Amis du suspense, bonjour ! Si vous aimez avoir les nerfs à vif et si vous n’avez pas peur d’être malmené, le film du jour devrait vous ravir ! « No country for old men » (traduit par « Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme »), nous présente une histoire qui pourrait être vraie, une histoire sans grandes extravagances romanesques (ce qui la rend d’autant plus crédible) qui va vous emmener à travers tout le Texas jusqu’au Mexique, dans une terrible course contre la mort.
Llewelyn Moss est un brave texan, tout ce qu’il y a de plus commun. Chemise à carreaux, chapeau de cow-boy, santiags et ceinture à boucle. Un jour, alors qu’il chasse dans le désert, il arrive sur les lieux d’un spectacle sanglant : une dizaine d’hommes et leurs chiens ont été assassinés alors qu’ils transportaient un chargement d’héroïne. Moss est intrigué et malin, il est persuadé qu’il manque un homme au groupe, il y en a toujours un qui parvient à s’en fuir, selon lui. Après quelques minutes de recherches, il le trouve sans vie, sous un arbre, avec à ses pieds une mallette contenant quelque 2mio de dollars. Ni une, ni deux, Moss s’empare de la valise et repart chez lui, annonçant à sa femme qu’elle peut désormais prendre sa retraite. Mais une fois couché, Moss ne trouve pas le sommeil… Troublé par l’image d’un des survivants du massacre qui lui réclamant de l’eau, il se lève au milieu de la nuit et retourne sur les lieux pour lui apporter à boire.
Mais il n’est pas le seul… D’autres personnes ne sont pas loin. Elles sont venues récupérer la mallette et Moss a beau essayer de se cacher, il est repéré. Après avoir échappé aux tirs et aux chiens lancés à ses trousses, il rentre chez lui, plie bagage, envoie sa femme chez sa mère et décide de s’enfuir.
Cependant, pour le moment, il ignore que les hommes qu’il a aperçus quelques heures auparavant ne sont pas les seuls à vouloir mettre la main sur le précieux butin…
Un dénommé Anton Chigurh dont le mental est plus que perturbé, se lance lui aussi à la poursuite de Moss. La différence entre lui et les autres ? C’est que rien ne l’arrêtera. Il est prêt à tout faire, même plus qu’il n’en faut, pour récupérer les 2mio de dollars. Il tue sans scrupules, volant les voitures de ses victimes avant de les incendier quelques kilomètres plus loin, puis il recommence, prend une nouvelle voiture tuant son conducteur au passage, afin qu’on ne retrouve pas sa trace. Son esprit tordu fait de lui un adversaire incompréhensible, imprévisible, déloyal et surtout très angoissant ! Vous vous rappelez peut-être les films d’horreur pour ados de la fin des années 90, dans lesquels le tueur marche toujours très calmement, alors que sa victime, qui court à en perdre haleine, finit toujours par se faire avoir, on ne sait trop comment ? Eh bien ici c’est à peu près pareil… Notre homme s’en fuit, passe d’une ville à l’autre dans un état de stress qu’on est loin d’envier pendant que Chigurh le poursuit tranquillement, sans s’affoler et sans jamais perdre de la distance pour autant.
Parallèlement, Bell (interprété par Tommy Lee Jones), le shérif en charge de l’affaire du massacre des passeurs de drogue, comprend qu’il va arriver malheur à Moss. Il a eu son épouse au téléphone, il sait que c’est lui qui est en possession de l’argent et sait aussi que Chigurh ne lui laissera aucune chance. Bien décidé à les retrouver pour sauver la vie de Moss, il se lance, lui aussi, sur les traces de ces hommes en cavale.
C’est ainsi que se poursuit l’histoire, véritable traque à l’Homme, sans règles ni lois, un périple qui nous fait traverser tout le Texas et nous emmène jusqu’au Mexique, où s’achève enfin, après un suspense haletant, l’histoire de cette fameuse mallette.
La première chose qui m’a frappée, étonnamment, c’est que le film a été entièrement réalisé sans musique. Un pari risqué puisque bien souvent, la musique porte le film, nous met dans l’ambiance, provoquant parfois stress, larmes ou rire. Ici, l’absence totale de musique n’est pas choquante, peut-être que bien des spectateurs n’ont pas remarqué ce gros détail. Ce qui est sûr, c’est que cette « non-musique » apporte un réel plus à ce long-métrage. C’est surprenant, mais la sauce prend et l’effet de stress est peut-être même décuplé par cette absence totale d’accompagnement musical. Il fallait oser, les frères Cohen (les réalisateurs) l’ont fait et rien que pour ça, je leur tire déjà mon chapeau ! Et je ne suis pas la seule d’ailleurs, puisqu’ils ont obtenu, pour ce long-métrage, l’Oscar du meilleur réalisateur.
Mais la liste des Oscars ne s’arrête pas là puisque le film en a décroché 4 ! Meilleur second rôle pour Javier Bardem (qui interprète Chigurh, l’assassin implacable), meilleur film 2008 et enfin meilleur scénario adapté ! Quatre Oscars mérités pour ce long-métrage glauque à souhait tout en restant accessible au grand public.
La violence est présente tout au long du film mais n’est pas pour autant choquante ou dégoûtante. On voit du sang, certes, mais dans l’ensemble c’est ce que j’appellerais une violence « propre ». Les scènes de meurtre sont rapides, sans exagération et l’on voit bien que le but ici n’est pas de choquer le spectateur par l’image comme dans d’autres thrillers, comme dans « There will be blood », qu’on vous a présenté il y a quelques semaines, dans lequel un jeune homme se fait assassiner à coup de quille de bowling pendant plusieurs minutes sur un fond musical insupportable. Non, ici il n’en est rien, c’est vite fait, bien fait et pas nécessairement choquant. A déconseiller tout de même aux enfants, voire aux ados les plus sensibles.
Même si le film dure deux heures, on ne s’ennuie pas. Il y a, c’est vrai, quelques baisses de rythme, mais dans l’ensemble le rythme est bien soutenu et le suspense nous tient en haleine sans pour autant nous nouer l’estomac.
La fin, abrupte et inattendue, nous laisse la bouche ouverte de surprise. Certains la trouveront bâclée, inachevée et d’autres sauront s’en délecter car il s’agit bel et bien d’un délice à savourer.
Seul point négatif que l’on peut relever c’est le doublage francophone de Tommy Lee Jones. En effet, son « doubleur » habituel, le français Claude Giraud, est, selon les informations obtenues, décédé récemment, raison pour laquelle la voix de l’acteur américain n’est pas celle dont on a l’habitude. Cela n’enlève rien à sa prestation mais les fans de son timbre grave si particulier en français (le même que celui de Robert Redford d’ailleurs), seront peut-être un peu déçus par cette nouvelle voix.
Et pour conclure cette chronique, c’est Fun Vidéo à Courrendlin qui vous donne son avis et vous dit ceci :
Voici un film sans concession, parfaitement maîtrisé, violent, à la fois oppressant et dérangeant.
Les réalisateurs, les FRERES COHEN, ont su adapter impeccablement le roman de Cormac Mac Carthy. Vraiment du beau travail. Jusqu' à la fin il faut s'attendre à tout.
L'interprétation de tous les acteurs est exceptionnelle.
La fin cinglante et inattendue à l'image de tout le film, renvoie le spectateur à lui-même : à lui de trancher s'il s'agit bien de la réalité ou d'un mauvais rêve dont il faut s'éveiller.
En conclusion : un chef d'oeuvre et déjà un film CULTE après le cultissime "FARGO" des mêmes FRERES COHEN.
Llewelyn Moss est un brave texan, tout ce qu’il y a de plus commun. Chemise à carreaux, chapeau de cow-boy, santiags et ceinture à boucle. Un jour, alors qu’il chasse dans le désert, il arrive sur les lieux d’un spectacle sanglant : une dizaine d’hommes et leurs chiens ont été assassinés alors qu’ils transportaient un chargement d’héroïne. Moss est intrigué et malin, il est persuadé qu’il manque un homme au groupe, il y en a toujours un qui parvient à s’en fuir, selon lui. Après quelques minutes de recherches, il le trouve sans vie, sous un arbre, avec à ses pieds une mallette contenant quelque 2mio de dollars. Ni une, ni deux, Moss s’empare de la valise et repart chez lui, annonçant à sa femme qu’elle peut désormais prendre sa retraite. Mais une fois couché, Moss ne trouve pas le sommeil… Troublé par l’image d’un des survivants du massacre qui lui réclamant de l’eau, il se lève au milieu de la nuit et retourne sur les lieux pour lui apporter à boire.
Mais il n’est pas le seul… D’autres personnes ne sont pas loin. Elles sont venues récupérer la mallette et Moss a beau essayer de se cacher, il est repéré. Après avoir échappé aux tirs et aux chiens lancés à ses trousses, il rentre chez lui, plie bagage, envoie sa femme chez sa mère et décide de s’enfuir.
Cependant, pour le moment, il ignore que les hommes qu’il a aperçus quelques heures auparavant ne sont pas les seuls à vouloir mettre la main sur le précieux butin…
Un dénommé Anton Chigurh dont le mental est plus que perturbé, se lance lui aussi à la poursuite de Moss. La différence entre lui et les autres ? C’est que rien ne l’arrêtera. Il est prêt à tout faire, même plus qu’il n’en faut, pour récupérer les 2mio de dollars. Il tue sans scrupules, volant les voitures de ses victimes avant de les incendier quelques kilomètres plus loin, puis il recommence, prend une nouvelle voiture tuant son conducteur au passage, afin qu’on ne retrouve pas sa trace. Son esprit tordu fait de lui un adversaire incompréhensible, imprévisible, déloyal et surtout très angoissant ! Vous vous rappelez peut-être les films d’horreur pour ados de la fin des années 90, dans lesquels le tueur marche toujours très calmement, alors que sa victime, qui court à en perdre haleine, finit toujours par se faire avoir, on ne sait trop comment ? Eh bien ici c’est à peu près pareil… Notre homme s’en fuit, passe d’une ville à l’autre dans un état de stress qu’on est loin d’envier pendant que Chigurh le poursuit tranquillement, sans s’affoler et sans jamais perdre de la distance pour autant.
Parallèlement, Bell (interprété par Tommy Lee Jones), le shérif en charge de l’affaire du massacre des passeurs de drogue, comprend qu’il va arriver malheur à Moss. Il a eu son épouse au téléphone, il sait que c’est lui qui est en possession de l’argent et sait aussi que Chigurh ne lui laissera aucune chance. Bien décidé à les retrouver pour sauver la vie de Moss, il se lance, lui aussi, sur les traces de ces hommes en cavale.
C’est ainsi que se poursuit l’histoire, véritable traque à l’Homme, sans règles ni lois, un périple qui nous fait traverser tout le Texas et nous emmène jusqu’au Mexique, où s’achève enfin, après un suspense haletant, l’histoire de cette fameuse mallette.
La première chose qui m’a frappée, étonnamment, c’est que le film a été entièrement réalisé sans musique. Un pari risqué puisque bien souvent, la musique porte le film, nous met dans l’ambiance, provoquant parfois stress, larmes ou rire. Ici, l’absence totale de musique n’est pas choquante, peut-être que bien des spectateurs n’ont pas remarqué ce gros détail. Ce qui est sûr, c’est que cette « non-musique » apporte un réel plus à ce long-métrage. C’est surprenant, mais la sauce prend et l’effet de stress est peut-être même décuplé par cette absence totale d’accompagnement musical. Il fallait oser, les frères Cohen (les réalisateurs) l’ont fait et rien que pour ça, je leur tire déjà mon chapeau ! Et je ne suis pas la seule d’ailleurs, puisqu’ils ont obtenu, pour ce long-métrage, l’Oscar du meilleur réalisateur.
Mais la liste des Oscars ne s’arrête pas là puisque le film en a décroché 4 ! Meilleur second rôle pour Javier Bardem (qui interprète Chigurh, l’assassin implacable), meilleur film 2008 et enfin meilleur scénario adapté ! Quatre Oscars mérités pour ce long-métrage glauque à souhait tout en restant accessible au grand public.
La violence est présente tout au long du film mais n’est pas pour autant choquante ou dégoûtante. On voit du sang, certes, mais dans l’ensemble c’est ce que j’appellerais une violence « propre ». Les scènes de meurtre sont rapides, sans exagération et l’on voit bien que le but ici n’est pas de choquer le spectateur par l’image comme dans d’autres thrillers, comme dans « There will be blood », qu’on vous a présenté il y a quelques semaines, dans lequel un jeune homme se fait assassiner à coup de quille de bowling pendant plusieurs minutes sur un fond musical insupportable. Non, ici il n’en est rien, c’est vite fait, bien fait et pas nécessairement choquant. A déconseiller tout de même aux enfants, voire aux ados les plus sensibles.
Même si le film dure deux heures, on ne s’ennuie pas. Il y a, c’est vrai, quelques baisses de rythme, mais dans l’ensemble le rythme est bien soutenu et le suspense nous tient en haleine sans pour autant nous nouer l’estomac.
La fin, abrupte et inattendue, nous laisse la bouche ouverte de surprise. Certains la trouveront bâclée, inachevée et d’autres sauront s’en délecter car il s’agit bel et bien d’un délice à savourer.
Seul point négatif que l’on peut relever c’est le doublage francophone de Tommy Lee Jones. En effet, son « doubleur » habituel, le français Claude Giraud, est, selon les informations obtenues, décédé récemment, raison pour laquelle la voix de l’acteur américain n’est pas celle dont on a l’habitude. Cela n’enlève rien à sa prestation mais les fans de son timbre grave si particulier en français (le même que celui de Robert Redford d’ailleurs), seront peut-être un peu déçus par cette nouvelle voix.
Et pour conclure cette chronique, c’est Fun Vidéo à Courrendlin qui vous donne son avis et vous dit ceci :
Voici un film sans concession, parfaitement maîtrisé, violent, à la fois oppressant et dérangeant.
Les réalisateurs, les FRERES COHEN, ont su adapter impeccablement le roman de Cormac Mac Carthy. Vraiment du beau travail. Jusqu' à la fin il faut s'attendre à tout.
L'interprétation de tous les acteurs est exceptionnelle.
La fin cinglante et inattendue à l'image de tout le film, renvoie le spectateur à lui-même : à lui de trancher s'il s'agit bien de la réalité ou d'un mauvais rêve dont il faut s'éveiller.
En conclusion : un chef d'oeuvre et déjà un film CULTE après le cultissime "FARGO" des mêmes FRERES COHEN.