à la gorge avant de s’enfuir avec le reste de l’équipe. Ayant assisté à la scène, Nick réussit à intercepter l’assassin, se bagarre brièvement avec lui et parvient à lui ôter sa cagoule, dévoilant ainsi son visage. Le jeune homme réussit néanmoins à s’enfuir mais sa course ne durera guère puisqu’une voiture le fauchera de plein fouet quelques mètres plus loin. Nick embarque son fils à l’agonie et l’emmène aux urgences. Malheureusement les blessures sont trop importantes et l’adolescent ne survivra pas, contrairement à son agresseur qui n’a été que blessé par la voiture.

Quelques jours plus tard, on demande à Nick d’identifier le coupable parmi 5 suspects, ce qu’il fait sans hésitation. Son avocat lui explique ensuite qu’il ne pourra obtenir guère plus de 4 années de prison pour le meurtrier mais que c’est déjà mieux que rien. Nick est bouleversé… Lors de l’audience préliminaire, on lui demande s’il est prêt à venir témoigner durant le procès en tant qu’unique témoin contre l’agresseur de son fils. Et là, contre toute attente, Nick refuse en disant qu’il n’est plus sûr d’avoir identifié correctement l’assassin. Ce dernier est relâché et retrouve son gang, recevant de grandes félicitations. Il a passé avec succès le rite d’initiation, il fait maintenant partie du gang, il est un homme, un vrai.

De son côté, Nick ne compte pas en rester là. Il ne s’est jamais battu, c’est un homme ordinaire mais la rage le transforme. Bien décidé à rendre justice, il suit le jeune Joe jusque chez lui, en pleine nuit. Nick se retrouve face à Joe qui semble bien décontracté et sûr de lui, même un peu narquois. Nick, quant à lui, paraît terrorisé à l’idée de ce qu’il a l’intention de faire. Jamais il ne s’est battu mais cette fois-ci, il ira bien au-delà de la simple bagarre puisqu’il finira par planter un couteau dans le ventre de Joe, le laissant pour mort.

De retour chez lui, Nick est perturbé mais son épouse et son 2ème fils ne remarquent rien d’anormal. Nick est très nerveux, effrayé par l’acte horrible qu’il vient de commettre mais il est à mille lieues de s’imaginer ce qui l’attend pour la suite. Joe faisait partie d’un gang dans lequel les membres sont considérés comme des frères. Le chef du gang c’est Billy, une racaille implacable qui ne supporte pas que l’on touche à son clan. Billy n’a peur de rien. Il est fâché, très très fâché.

Sans le savoir, Nick vient de déclencher une véritable guerre qui va le conduire dans un chaos qu’il n’aurait jamais pu soupçonner. En plus d’être lui-même en danger, c’est sa famille qui est également menacée de mort. Toute cette histoire est allée trop loin, il va donc devoir affronter son adversaire pour tenter de sauver sa peau, se transformant petit à petit en un homme sans foi ni morale, prêt à tout pour venger les siens, peu importe le prix à payer, il rendra sa sentence de mort.

Au niveau des personnages, vous l’aurez compris, il s’agit principalement de Nick, interprété par Kevin Bacon. C’est un personnage extrêmement intéressant au niveau de son évolution. Tout d’abord père de famille ordinaire, bureaucrate en costar, il n’a pas une vie très trépidante et ne s’est jamais battu. Puis arrive cet horrible événement qui va progressivement le transformer. Lorsqu’il tue Joe, il est abattu, désemparé. Ses mains tremblent, on sent presque battre son cœur à tout rompre. Puis les événements s’enchaînent à une vitesse folle, laissant petit à petit la place à son instinct de survie qui va se modifier en un instinct de prédateur, faisant de lui un homme totalement différent de ce qu’il a été jusqu’à présent.

Et puis il y a aussi Billy, le chef du gang. Capable de tuer de sang froid un parfait inconnu, il est terriblement blessé par la mort de son « petit frère » Joe. C’est ses règles à lui qui compte, sa loi qui fait foi, il possède à lui seul le droit de vie ou de mort sur les gens qu’il croise, tant qu’ils sont dans son secteur. Il n’a peur de rien et rien ne l’arrêtera tant qu’il n’aura pas vengé Joe.



Première chose à savoir c’est que si vous êtes sensible du cœur, laissez tomber car ce long-métrage ne vous laissera pas une minute de répit ! L’atmosphère est délicieusement tendue du début à la fin, on se délecte d’un suspense ardent qui nous tient en haleine mettant nos nerfs à rude épreuve.

La photographie est géniale, glauque à souhait et parfaitement maîtrisée, tout comme la mise en scène et la prise de vue qui nous plongent littéralement au cœur de l’histoire, comme si on y était. Le grain et les couleurs de l’image participent également à l’esthétique du film, tout comme la façon dont il est tourné, souvent la caméra à l’épaule pour aiguiser encore un peu plus nos nerfs déjà bien sollicités par le scénario.

Il y a également une scène d’anthologie à ne rater sous aucun prétexte car elle a été filmée dans un parking à étages sans aucune interruption. Durant le tournage, plusieurs caméramans se sont passé la caméra d’un étage à l’autre du parking pour pouvoir suivre la course poursuite sans en perdre une seule miette. Quand on regarde le film, on sent bien qu’il se passe quelque chose pendant cette scène mais on ne voit pas forcément qu’elle a été tournée d’une seule traite. Par contre, une fois qu’on regarde les bonus qui nous livrent le secret de cette magnifique réalisation, on comprend pourquoi on était captivé en la visionnant. C’est ce petit plus qui la rend unique et trépidante.

L’interprétation des acteurs est grandiose, en particulier Kevin Bacon qui parvient à nous faire sentir de manière magistrale l’évolution de son personnage. C’est un véritable sans faute que nous livre l’acteur américain, chapeau bas !

Quant au scénario, il est tout simplement impeccable, parfaitement cohérent, sans scènes inutiles ou temps morts. On croit même que la fin arrive avant l’heure mais non, le film n’en est que mieux relancé pour une phase finale extraordinaire et poignante.

A noter tout de même qu’il s’agit d’un film violent qui ne ménage pas le spectateur. Âmes sensibles et enfants s’abstenir absolument car les scènes de meurtres sont très réalistes, crues et dures.

Le DVD vous offre également quelques bonus qui vous permettront notamment de comprendre comment la fabuleuse scène de course-poursuite dans le parking a été réalisée, étape par étape. On découvre que le réalisateur a usé de stratagèmes parfois cocasses pour parvenir à ses fins, en construisant, par exemple, une sorte de chariot avec des roues de vélo pour pouvoir suivre l’acteur dans ses déplacements.

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous dit ceci :

Toutes les conditions sont réunies dans DEATH SENTENCE (réalisé par James WAN, jeune prodige australien qui fait une carrière étincelante à Hollywood) pour faire passer aux spectateurs un pur moment de cinéma.
Le film est magistralement bien filmé, les plans-séquences sont nerveux et toniques, la caméra toujours bien placée et Kevin BACON est remarquable dans son rôle.
Ce thriller qui traite de l'auto-défense est un film CHOC, rien à voir avec le piteux "A VIF" avec Jodie Foster.
Il faut dire qu'aux STATES on ne plaisante pas avec les valeurs de la famille et que les malheurs qui frappent Kevin BACON lui fournissent une armure impénétrable.
On suit celui-ci pas à pas dans sa folie destructrice, on a peur et on est triste pour lui.
En conclusion « DEATH SENTENCE » est un film d'action exceptionnel qui mérite incontestablement sa place au panthéon du cinéma qui frappe fort dans l'estomac.

mardi 11 novembre 2008

Le Renard et l'Enfant

Le long-métrage qu’on vous présente ce matin dans Microfilm risque d’être difficile à résumer. En effet, il s’agit d’une histoire d’amitié entre une petite fille et un renard, tout d’abord sauvage, qui va finalement se laisser approcher par l’enfant, jusqu’à lui accorder une fragile confiance.

Tout commence un jour d’automne, près d’un vieil arbre. Notre fillette, dont on ignore le nom car dans cette histoire les images parlent bien plus que les mots, aperçoit un renard bondissant qui tente d’attraper une souris. Amusée par la scène, l’enfant va s’approcher lentement, jusqu’à quelques pas de l’animal. Ce dernier relève la tête, plante son regard sauvage dans celui de la fillette puis s’en va rapidement.

Il n’en faudra pas plus à notre petite rouquine pour décider d’apprivoiser ce nouveau compagnon. Seulement l’animal se fait discret et l’enfant devra attendre l’hiver pour retrouver la trace du renard. Laissant ses empreintes dans la neige, le goupil finit par être repéré, pour le plus grand bonheur de notre fillette.

Bonheur malheureusement écourté par une mauvaise chute qui lui mettra le pied dans le plâtre pendant tout l’hiver. N’ayant rien d’autre à faire, elle décide de se documenter sur le mode de vie du renard et passe tout son temps dans sa chambre à bouquiner, se penchant parfois à la fenêtre pour entendre les cris des renards qui cherchent une compagne.

Au retour du printemps, la fillette est rétablie et semble plus que jamais décidée à retrouver cet animal dont elle a tant appris tout au long de la saison froide.

S’armant de patience et de jambon, elle va, petit à petit, réussir à approcher le renard jusqu’à découvrir son terrier, occupé par une nichée de renardeaux. La confiance va gentiment s’installer entre elle et son nouveau compagnon mais l’enfant devra faire face à de nombreuses frustrations pour finir par comprendre qu’aimer, ce n’est pas posséder, chose qu’elle apprendra malheureusement grâce à un triste événement.

Vous l’aurez donc compris, toute l’histoire tourne uniquement autour de la fillette et de la renarde, aucun autre humain ne fait partie de l’histoire, on ne voit jamais les parents de l’enfant, ce qui nous plonge dans un univers sauvage, en pleine nature, un peu à la manière d’un conte de fée dans lequel les images suffisent à porter l’histoire. Voilà pourquoi il est difficile de résumer le film. C’est vraiment un long-métrage qui se regarde et non pas qui s’écoute, une histoire que l’on visionne comme on admirerait un album photo, savourant chaque plan, chaque instant.



Très honnêtement, la critique m’est aussi difficile à faire que le résumé tout simplement parce que je ne trouve aucun point faible à ce long-métrage !

Les images sont spectaculaires, des dizaines d’animaux sauvages sont filmés de manière grandiose, les paysages sont époustouflants, l’actrice qui joue la fillette nous livre une interprétation sans faille, sans exagération et sans faux-pas.

Pour choisir l’actrice, la jeune Bertille Noël-Bruneau, ce sont près de 800 fillettes qui ont été rencontrées par la directrice du casting. Parmi elles, seules 150 ont passé des essais filmés. C’est enfin la petite Bertille qui s’est démarquée grâce à sa personnalité mystérieuse et touchante qui colle parfaitement à l’histoire.

Rien qu’en imaginant la patience qu’il aura fallu au réalisateur pour mener à bien ce projet et saisir de telles images on est scotchés dans notre fauteuil, se demandant à de nombreuses reprises comment telle ou telle scène a été tournée avec tous ces animaux qui ne doivent probablement pas obéir aux ordres du metteur en scène !

Evidemment, plusieurs renards apprivoisés ont été utilisés pendant le tournage. A la base, la scène où la fillette offre du poulet à la renarde pour l’amadouer aurait dû être tournée avec un animal apprivoisé. Mais la nature réserve parfois de belles surprises puisque c’est un renard sauvage qui s’est finalement approché, donnant la possibilité au réalisateur de capturer les images d’une véritable rencontre entre un renard et la fillette.

Il faut savoir aussi que certains plans se rapprochent davantage de la fantaisie que du réel, notamment une scène tournée dans la nuit qui nous plonge dans une ambiance presque féerique, petite touche qui ravira les plus jeunes ou réveillera l’enfant qui sommeille en nous.

Et si l’on passe de l’autre côté du rideau, dans les coulisses, on apprend que le film a été tourné à plusieurs endroits différents, notamment dans l’Ain, en France, et au cœur de l’Italie. Une équipe de 4 personnes ont passé 6 mois dans les Abruzzes afin de filmer des renards à l’état sauvage, tentant de capturer des images en rapport avec le scénario. La seconde partie du tournage s’est déroulée sur trente semaines, étalées sur les quatre saisons pour donner naissance à un résultat final de toute beauté. A tous les coups, « Le renard et l’enfant » fera un magnifique cadeau de Noël tant pour les grands que pour les petits ! A vous procurer de toute urgence, que vous gagnez aujourd’hui ou non !

Et enfin, la conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin, qui vous dit ce qui suit :

Après le fabuleux film "LA MARCHE DE L'EMPEREUR" dans le Grand Nord, le réalisateur Luc JACQUET nous concocte avec "LE RENARD ET L'ENFANT" une oeuvre magistrale.
Quand on sait le travail titanesque qu'il y a derrière ce film et quand on voit le résultat, bravo Monsieur Jacquet !
Les paysages sont magnifiques, la musique sublime et la petite fille émouvante et inoubliable.
Ce film nous offre une morale très belle et triste "aimer ce n'est pas posséder, c'est laisser libre". Ce qui est sauvage ne peut pas être domestiqué.
En conclusion "LE RENARD ET L'ENFANT" est une perle du cinéma français avec des paysages sublimes, étalés en contre-jour sur toute la largeur de l'écran et des animaux en totale liberté dans leurs exercices quotidiens.
Chapeau Luc JACQUET !!!!!

mardi 4 novembre 2008

Les Cerfs-Volants de Kaboul

L’histoire commence en 2000, à San Fransisco où Amir reçoit un coup de téléphone d’un homme qui lui demande de revenir à Kaboul, lui offrant un moyen de se racheter… Pour le moment, on n’en sait pas plus et le film nous projette alors en 1978, à Kaboul.

On y découvre deux enfants qui jouent au cerf-volant, Amir et Hassan, inséparables. Pourtant l’un des deux vouvoie le second, lui montrant un profond respect. Il semble prêt à tout pour son ami et se montre d’une dévotion sans limite.

Dans la rue, les deux jeunes garçons se font bousculer par des plus grands. Ils insultent l’ami du petit Amir en le traitant de bâtard étranger. On comprend alors que le petit Hassan et son père sont hébergés par le papa d’Amir et servent de domestiques.

Pour son anniversaire, Hassan est emmené dans une boutique de cerfs-volants, il a le droit de choisir celui qu’il veut pour le tournoi de cerfs-volants qui aura lieu dans quelques jours et pendant lequel le but est de rester le plus longtemps dans les airs. Les différents participants dirigent leur cerf-volant de manière à emmêler les concurrents et à couper les ficelles de leur cerf-volant. Amir, guidé par son ami Hassan parvient à résister jusqu’à la fin, éliminant le dernier concurrent et remportant ainsi le tournoi. Pour féliciter Amir, le petit Hassan décide de récupérer le cerf-volant du dernier concurrent et s’enfonce dans les rues de Kaboul… Mais il n’est pas seul, les plus grands garçons rencontrés la veille l’ont rattrapé. Ils lui demandent de leur donner le cerf-volant mais le petit refuse obstinément, assurant qu’il revient de droit à Amir. C’est alors qu’ils se mettent à le violenter, sans aucune pitié. Amir assiste à la scène caché derrière un mur, incapable d’agir et retrouve son ami plus tard, faisant mine de n’avoir rien vu.

Les jours suivants deviennent difficiles pour les deux amis. Hassan s’isole et dort beaucoup, inquiétant son père. Quant à Amir , il semble très gêné par cette situation, il se sent coupable et n’ose plus affronter son ami, il n’ose plus le regarder, à tel point qu’il essaie même de faire fuir Hassan et son père. Il accuse Hassan d’avoir volé une montre, provoquant ainsi un grand sentiment de honte de la part des deux domestiques qui finissent par s’en aller.

Puis en 1979, les soviétiques envahissent Kaboul. Amir et son père décident de quitter le pays, direction le Pakistan puis la Californie, 10 ans plus tard. Amir est devenu un jeune adulte, fraîchement diplômé qui va entrer à l’université. Il a trouvé son destin : il veut écrire des histoires, comme il le faisait déjà enfant. II rencontre également une jeune fille tout à fait charmante qu’il épousera quelques temps plus tard, peu avant le décès de son père, tombé gravement malade.

Retour en 2000. Amir accepte d’aider l’homme au téléphone qui n’est autre qu’un vieil ami de son père et se rend donc au Pakistan, où l’homme s’est exilé. Une fois sur place, ce n’est malheureusement pas une bonne nouvelle que l’homme lui annonce… Hassan, son ami d’enfance est décédé et son fils est actuellement dans un orphelinat de Kaboul. Le vieil homme lui demande de récupérer cet enfant et de l’élever comme son propre fils.

Amir va-t-il accepter une telle responsabilité ? Et parviendra-t-il seulement à retrouver le jeune garçon ? Ne comptez pas sur nous pour vous dévoiler la suite du film !



Malgré un scénario assez fourni, dans lequel beaucoup de choses se passent, on ne perd jamais le fil et surtout, on ne s’ennuie jamais. Il n’y a pas de temps morts, pas de scènes inutiles ou vides. Malgré un début en 2000, un retour en 1978 et à nouveau une projection en 2000, on sait toujours où l’on en est, sans perdre pied.

L’émotion est au rendez-vous mais on ne s’enlise pas, le tout est très bien géré et dosé de manière à ne jamais tomber dans le sentimentalisme kitsch.

On peut également relever la scène du concours de cerfs-volants qui est magnifiquement bien filmée, c’est dynamique, aérien, subtile et la tension des participants est très bien restituée.

Seul petit bémol à mon avis, c’est que la grande partie du film nous raconte l’enfance des deux garçons alors qu’en réalité, le but de l’histoire est, à mon avis, surtout de retrouver le fils d’Hassan, 20 ans plus tard. On peut dire que c’est finalement vite expédié mais il fallait bien trouver un compromis, le film ne pouvait pas durer éternellement.

La photographie, quant à elle, est superbe, les couleurs sont telles qu’on les imagine et l’ambiance très bien restituée.

Et bien évidemment, le point fort du film réside également dans l’immense talent des acteurs, particulièrement celui des enfants qui livrent une interprétation sans faute.

Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin, vous donne son avis que voici :

Au commencement il y a eu un remarquable roman de Khaled Hosseini, véritable best-seller dans le monde entier.
Alors que l'on pensait que celui-ci serait inadaptable au cinéma du fait de son intrigue assez complexe, MARC FORSTER réalisateur Suisse, il faut le souligner car sa carrière à Hollywood est exceptionnelle, a su conserver toute la richesse du roman.

LES CERFS-VOLANTS DE KABOUL est un film comme il nous arrive rarement d'en voir. Un grand moment d'émotion, l'être humain dans toutes les dimensions et les bouleversements que la vie peut lui imposer. Le film aborde avec justesse, finesse et raison des sujets aussi difficiles et durs que les horreurs de la guerre.
Il est question de retenue, de pudeur et de suggestion.
Les acteurs sans exception sont tous admirables, tout particulièrement les enfants.
En conclusion, MARC FORSTER réalise avec LES CERFS-VOLANTS DE KABOUL un film superbe et passionnant acclamé par la presse et nominé aux OSCARS 2008.
A VOIR ABSOLUMENT !!!