mardi 30 septembre 2008

No Country for Old Men

Amis du suspense, bonjour ! Si vous aimez avoir les nerfs à vif et si vous n’avez pas peur d’être malmené, le film du jour devrait vous ravir ! « No country for old men » (traduit par « Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme »), nous présente une histoire qui pourrait être vraie, une histoire sans grandes extravagances romanesques (ce qui la rend d’autant plus crédible) qui va vous emmener à travers tout le Texas jusqu’au Mexique, dans une terrible course contre la mort.

Llewelyn Moss est un brave texan, tout ce qu’il y a de plus commun. Chemise à carreaux, chapeau de cow-boy, santiags et ceinture à boucle. Un jour, alors qu’il chasse dans le désert, il arrive sur les lieux d’un spectacle sanglant : une dizaine d’hommes et leurs chiens ont été assassinés alors qu’ils transportaient un chargement d’héroïne. Moss est intrigué et malin, il est persuadé qu’il manque un homme au groupe, il y en a toujours un qui parvient à s’en fuir, selon lui. Après quelques minutes de recherches, il le trouve sans vie, sous un arbre, avec à ses pieds une mallette contenant quelque 2mio de dollars. Ni une, ni deux, Moss s’empare de la valise et repart chez lui, annonçant à sa femme qu’elle peut désormais prendre sa retraite. Mais une fois couché, Moss ne trouve pas le sommeil… Troublé par l’image d’un des survivants du massacre qui lui réclamant de l’eau, il se lève au milieu de la nuit et retourne sur les lieux pour lui apporter à boire.

Mais il n’est pas le seul… D’autres personnes ne sont pas loin. Elles sont venues récupérer la mallette et Moss a beau essayer de se cacher, il est repéré. Après avoir échappé aux tirs et aux chiens lancés à ses trousses, il rentre chez lui, plie bagage, envoie sa femme chez sa mère et décide de s’enfuir.

Cependant, pour le moment, il ignore que les hommes qu’il a aperçus quelques heures auparavant ne sont pas les seuls à vouloir mettre la main sur le précieux butin…

Un dénommé Anton Chigurh dont le mental est plus que perturbé, se lance lui aussi à la poursuite de Moss. La différence entre lui et les autres ? C’est que rien ne l’arrêtera. Il est prêt à tout faire, même plus qu’il n’en faut, pour récupérer les 2mio de dollars. Il tue sans scrupules, volant les voitures de ses victimes avant de les incendier quelques kilomètres plus loin, puis il recommence, prend une nouvelle voiture tuant son conducteur au passage, afin qu’on ne retrouve pas sa trace. Son esprit tordu fait de lui un adversaire incompréhensible, imprévisible, déloyal et surtout très angoissant ! Vous vous rappelez peut-être les films d’horreur pour ados de la fin des années 90, dans lesquels le tueur marche toujours très calmement, alors que sa victime, qui court à en perdre haleine, finit toujours par se faire avoir, on ne sait trop comment ? Eh bien ici c’est à peu près pareil… Notre homme s’en fuit, passe d’une ville à l’autre dans un état de stress qu’on est loin d’envier pendant que Chigurh le poursuit tranquillement, sans s’affoler et sans jamais perdre de la distance pour autant.

Parallèlement, Bell (interprété par Tommy Lee Jones), le shérif en charge de l’affaire du massacre des passeurs de drogue, comprend qu’il va arriver malheur à Moss. Il a eu son épouse au téléphone, il sait que c’est lui qui est en possession de l’argent et sait aussi que Chigurh ne lui laissera aucune chance. Bien décidé à les retrouver pour sauver la vie de Moss, il se lance, lui aussi, sur les traces de ces hommes en cavale.

C’est ainsi que se poursuit l’histoire, véritable traque à l’Homme, sans règles ni lois, un périple qui nous fait traverser tout le Texas et nous emmène jusqu’au Mexique, où s’achève enfin, après un suspense haletant, l’histoire de cette fameuse mallette.



La première chose qui m’a frappée, étonnamment, c’est que le film a été entièrement réalisé sans musique. Un pari risqué puisque bien souvent, la musique porte le film, nous met dans l’ambiance, provoquant parfois stress, larmes ou rire. Ici, l’absence totale de musique n’est pas choquante, peut-être que bien des spectateurs n’ont pas remarqué ce gros détail. Ce qui est sûr, c’est que cette « non-musique » apporte un réel plus à ce long-métrage. C’est surprenant, mais la sauce prend et l’effet de stress est peut-être même décuplé par cette absence totale d’accompagnement musical. Il fallait oser, les frères Cohen (les réalisateurs) l’ont fait et rien que pour ça, je leur tire déjà mon chapeau ! Et je ne suis pas la seule d’ailleurs, puisqu’ils ont obtenu, pour ce long-métrage, l’Oscar du meilleur réalisateur.

Mais la liste des Oscars ne s’arrête pas là puisque le film en a décroché 4 ! Meilleur second rôle pour Javier Bardem (qui interprète Chigurh, l’assassin implacable), meilleur film 2008 et enfin meilleur scénario adapté ! Quatre Oscars mérités pour ce long-métrage glauque à souhait tout en restant accessible au grand public.

La violence est présente tout au long du film mais n’est pas pour autant choquante ou dégoûtante. On voit du sang, certes, mais dans l’ensemble c’est ce que j’appellerais une violence « propre ». Les scènes de meurtre sont rapides, sans exagération et l’on voit bien que le but ici n’est pas de choquer le spectateur par l’image comme dans d’autres thrillers, comme dans « There will be blood », qu’on vous a présenté il y a quelques semaines, dans lequel un jeune homme se fait assassiner à coup de quille de bowling pendant plusieurs minutes sur un fond musical insupportable. Non, ici il n’en est rien, c’est vite fait, bien fait et pas nécessairement choquant. A déconseiller tout de même aux enfants, voire aux ados les plus sensibles.

Même si le film dure deux heures, on ne s’ennuie pas. Il y a, c’est vrai, quelques baisses de rythme, mais dans l’ensemble le rythme est bien soutenu et le suspense nous tient en haleine sans pour autant nous nouer l’estomac.

La fin, abrupte et inattendue, nous laisse la bouche ouverte de surprise. Certains la trouveront bâclée, inachevée et d’autres sauront s’en délecter car il s’agit bel et bien d’un délice à savourer.

Seul point négatif que l’on peut relever c’est le doublage francophone de Tommy Lee Jones. En effet, son « doubleur » habituel, le français Claude Giraud, est, selon les informations obtenues, décédé récemment, raison pour laquelle la voix de l’acteur américain n’est pas celle dont on a l’habitude. Cela n’enlève rien à sa prestation mais les fans de son timbre grave si particulier en français (le même que celui de Robert Redford d’ailleurs), seront peut-être un peu déçus par cette nouvelle voix.

Et pour conclure cette chronique, c’est Fun Vidéo à Courrendlin qui vous donne son avis et vous dit ceci :

Voici un film sans concession, parfaitement maîtrisé, violent, à la fois oppressant et dérangeant.
Les réalisateurs, les FRERES COHEN, ont su adapter impeccablement le roman de Cormac Mac Carthy. Vraiment du beau travail. Jusqu' à la fin il faut s'attendre à tout.
L'interprétation de tous les acteurs est exceptionnelle.
La fin cinglante et inattendue à l'image de tout le film, renvoie le spectateur à lui-même : à lui de trancher s'il s'agit bien de la réalité ou d'un mauvais rêve dont il faut s'éveiller.
En conclusion : un chef d'oeuvre et déjà un film CULTE après le cultissime "FARGO" des mêmes FRERES COHEN.

mardi 23 septembre 2008

10'000

Ce matin, dans Microfilm, préparez vous à vivre un extraordinaire voyage dans le passé, à une époque où seul le courage des hommes leur permettait de survivre, où seules les lances armaient les chasseurs et les guerriers. Il ne s’agit ni du moyen âge, ni de l’empire romain mais d’une période bien plus ancienne encore : la préhistoire.

Nous sommes en l’an 10'000 avant Jésus Christ. Les mammouths, les tigres à dents de sabre et bien d’autres étranges créatures peuplent la terre. Parmi elles, des hommes, des tribus et des croyances.

L’histoire nous plonge au cœur du voyage d’un jeune chasseur, D’Leh, qui aime profondément Evolet, charmante jeune fille aux yeux bleus, recueillie lorsqu’elle était petite par la tribu de D’Leh, alors que les siens avaient été décimés par d’étranges personnages.

Lors d’une spectaculaire chasse au mammouth, D’Leh parvient à tuer seul un gros mâle pris dans les filets de ses complices chasseurs. Il gagne alors la célèbre « lance blanche » qui fait de lui un héros valeureux et lui permet d’obtenir la main d’Evolet.

Toutefois, leur bonheur ne durera guère plus de quelques jours… Une nuit, des dizaines de cavaliers mettent à feu et à sang le « village » de D’Leh. Plusieurs membres de la tribu sont emmenés de force par les pillards, dont la jolie Evolet qui semble avoir tapé dans l’œil du chef. D’Leh assiste à la scène, impuissant face à ces adversaires inconnus.

Le lendemain, il décide de partir à la recherche de ces hommes brutaux et sans pitié. Réunissant quelques guerriers, il se met à suivre la trace des pillards. Après des jours et des jours de marche, D’Leh et ses hommes arrivent dans une tribu d’hommes noirs qui eux aussi, ont été victimes des cavaliers. Tous vont s’unir et partir à la recherche de la montagne des Dieux, où sont emmenés les prisonniers. Mais de l’aide leur sera nécessaire car leurs ennemis sont trop nombreux. Des messagers sont envoyés à plusieurs kilomètres à la ronde afin de lever une véritable armée, prête à combattre ces voleurs d’êtres humains. Bientôt, D’Leh sera accompagné de plusieurs centaines de guerriers, tous prêts à mettre leurs vies en péril pour sauver les leurs, rendus esclaves par les cavaliers.

Après un long périple à travers montagnes enneigées, sables asséchés et jungle impénétrable, ils arrivent enfin à destination : La montagne des Dieux les attends… Une gigantesque cité entièrement bâtie par des milliers d’esclaves, enlevés à leurs familles.

Afin de gagner cette bataille contre le mal, D’Leh et ses hommes devront mettre au point un véritable plan d’attaque et braver les croyances divines répandues par les tortionnaires.

En découvrant cet empire, D’Leh comprend qu’il ne va pas seulement devoir sauver Evolet, mais une civilisation tout entière.

Les personnages principaux sont évidemment D’Leh, brave et sensible guerrier et Evolet, qui ne dit jamais rien mais dont le regard ferait fondre un iceberg. Il y a aussi Tik-Tik, ancien possesseur de la lance blanche, il a recueilli D’Leh lorsque son père a quitté la tribu. C’est un homme sage et de bon conseil, qui guidera notre héros au travers de sa quête. L’équipe est accompagnée de Baku, sympathique ado dont la mère a été tuée par les pillards.

Et puis évidemment, il y a les méchants dont on ignore les noms, ils ont de véritables têtes d’assassins le caractère qui va avec. Autant vous dire qu’on n’a pas franchement envie de s’y frotter.



La première chose à savoir c’est qu’il ne faut pas chercher à comprendre pourquoi le boc de D’Leh est si bien entretenu et comment Evolet fait pour se maquiller si joliment. Il s’agit d’une fiction, d’un divertissement, et si les personnages parlent un français tout à fait compréhensible, ce n’est pas pour faire « vrai », c’est pour qu’on comprenne l’histoire.

Ainsi, le film ne cherche pas à toucher la moindre vraisemblance historique, il propose une aventure de grand spectacle et ne s’adresse donc pas aux férus d’Histoire purs et durs.

Le scénario est intéressant, il nous met peut-être sur la voie des premières croyances divines, des premiers esclaves, des premières alliances entre peuples différents pour vaincre une même cause. Il en ressort beaucoup d’humanité et de bravoure. Un peu « too much » parfois dans certains discours vaillants, mais rappelons que le film est tout public et que les films de Walt Disney aussi tapent dans cette veine sans jamais être critiqués pour autant. Certains passages pourront donc paraître un peu « kitsch » à certains mais raviront les enfants et ceux qui savent apprécier ce côté un peu caricatural.

Les effets spéciaux en trois dimensions sont spectaculaires, une véritable prouesse de la part de l’équipe technique mais aussi des acteurs. Ben oui, pas facile de chasser une horde de mammouths quand en réalité on court après des créatures inexistantes !

Pour ma part, je dirais qu’il ne s’agit pas ici d’un chef-d’œuvre cinématographique mais d’un divertissement qui saura ravir les enfants en âge de comprendre l’intrigue. Les scènes de bagarre sont bridées et le sang ne jaillit pas, malgré les lances qui traversent les corps des guerriers. Rien de bien choquant donc, mais à déconseiller tout de même aux enfants de moins de 10 ans.

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin, qui vous dit ce qui suit :

Le réalisateur ROLAND EMMERICH nous livre un film d'aventure préhistorique vraiment accrocheur.
Les acteurs peu connus sont bons, les effets spéciaux surprenants, un scénario qui se tient et pas mal d'action.
En conséquence 10’000 est avant tout un très bon DIVERTISSEMENT pour toute la famille. N'oublions pas que ce film est une oeuvre de fiction et non un documentaire.
En conclusion 10’000 est un très bon film d'aventure où l'on ne s'ennuie pas du tout.
Pour terminer, je souhaite aussi m'adresser à tous les journalistes qui ont insulté ce film. Je les plains car ils n'ont pas su trouver le divertissement recherché.
10’000, c'est du vrai cinéma de fiction et pas un exercice de logique nous démontrant la vraie vie 10’000 ans avant Jesus-Christ. Pour ceux-ci qui n'ont rien compris, qu'ils regardent « La guerre du feu » de Jean-Jacques ANNAUD et qu'ils se taisent.

mardi 16 septembre 2008

Sans plus attendre

Mon premier est un acteur qui nous a glacé le sang plus d’une fois.
Mon second a interprété l’incarnation même de Dieu tout puissant.
Mon tout est une comédie tragique, touchante qui réunit mon premier et mon second !

La réponse ? C’est « Sans plus attendre », le DVD qu’on vous propose aujourd’hui dans Microfilm !

Carter (Morgan Freeman) et Cole (Jack Nicholson), soixante ans et quelques, se retrouvent tous deux dans la même chambre du service d’oncologie à l’hôpital. Ils ne se connaissent pas et viennent de milieux fort différents. Au début, Cole semble vouloir jouer « au gros », il n’a pas l’air très enclin à la discussion et exige des attentions particulières de la part du personnel soignant sous prétexte que l’hôpital lui appartient, ce qui est vrai, certes, mais tout de même ! En fait, on peut dire qu’il incarne parfaitement le genre de compagnon de chambre qu’on ne voudrait surtout pas avoir. Carter, lui, est simple mécanicien. Calme, drôle et plus philosophe, à l’image des rôles de Morgan Freeman en général, il ne se formalise pas devant l’attitude hostile de son compagnon de chambre. Il lui parle, fait de l’humour et petit à petit l’entente s’installe entre les deux patients.

Bien que tout semble séparer les deux hommes, ils ont néanmoins un point commun, et pas des moindres : Tous deux apprennent que leur cancer n’est pas soignable. Les médecins leur donnent 6 à 12 mois avant de passer l’arme à gauche. Mais ils ajoutent que ces quelques mois seront « assymptomatiques », c'est-à-dire sans douleur et sans aucune gêne pour leurs activités quotidiennes.

Voilà qui fait tilt dans la tête de Cole… Il lui reste 6 mois ? Qu’à cela ne tienne ! Il va réaliser « sans plus attendre » tout ce qu’il n’a pas pu accomplir jusqu’à présent.

Entraînant son compagnon de chambre dans son idée, ils vont établir ensemble une liste précise de toutes les choses qu’ils désirent encore réaliser. Leurs souhaits s’étendent des choses les plus simples, comme faire le bonheur de quelqu’un, aux plus excentriques : saut en parachute, course automobile ou encore embrasser la plus jolie fille du monde, voici quelques exemples de ce qu’ils veulent absolument faire avant de mourir.

Les moyens financiers ne sont pas un problème au vu de l’extrême richesse de Cole, qui décide de prendre en charge toutes les dépenses inhérentes au périple des deux amis.

C’est ainsi que dès leur sortie de l’hôpital, quelques jours plus tard, les deux comparses vont entamer un véritable tour du monde à bord de l’avion privé de Cole. France, Egypte, Tibet, autant de pays qu’ils vont parcourir pour pouvoir tracer un à un les éléments de leur liste.

Admirer quelque chose de majestueux : fait !
Voir les pyramides : fait !
Sauter en chute libre : c’est fait aussi !

Leur voyage va durer quelques mois, quelques mois durant lesquels la bonne humeur, le rire et l’amitié seront de la partie. Les deux hommes vont tout mettre en œuvre pour parvenir à se réconcilier avec eux-mêmes et ne rien laisser d’inachevé derrière eux, afin de pouvoir s’en aller sereins et accomplis le jour où la maladie l’emportera.



Malgré la tragédie qui attend les deux personnages principaux, le film est tourné sur une note d’humour et la bonne humeur règne en maître du début à la fin.

L’histoire permet de dédramatiser la mort et de se rendre compte que ce sont peut-être les choses inachevées qu’on laisse derrière soi qui sont tragiques et non pas uniquement le fait de s’éteindre.

Le sujet est bien traité, on reste toujours dans un esprit de comédie sans pour autant tomber dans l’excès ou le mauvais goût. L’humour est léger, pétillant et attendrissant sans pour autant se montrer inoubliable.

Suivant les bonnes vieilles règles du genre, les deux cancéreux n'ont rien en commun : l'un est millionnaire, excentrique et acerbe, l'autre a passé toute sa vie à trimer dans un garage. Encore une fois, en bons américains, ils vont passer au-delà de leurs différences pour devenir les meilleurs amis du monde. C’est du vu et revu mais finalement pourquoi vouloir changer une formule qui marche ?

Dommage que le film ne prenne que réellement son envol au moment où les deux personnages se retrouvent hors de l’hôpital, après une vingtaine de minutes. C’est vrai qu’on aurait pu raccourcir de quelques minutes leur séjour à l’hôpital pour gagner en dynamisme. Mais attention, ceci ne veut pas dire pour autant que le début soit ennuyeux ou superflu. Au niveau de la construction du scénario, on n’a pas énormément de surprises puisqu’on alterne gags et séquences d’émotions mais ce concept fonctionne bien ici et même si on ne s’écroule pas de rire, on est tout de même touchés par la légèreté dont font preuve nos deux malades.

En ce qui concerne les acteurs, ils sont, comme à leur habitude, phénoménaux ! Que dire de plus au sujet de ces deux monuments du cinéma américain plusieurs fois oscarisés si ce n’est qu’encore une fois ils nous prouvent tous deux leur immense talent. Leur prestance à l’écran permettrait de rendre « regardable » n’importe quel navet tant ils sont géniaux.

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin, qui vous dit ce qui suit :

Mené tambour battant par le formidable duo d'acteurs formé par les 2 monstres sacrés du cinéma américain, JACK NICHOLSON et MORGAN FREEMAN, SANS PLUS ATTENDRE, périple vivifiant et euphorisant, fait des étincelles en conjuguant aussi bien les genres que les sentiments !
Les dialogues sont accrochants et font mouche. A la fois drôle et touchant, c'est sur le mode de la tragicomédie que le réalisateur ROB REINER réussi à faire passer son message : celui de vivre chaque instant de sa vie, SANS PLUS ATTENDRE, comme si c'était le dernier.
En conclusion, le résultat est plein de joie de vivre, d'humour et assurément très réussi, alors, n'hésitez pas, regardez-le, SANS PLUS ATTENDRE.
Vous tomberez sous le charme de ces vieux gamins potaches.

mardi 9 septembre 2008

P.S.: I love you

L’histoire d’aujourd’hui commence par une dispute entre deux jeunes gens, dans une cage d’escalier menant à un appartement. Lui tente de comprendre ce qui se passe mais elle reste muette comme une carpe.
Puis la voilà qui commence à lui expliquer la raison de sa colère. Et comme dans toute dispute, le couple ressort de vieilles histoires et finit par se reprocher tout et n’importe quoi.
Arrive le moment où il est question de la rupture et l’énervement faisant, voici que l’homme s’en va, claquant la porte. Se rendant compte du ridicule de la situation, il revient, elle fléchit et… on sait comment ça finit, n’est-ce pas !

La suite se passe quelques mois plus tard… A notre grande surprise, il s’agit d’une messe prononcée dans un bar. Une messe en la mémoire de Jerry, notre jeune homme du début, décédé d’une tumeur au cerveau foudroyante. La messe se fait à son image : de la musique festive irlandaise et une ambiance détendue. Malgré leur immense chagrin, les quelques amis présents ont décidé de s’amuser, comme l’aurait souhaité Jerry.

De retour chez elle après la fête, Holly, la jeune veuve s’enferme chez elle et y reste pendant plusieurs semaines, sans décrocher son téléphone… Le chagrin la submerge, elle écoute la voix enregistrée de Jerry sur son répondeur… Elle l’imagine là, jouant de la guitare sur le canapé, discutant avec elle… Jour après jour, le désordre s’installe dans son appartement, les cartons de pizzas s’accumulent, la vaisselle s’amoncelle…

Et voilà qu’un beau jour ses amis, sa mère et sa sœur débarquent pour lui souhaiter un joyeux anniversaire et célébrer ses 30 ans.

C’est ce jour-là qu’arrive le premier courrier. Un gros gâteau d’anniversaire sur lequel est inscrit « Joyeux anniversaire mon amour », signé Jerry. Dans le colis se trouve également un magnétophone. En appuyant sur « play », la voix de Jerry se fait entendre. Il dit qu’il est désolé de ne pas pouvoir être là pour ses trente ans mais qu’elle doit sortir faire la fête. Il dit qu’elle recevra prochainement d’autres lettres et qu’elle ne doit chercher à comprendre d’où elles viennent. Tout le monde est déconcerté, personne ne comprend comment cet enregistrement et ce gâteau ont pu être expédiés. Mais c’est bel et bien la voix de Jerry, il n’y a aucun doute possible.

Après cet événement, Holly va recevoir régulièrement de nouvelles lettres signées Jerry. Les deux-trois premiers courriers sont peu importants mais ils redonnent le sourire à Holly. Grâce à ces messages, elle va recommencer à sortir avec ses amis, faire de l’ordre dans son appartement, débarrasser les affaires de Jerry, s’acheter une lampe de chevet et, petit à petit, retrouver sa joie de vivre.

Chaque nouvelle lettre arrive comme une réjouissance, en particulier celle qui apprend à Holly que des vacances en Irlande, offertes par Jerry, lui sont réservées, pour elle et ses amies. Lors de leur séjour, les trois copines passent la soirée dans un bar où un charmant monsieur joue de la guitare et chante. Holly semble sous le charme… Mais une étrange coïncidence va surgir concernant ce bel Irlandais.

Et, justement, les coïncidences s’enchaînent bizarrement, des lettres attendent Holly partout où elle va, tant chez les parents de son défunt époux, à qui elle rend visite en Irlande, tant dans la maison où elle séjourne. Chaque message laissé par Jerry lui permet d’aller de l’avant et de laisser derrière elle son chagrin.

De retour en Amérique, Holly se sent d’attaque pour reprendre sa vie en mains. Elle va suivre les conseils de Jerry et atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés. Elle commence par se trouver un nouveau job en tant que créatrice de chaussures, ce qui lui réussit plutôt bien.

Toutefois, arrive un moment où la phase d’euphorie redescend. Dans un élan de chagrin, Holly va voir sa maman pour trouver du réconfort. Et là, surprise, elle lui remet une ultime lettre de Jerry. Une lettre qui va conclure cette série, une lettre par laquelle il lui donne son dernier conseil, sa dernière volonté, que l’on ne vous dévoilera pas, bien évidemment !




On pourrait croire qu’il s’agit d’une histoire pour bonnes femmes, un truc à l’eau de rose un peu kitsch mais non, il n’en est rien !

L’histoire est réalisée de manière à ne jamais tomber dans l’excès. Il s’agit d’un drame, certes, mais en fin de compte on rigole beaucoup. Le réalisateur a su trouver l’équilibre entre humour et moments graves sans pour autant en faire trop, ce qui en fait un long-métrage très frais et pétillant mais également très touchant.

Le scénario est bien pensé, aucune minute n’est superflue et la construction chronologique est intéressante également puisqu’on découvre l’histoire de Holly et Jerry tout au long du film, par le biais de flash back qui nous montrent comment ils se sont rencontrés, ce qu’ils ont vécu ensemble, etc.

L’histoire nous fait vraiment passer par de nombreux sentiments, on est triste, au début, puis excités à l’idée de découvrir le contenu des lettres, on rigole devant les méthodes peu conventionnelles de Denise, l’amie fidèle, qui cherche désespérément à se caser, on est heureux de partir en Irlande, bref je trouve qu’on vit vraiment l’histoire avec les acteurs et on en sort détendu, serein, satisfait.

La musique est jolie et mérite d’être relevée car elle contribue largement à nous plonger dans l’ambiance. Souvent inspirée du folklore Irlandais, elle colle vraiment bien avec le film. Les paysages irlandais sont également très bien filmés, l’ambiance est extraordinaire et on découvre également le caractère des habitants, des gens qui savent travailler mais qui ne manquent pas un prétexte pour danser, chanter, s’amuser. Ca donne franchement envie d’aller y passer quelques jours.

Etrangement, selon les sondages internet, la presse ne semble pas avoir été touchée par ce long-métrage tandis qu’au contraire, les spectateurs donnent des avis extrêmement positifs. S’il est vrai qu’il ne s’agit pas d’un chef d’œuvre qui marquera l’histoire du cinéma, on ne peut pour autant pas nier que c’est un très bon film, je dirais presque une nouveauté du genre puisqu’on a rarement traité le deuil de cette manière. Quant à savoir si oui ou non, c’est un film « de filles », il faudrait poser la question à ces messieurs ! Tenez, Fun Vidéo à Courrendlin, par exemple ! Votre spécialiste vous donne sa conclusion au masculin et vous dit ce qui suit :


En entendant le titre on s'attend à une histoire d'amour banale et au lieu de cela on se trouve devant un film génial. "P.S I Love You" a été adapté du roman de l'Irlandaise Cecilia AHERN qui a eu un succès phénoménal au niveau mondial.
C'est pour cette raison que le film débute à Manhattan et se termine en Irlande.
L'histoire est touchante et triste mais le réalisateur réussi de main de maître à nous faire rire et à nous toucher avec un sujet très difficile.
Quant aux comédiens : Hilary SWANK (Million Dollar Baby) est à nouveau fabuleuse et Gerard BUTLER (300, film d'action) change ici totalement de registre et nous prouve qu'il est un excellent acteur.
En conclusion, "P.S. I Love You" est un film magnifique, authentique, émouvant et passionnant.
P.S. BEAUTIFUL !!!!!

mardi 2 septembre 2008

Le Royaume


C’est une nouvelle fois une histoire de feu et de sang qu’on vous propose aujourd’hui dans Microfilm avec « Le Royaume », long-métrage réalisé par Peter Berg.

L’histoire nous emmène à Riyad, en Arabie Saoudite où se déroule un match de baseball dans le quartier réservé aux nombreux employés américains de Gulf Oasis une société pétrolière appartenant aux Etats-Unis. L’enceinte est sévèrement gardée par la police saoudienne qui protège les citoyens américains en cas de besoin.

Mais ce jour-là, ils seront bien vite dépassés par les événements.

En effet, deux personnages portant les uniformes des policiers montent dans une jeep et se mettent à « tirer dans le tas » avec leurs mitraillettes, semant la panique dans le quartier occidental. Arrive un troisième individu, lui aussi déguisé en policier, qui conseille aux gens affolés de venir dans sa direction… Puis quelques secondes plus tard, le voilà qui adresse une parole à Allah avant d’appuyer sur le détonateur qui le fera exploser, tuant plusieurs dizaines de citoyens américains.

Les secours arrivent sur place et tentent de sauver la vie des nombreux blessés. C’est la pagaille, les gens courent dans tous les sens, comme dans une fourmilière.

C’est là que survient la deuxième détonation, faisant littéralement exploser un immeuble, qui s’effondrera et tuera de nouvelles personnes, dont de nombreux secouristes.

Aux Etats-Unis, le FBI est révolté et souhaite enquêter sur place, jugeant que le quartier en question était un territoire américain. Les hauts-dirigeants ne semblent pas tous d’accord sur le sujet et l’accès est refusé.

Toutefois, une petite équipe menée par l’agent Fleury va réussir à négocier un voyage de cinq jours en Arabie saoudite, bravant l’autorité de ses supérieurs.

Arrivés sur place, les quatre agents du FBI sont confrontés à l’hostilité saoudienne. Le choc de culture est immense, la discipline est démesurée et l’enquête a du mal à avancer, tant on leur met des bâtons dans les roues.

Interdiction de quitter la zone sécurisée, interdiction de toucher à quoi que ce soit, autorisation de cinq petites minutes pour relever les indices sur des lieux clés qui pourraient en dire long sur les terroristes… Bref, difficile de faire correctement son boulot dans de telles circonstances.

Finalement, Fleury et son équipe comprennent que tenir tête ne sert à rien et tentent gagner la confiance des policiers saoudiens. Finalement, ces derniers les laisseront petit à petit prendre les rennes de l’enquête afin de parvenir à mettre la main sur les terroristes.



Dès les premières minutes, l’histoire nous saisit. La scène de l’attentat est poignante et extrêmement bien réalisée, ce qui nous plonge immédiatement dans l’ambiance.
Les images sont légèrement jaunies pour nous donner une impression constante de chaleur écrasante. La majeure partie du film semble avoir été tournée la caméra à l’épaule, ce qui nous donne l’impression de faire partie intégrante de l’histoire. On s’y croirait vraiment. On est tendus comme si on y était, on ressent le choc de culture et on espère que notre équipe ne va pas vexer les saoudiens qui ont pour habitude de réagir plutôt violemment face à certaines situations. Enfin finalement, pourquoi ne pas tirer quelques coups de mitraillette en l’air, affolant tout le monde au passage, pour demander le silence et calmer une petite altercation ? C’est tellement efficace, pourquoi s’en passer !

Le scénario est bien construit, malgré presque 2h de film on ne s’ennuie jamais et on n’a pas l’impression de perdre son temps. Ce n’est pas un thriller à proprement parler mais il y a du suspense, ou plutôt une tension palpable et continue. On s’énerve sur notre canapé contre ces autorités saoudiennes qui ne laissent pas le FBI enquêter correctement.

La musique se veut discrète mais parfaitement adaptée. Elle se fond complètement dans l’image et ne laisse pas vraiment de souvenir mélodique, preuve qu’elle colle parfaitement avec l’histoire et qu’elle y est complètement adaptée.

Evidemment avec le sujet du terrorisme on touche une corde sensible qui accuse encore une fois les musulmans extrémistes. Seulement le film a été réalisé de manière plutôt impartiale. Même s’il s’agit d’un attentat contre les américains qui montre du doigt les méchants terroristes arabes, on nous entrouvre une porte par laquelle on peut regarder les choses sous un autre angle. Les terroristes aussi ont des familles, des femmes et des enfants innocents. Ils sont convaincus d’agir pour la bonne cause parce qu’on leur a appris que LEUR cause était la bonne, tout comme on nous apprend que la NÔTRE est la bonne. Cette façon discrète, à la fin du film, de nous montrer les deux points de vue est très touchante et donne à réfléchir.

On peut également noter que le film comporte plusieurs scènes de fusillade et de bagarre plutôt crues et sauvages. Personnellement, étant assez sensible, je m’en serais bien passée mais il faut admettre que ces scènes sont réalistes – c’est d’ailleurs ce qui les rend crédibles – et par leur réalisme elles atteignent vraiment la sensibilité du spectateur. Âmes sensibles, s’abstenir.

La conclusion vous est donnée par votre spécialiste, Fun Vidéo à Courrendlin qui vous dit ce qui suit :

Sur un sujet de polémique (un terrible attentat terroriste visant les américains sur le territoire du "Royaume" d'Arabie Saoudite), Peter BERG réalise un film tendu, nerveux et maîtrisé.
On comprend vite que "LE ROYAUME" n'est pas un vulgaire film d'action avec des voitures qui partent en l'air et des coups de feu partout.
Il y a un réel travail sur les personnages et le scénario qui laisse place à la réalité et au point de vue de Peter BERG. Mais ce qui est excellent dans ce film c'est que les terroristes sont définis comme des terroristes, point barre.
On comprend que ceux-ci ne font qu'utiliser une religion pour justifier des actes criminels. Tous les musulmans ne sont pas des terroristes, mais des personnes humaines qui cherchent elles aussi à vivre en paix.
Ce message est très bien passé, la fin est poignante de vérité.
En conclusion "LE ROYAUME" est un film d'action, d'actualité et humain.