mardi 23 décembre 2008

Deux soeurs pour un Roi

L’Histoire nous ouvre ses portes ce matin dans Microfilm avec le long-métrage que l’on vous propose de découvrir aujourd’hui : « Deux sœurs pour un roi » de Justin Chadwick avec au programme : manipulation, stratégie, trahison et folie amoureuse.

Anne et Mary sont deux sœurs issues d’une famille modeste. L’une est droite, docile et gentille tandis que la seconde est insaisissable, indomptable et caractérielle. Pourtant, malgré leurs différences, les deux jeunes filles s’entendent à merveille.

Un jour, la rumeur se répand que le roi Henry VIII (8) ne partage plus la couche de son épouse la reine, incapable de lui donner un fils, digne héritier du trône. L’oncle et le père des deux sœurs commencent alors à élaborer un plan. Si Anne parvenait à séduire le roi, cela pourrait leur donner accès à la Cour et la réputation d’Anne ayant séduit le roi pourrait lui permettre d’épouser un homme de classe supérieure comme un marquis par exemple. Lorsque le père présente son projet à sa fille, celle-ci se vexe de devoir servir d’instrument pour que sa famille puisse accéder à un meilleur rang. Malheureusement le choix ne lui est pas laissé et elle accepte donc sa mission.

Lorsque le roi arrive dans leur demeure quelques jours plus tard, la surprise est plutôt bonne pour Anne car, il faut bien l’avouer, le roi Henri VIII est séduisant et beau parleur. Il se montrera d’ailleurs très courtois avec Anne, ignorant sa sœur Mary qu’on ne prend d’ailleurs pas la peine de lui présenter, cette dernière s’étant mariée récemment.

Le premier contact se passe donc très bien mais les choses se corseront lors d’une partie de chasse où Anne entraîne le roi dans des terrains difficiles d’accès à cheval. Maîtrisant parfaitement sa monture, Anne ne craint rien mais le roi tombe et se blesse. La famille d’Anne lui en veut terriblement, tout comme le roi d’ailleurs. Lorsqu’il sort de son sommeil, c’est Mary qui est à son chevet et qui panse ses légères blessures. Le visage de la douce blonde le séduit bien que cette dernière tente d’esquiver les paroles charmeuses du roi. Elle lui parle de son époux mais surtout vante les qualités de sa sœur Anne. Malgré ses efforts, le roi veut qu’elle siège aux côtés de la reine comme conseillère, à la Cour. La famille des deux sœurs est ravie de cette nouvelle et ne laisse pas le choix à Mary, la séparant de son époux qui consent à cette bonne stratégie.

Petit à petit, Mary tombe sous le charme du roi, cédant à la tentation et devenant sa maîtresse attitrée. Sa sœur Anne, quant à elle, est envoyée en France après s’être mariée secrètement, anéantissant ainsi toutes ses chances de pouvoir épouser un homme de la haute société. C’est sa sœur Mary qui rapporte les faits à leur père, pensant agir pour le bien de sa sœur. Mais cette dernière prend cet acte comme une haute trahison et se met à détester Mary.

Pendant plusieurs mois, la vie se passe bien en Angleterre pour Mary et sa famille. Elle partage la couche du roi et tombe amoureuse de lui, croyant sincères ses douces paroles et ses gestes tendres. Elle tombe enceinte mais va devoir rester alitée pour éviter de perdre l’enfant. C’est à ce moment-là que son père et son oncle se remettent à comploter. Si Mary ne peut plus contenter le roi, celui-ci risque d’aller voir ailleurs, ce qui n’est évidemment pas souhaitable. Leur vient alors l’idée de rapatrier Anne pour simplement divertir le roi et éviter qu’il ne se tourne vers une autre femme qu’ils ne pourront contrôler. Anne accepte sa seconde mission, souhaitant prendre sa revanche sur sa sœur et lui rendre la pareille. Petit à petit, le roi délaisse Mary pour séduire Anne qui se régale de cette situation. Elle lui échappe sans cesse, le fait espérer sans rien lui donner, se fait désirer et finit par manipuler totalement le roi qui accepte son chantage en la faisant reine à la place de sa véritable épouse. Entre-temps, Mary accouche d’un petit garçon que le roi ne regardera même pas, renvoyant la jeune maman et son enfant à la campagne. Amoureuse du roi et trahie par sa sœur, Mary quitte la Cour déçue et attristée.

De son côté, Anne prend son nouveau statut très à cœur. Ce n’est pourtant pas facile tous les jours, le roi se montre rustre et peu attentionné. Anne tombe à son tour enceinte mais c’est une petite fille qui voit le jour alors que la jeune reine avait promis au roi de lui offrir le fils que son ex-épouse ne parvenait pas à lui donner. Déçu et furieux, le roi quitte la chambre sans manquer de souligner ce manquement à sa jeune épouse.

Anne commence à paniquer, à perdre l’esprit, obsédée par le besoin d’enfanter un garçon pour garder son roi. Elle tombe à nouveau enceinte mais perd l’enfant d’une fausse couche. Elle sombre alors dans la folie et se montre prête à tout pour tomber à nouveau enceinte, compromettant son propre avenir mais aussi celui de sa famille et celui du roi... qui finira par devoir décider de son sort et de celui de sa famille.





Le scénario est très bien construit, même si le film dure presque deux heures on ne s’ennuie jamais, bien que je pense que l’histoire séduira davantage les dames que ces messieurs. En effet, ici pas de scène de bagarre ni de château assailli. Le drame est sentimental et psychologique et l’action ne fait pas partie du scénario. Malgré la rivalité entre les deux sœurs et le roi qui change de femme plus souvent que de chemise, on ne tombe jamais dans l’excès ou le kitsch.

L’interprétation des acteurs est magistrale, Scarlett Johansson n’est pas seulement sublime mais elle est également bourrée de talent et embrasse une carrière impressionnante vu son jeune âge. A 24 ans, elle a déjà une trentaine de films à son actif dont « L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux » avec Robert Redford, plusieurs films réalisés par Woody Allen ou encore des rôles sous la direction de Christopher Nolan, Brian de Palma ou encore Sofia Coppola. En plus d’un avenir plus que prometteur, la jeune actrice a également un passé cinématographique de qualité.

Quant à Nathalie Portman qui interprète Anne, née en 1981, elle apparaît également dans une trentaine de films dont « La Guerre des étoiles », « Closer » avec Julia Roberts et Jude Law ou encore « Léon » avec Jean Réno, film grâce auquel elle fait ses premiers pas dans le cinéma en 1994.

Reste le roi Henry VIII, interprété par Eric Bana qui, lui aussi a largement fait ses preuves au cinéma. Vous l’aurez peut-être ainsi aperçu dans « Troie » aux côtés de Brad Pitt, dans Munich, dirigé par Steven Spielberg ou encore dans « La chute du faucon noir » de Ridley Scott.

Vous l’aurez donc compris, la distribution a été soigneusement choisie et les acteurs nous livrent une interprétation sans faille de leurs sentiments, qualité indispensable à ce genre de drame puisque tout est basé sur l’aspect émotionnel (et historique, rappelons-le).

Evidemment, les décors et les costumes sont irréprochables, tout comme la musique qui se fond parfaitement dans l’image.

En réalité, je pense sincèrement que ce long-métrage ne comporte aucune fausse note bien que l’histoire en elle-même ne passionnera pas tout le monde, il n’en est pas moins un sublime long-métrage historique, sans violence sanglante, ce qui en fait un film accessible à tous.

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous dit ce qui suit :

DEUX SOEURS POUR UN ROI est un drame somptueux et sensuel sur les intrigues, l'amour et la trahison à la cour d'Angleterre dirigé par le roi HENRI 8 à un moment clé de l'histoire de l'Europe.
Au niveau historique, la trame a été plutôt bien respectée. La manière de filmer, l'ambiance générale du film ont été vraiment bien agencés pour en faire un grand film de qualité.
Tous les acteurs donnent l'impression d'avoir été faits pour leurs rôles respectifs. Les décors, les costumes magnifiques ainsi que la musique, tout est bien ficelé pour 2 heures de pur plaisir.
En conclusion DEUX SOEURS POUR UN ROI est un film captivant à voir d'urgence sans hésitation pour les fans de grands films historiques.
Un conseil, si vous voulez connaître la suite de l'histoire du royaume d'Angleterre, regardez le très beau " ELISABETH " avec Cate BLANCHETT qui montera sur le trône 10 ans après son père HENRI 8 en 1558 et qui règnera près de 50 ans. Elle sera surnommée " LA REINE VIERGE "

mardi 16 décembre 2008

Batman - The Dark Knight

Vous connaissez bien sûr Batman, sa bande dessinée, ses innombrables versions cinématographiques et ses nombreux interprètes. En réalité, il n’y a pas moins de 13 longs-métrages portant le titre de « Batman », avec autant d’acteurs différents (même George Clooney y est passé, c’est dire… !). Alors pour situer un peu le contexte, notre « Batman » du jour, distribué par Warner, est la suite du film « Batman Begins » sorti en 2005 et qui n’a strictement aucun lien avec ceux sortis dans les années 90. Dans « Batman Begins », justement, on découvrait comment un homme plus ou moins ordinaire était devenu LE Batman suite à l’assassinat de ses parents, événement tragique après lequel il décide de devenir un justicier masqué.

Le film qu’on vous propose aujourd’hui dans Microfilm n’est autre que la suite de ce premier long-métrage et s’appelle « Batman – The Dark Knight », traduit par « Le chevalier noir ».

Tout commence par un braquage dans une banque servant de couverture à la Mafia. Plusieurs hommes portant des masques de clowns exécutent les tâches qui leur sont attribués par le plan. Mais aucun ne sait qu’ils sont tous montés les uns contre les autres… Lorsque le premier a terminé de désactiver l’alarme, le second a pour ordre de le liquider. Lorsque celui-ci déverrouille le coffre fort, c’est le troisième qui l’assassine et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. Et ce dernier, que l’on croit être un instrument au même titre que les autres, est, en réalité, le terrible Joker.

Et ce nouveau venu à Gotham City a bien l’intention de semer la pagaille. Le seul problème c’est qu’il est complètement timbré, vicieux, mesquin, diabolique et j’en passe… L’argent, finalement, il s’en fiche pas mal, tout ce qui l’intéresse, lui, c’est le chaos… et Batman ! Son but ? Voir le visage de celui qui se cache derrière le masque de chauve-souris et, bien sûr, le tuer pour pouvoir régner sur la ville. Le diabolique Joker est prêt à tout pour faire céder notre justicier masqué et va aller très loin, dans la folie et le machiavélisme pour parvenir à ses fins. Diffusant des messages télévisés, il nargue notre héros en lui promettant de tuer chaque jour de nouvelles personnes s’il ne se dévoile pas. Au fur et à mesure que l’histoire avance, le Joker augmente la gravité de ses crimes, allant jusqu’à faire exploser un hôpital de la ville.

Batman va donc tenter résister, mettant à rude épreuve ses principes de loyauté et d’intégrité, tout particulièrement lorsque son ennemi s’attaquera à ceux qu’il aime. Avec l’aide du nouveau procureur, Harvey Dent, et de l’inspecteur Jim Gordon, il va tout mettre en œuvre pour anéantir le Joker et ramener la paix dans Gotham City.

Les personnages principaux sont, avant tout, Batman, interprété par Christian Bale et le terrible Joker, interprété lui par Heath Ledger, acteur de 29 ans, malheureusement décédé juste après le tournage, d’une overdose de médicaments. Mais il y a plusieurs autres acteurs talentueux qui contribuent à la réussite du long-métrage.

Bruce Wayne, alias Batman, est le riche héritier d’une énorme entreprise qu’il laisser son ami Fox gérer en toute confiance. Il n’est pas un personnage hors normes, il n’a pas un caractère très particulier, sauf lorsqu’il enfile son costume pour rendre justice. En dehors de cela, il est plutôt calme, discret et ordinaire. Il se laisse guider par Fox, interprété lui par Morgan Freeman avec le talent qu’on connaît, qui lui créé de nouveaux costumes, lui présente de nouvelles technologies et lui prodigue de bons conseils.

On découvre aussi le brillant Harvey Dent, procureur ambitieux, intègre et plutôt téméraire qui deviendra bien vite l’allié de Bruce Wayne, sans savoir qu’il est le Batman mais profitant d’une solide alliance entre le richissime héritier et lui-même. Harvey est également le compagnon de Rachel, jeune avocate talentueuse qui fût l’amoureuse de Bruce dans le premier volet et qui connaît son secret, sans pour autant le révéler.

Le dernier personnage qu’il nous reste à découvrir est, bien évidemment, le diabolique Joker ! Son cerveau abîmé ne laisse aucune place à la logique, il n’a aucune limite, aucune morale et incarne avec perfection le Mal à l’état pur. L’acteur Heath Ledger nous livre une interprétation spectaculaire dont je vous parlerai plus en détail dans la seconde partie de cette chronique !





La première chose que l’on aime dans cette aventure c’est le côté « fantastique modéré ». Fantastique parce qu’il s’agit quand même d’une histoire issue d’une bande dessinée qui nous incite à retomber un peu en enfance et d’apprécier les effets spéciaux incroyables et autres courses poursuites effrénées. Modéré parce que, précisons-le, Batman n’a pas de super pouvoirs, contrairement aux autres Superman, Spiderman et j’en passe. Il utilise simplement une technologie de pointe qui lui permet de réaliser les cascades les plus surprenantes. Alors si vous êtes plutôt terre à terre, ce film vous conviendra tout à fait puisque finalement tous les événements du film pourraient arriver dans la vraie vie avec un peu d’imagination et de fantaisie.

Le scénario est prenant, malgré une duré d’environ 2h30, on ne s’ennuie jamais, on ne décroche même pas son attention une minute et on appuie sur le bouton « pause » de notre télécommande si l’on décide de quitter son fauteuil, question de ne surtout pas en perdre une miette.

A plusieurs reprises, on croit que le film touche à sa fin mais pour notre plus grand plaisir, le scénario est relancé de plus belle, nous entraînant dans d’autres péripéties passionnantes et trépidantes. Et quand, finalement, l’histoire est réellement terminée, on se demande si on ne va pas tout simplement le regarder une deuxième fois

Mais le point le plus incroyable et fascinant de cette aventure est certainement l’interprétation magistrale du Joker par l’acteur Heath Ledger. Ce dernier nous ferait regarder n’importe quel navet avec délectation tant il est extraordinaire. A chaque apparition du Joker on se régale, on est ébahis devant ce personnage hors normes et on en redemande ! C’est vraiment une perte énorme qu’a subi le cinéma américain avec le décès inattendu de l’acteur de 29 ans… Il se murmure d’ailleurs qu’il pourrait obtenir la récompense du meilleur acteur lors de la cérémonie des Oscars… Et cette récompense serait largement méritée car effectivement, je n’avais plus vu un tel charisme depuis bien longtemps.

A noter également que le film est déconseillé aux enfants de moins de 12 ans. Bien qu’il n’y ait pas de sang, la violence est quand même assez présente et je ne doute pas que le Joker puisse en effrayer plus d’un.

Finalement, si je ne devais donner qu’un seul regret sur ce DVD c’est qu’il ne contient pas de bonus car on aurait adoré prolonger encore un peu le plaisir en découvrant les coulisses de la réalisation et les interviews des acteurs…

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin, qui vous dit ceci :

On savait déjà que Christopher NOLAN était un excellent réalisateur, il vient ici de le confirmer avec la suite de BATMAN BEGINS qu'il avait déjà réalisé.
LE CHEVALIER NOIR, digne d'un polar des années 50 mélangé avec l'univers si subtil du super héros.
A ce jour, il s'agit du meilleur BATMAN sorti sur les écrans.
L’interprétation du regretté HEATH LEDGER est tout simplement démentielle, à l'image du JOKER, et je ne pensais pas qu'un jour quelqu'un pourrait surpasser JACK NICHOLSON dans ce rôle. Les autres acteurs ne sont pas en reste, Christian BALE campe à merveille BATMAN, Aaron ECKHART est excellent dans le rôle du procureur qui deviendra par la suite le monstrueux DOUBLE FACE. Michael CAINE, Gary OLDMAN et Morgan FREEMAN complètent cette somptueuse distribution.
En conclusion BATMAN - LE CHEVALIER NOIR c’est du vrai grand cinéma de divertissement. UN TOUT GRAND FILM.
Ceci est confirmé sur le site internet "International Movie Data Base" où il figure dans le TOP 10 (4ème place) des meilleurs longs-métrages de tous les temps.
Un film à voir de toute urgence !!!!!

mardi 9 décembre 2008

Narnia chap.II : Le Prince Caspian

C’est dans un univers fantastique et magique qu’on vous emmène ce matin avec le film Walt Disney « Le monde de Narnia – Chapitre II : Le Prince Caspian ».

Dans la nuit, un cri déchire le calme… Un bébé vient de naître, un petit garçon. Futur héritier du trône… A condition que le roi décède… Ce qui ne saura tarder puisque le père du nouveau-né s’empresse de faire assassiner le roi pendant son sommeil.

Parallèlement, un jeune homme prend la fuite, encouragé par un vieillard qui connaissait les plans du père du bébé. Poursuivi dans la nuit par plusieurs cavaliers, le fugitif fonce sans se retourner. Malheureusement pour lui, une seconde d’inattention le fera prendre un tronc de plein fouet, le faisant tomber de son cheval. Alors que ses poursuivants gagnent du terrain, il souffle dans une sorte de corne et voilà que l’image change subitement, nous projetant en pleine ville, à une époque bien plus proche de la nôtre que celle des événements que l’on vient de vivre.

On se retrouve dans le métro à faire la connaissance de quatre enfants qui, par un phénomène étrange, sont projetés sur une plage alors qu’ils étaient en pleine ville l’instant d’avant. Ils ont l’air bien moins surpris que nous, spectateurs, et semblent avoir déjà vécu une telle expérience. Ils sont euphoriques et courent s’éclabousser dans l’eau bleu azur du monde qui vient de les accueillir, le monde de Narnia.

On assiste ensuite à une réunion d’hommes, des dirigeants, des chefs. Ils accusent une race de petits êtres pas très jolis d’avoir enlevé le cavalier du début, le Prince Caspian. Il est ordonné de noyer le nain mais les enfants assistent à la scène est sauvent la petite créature. Ils décident de faire du chemin ensemble et parcourent les terres et rivières. On comprend alors que Narnia est partagé entre deux peuples, les Narniens, créatures en tous genres, et les humains nommés Telmarins, deux peuples qui ne se comprennent pas et se font la guerre.

De son côté, le Prince Caspian, un Telmarin, est recueilli par ces petits êtres et soigné de ses blessures. D’abord effrayé, il finit par se rendre compte qu’ils ne lui veulent aucun mal. Le jeune homme continue sa route mais il est toujours traqué par les hommes de son oncle qui est à l’origine de cette chasse. On apprend également que la corne permet de rappeler les rois et reines de l’Ancien temps, soit nos quatre enfants venus d’une autre époque. Cette corne appartient en réalité aux Narniens mais elle leur a été dérobée par les Telmarins, ce que le Prince Caspian ignorait jusqu’à présent. Quand il se retrouve face à face avec plusieurs Narniens, dont des centaures, des animaux qui parlent autres nains, il n’en croit pas ses yeux. Après une discussion quelque peu houleuse, le Prince et les Narniens décident d’unir leurs forces pour parvenir à rétablir la paix entre les deux peuples.

Les chemins du prince et des enfants ne vont pas tarder à se croiser, les faisant faire connaissance. Caspian est surpris de constater que les personnes qu’il a appelées grâce à la corne ne sont pas bien âgées mais la confiance s’installe vite et ils poursuivent leur route ensemble, accompagnés des Narniens. Ils décident ensemble d’attaquer la forteresse des Telmarins, même si l’idée semble irréalisable, c’est pourtant leur seule possibilité. Plus rusés que musclés, ils s’introduisent en douceur dans le château, sans fracas, jusqu’au moment où Caspian se retrouve face à son oncle, l’accusant d’avoir tué son père. A ce moment-là, il commence à y avoir de l’agitation, l’alerte est donnée et la tension monte considérablement. Inévitablement, c’est l’affrontement entre les deux camps adverses, entraînant des pertes et obligeant les « gentils » à se replier pour éviter trop de dégâts.

Etant donné que Caspian s’est allié avec les Narniens, il n’est plus l’héritier du trône et c’est son affreux oncle qui prend le pouvoir de la couronne et décide de lever ses armées pour écraser Caspian. Afin de gagner du temps, Peter, notre jeune roi propose de croiser le fer avec le roi Telmarin. Le combat se passe à la loyale jusqu’à ce que Peter gagne, laissant pourtant la vie sauve au Telmarin. Malheureusement, ce geste n’empêchera pas la mise à mort du roi par une flèche tirée par un traître, déclenchant la fureur du peuple Telmarin. S’en suit une terrible bataille finale dans laquelle la ruse et la bravoure permettra aux meilleurs de s’en sortir !



La première chose que l’on peut relever c’est l’excellente réalisation, avec des effets spéciaux spectaculaires et des batailles dignes des plus grands films du genre.

Le scénario tient la route, on comprend l’histoire même si l’on n’a pas visionné le premier volet, ce qui est d’ailleurs mon cas. Il y a peut-être quelques détails qui nous échappent mais ceci ne compromet en rien la compréhension de l’histoire. Malgré une durée de plus de deux heures, on ne s’ennuie jamais, le film démarre fort, nous plongeant directement dans le bain et parvient à capter notre attention jusqu’à la fin.

Bien qu’on s’attende en premier lieu à un film destiné aux enfants, on doit bien avouer que l’histoire nous séduit, nous embarquant dans une aventure effrénée au rythme bien soutenu. Les amateurs des films fantastiques comme « Le seigneur des anneaux » trouveront leur compte dans cette histoire trépidante.

Le seul bémol que l’on pourrait trouver à ce long-métrage c’est peut-être la longueur des batailles mais c’est un peu une règle dans ce genre et c’est avant tout une histoire de goûts. Certains seront fascinés par ces batailles magnifiquement bien réalisées tandis que d’autres préféreront le reste du film.

Attention également aux plus jeunes enfants qui pourraient être heurtés par la violence de ces bagarres, bien qu’aucune goutte de sang ne coule et que l’on ne voit jamais vraiment les épées se planter dans le corps des combattants.

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo à Courrendlin, votre spécialiste qui vous dit ceci :

J'ai été agréablement surpris part ce deuxième chapitre du monde de NARNIA, car les points communs entre les deux chapitres se comptent sur les doigts d'une main.
A part le fait que c’est le même monde avec des créatures imaginaires et que les 4 enfants sont toujours les héros, le reste est totalement différent, pour notre plus grand plaisir.
Le scénario ENFANTIN du premier opus est cette fois-ci beaucoup plus mature avec assassinat et autres histoires de complots, batailles beaucoup plus violentes et l'humour a pratiquement disparu au profit de la tragédie.
La bataille finale fait indéniablement penser au deuxième volet du SEIGNEUR DES ANNEAUX.
Le premier opus était plutôt destiné aux enfants et ce fut plus ou moins un échec.
Les producteurs ont corrigé le tir avec ce deuxième chapitre adressé à toute la famille.
En conclusion NARNIA - LE PRINCE CASPIAN est sans doute le plus beau film de FANTASY qu'on ait vu depuis LE SEIGNEUR DES ANNEAUX de Peter Jackson.
2 heures 15 minutes d'aventures extraordinaires ponctuées par d'impressionnantes scènes de batailles et des effets spéciaux entièrement au service de l'histoire.
UN FILM A VOIR.

mardi 2 décembre 2008

L'Amour de l'Or

Aventure et chasse au trésor sont au rendez-vous ce mardi dans Microfilm ! Le film s’appelle « L’amour de l’Or », il est distribué par Warner et il va nous emmener dans des lieux pittoresques pour une chasse au trésor plutôt mouvementée !

L’histoire commence à Key West où Finn passe des heures sous l’eau à la recherche d’un navire perdu qui transportait à son bord un fabuleux trésor.

Ses recherches sont financées par un rappeur peu recommandable qui possède la quasi-totalité de l’île et qui s’entoure de quelques racailles pour exécuter ses ordres, dont celui de surveiller Finn dans son travail. Bref, tout semble se passer plus ou moins bien jusqu’au jour où Finn coule le bateau mis à disposition par le rappeur, avec à son bord une petite somme d’argent assez coquette. Mais avant que le bateau ne prenne feu, Finn parvient à dénicher un fragment d’assiette dont les motifs font penser très sérieusement aux armoiries de la famille qui possédait le fameux navire enfoui… Seul hic, les sbires de son investisseur ont vu le petit bateau et l’argent prendre feu et décident donc de liquider Finn, malgré sa découverte qu’ils s’empressent d’ailleurs de lui voler.

Malin et rusé, Finn parvient, non sans mal, à s’échapper et à rejoindre la terre. Comme si cela ne suffisait pas, il n’a plus que quelques minutes devant lui pour se rendre dans un cabinet d’avocat où son divorce doit être prononcé. Malheureusement il arrive trop tard et le jugement est déjà rendu : tous ses biens reviennent à son ex-épouse, Tess.

A la sortie du cabinet, Finn explique à Tess les raisons de son retard et lui fait un croquis du fragment de l’assiette trouvée sous l’eau. D’abord énervée par son enthousiasme exaspérant, Tess finit par admettre qu’il a peut-être bien découvert quelque chose d’important. Passionnée, elle aussi par ce mystérieux trésor, elle va finir par s’adoucir et apporter son aide à Finn.

Commence alors une véritable chasse au trésor dans laquelle ils ne sont pas seuls. Leurs adversaires sont mauvais joueurs et n’hésiteront pas à user de la force pour parvenir au trésor avant eux. Nos deux divorcés devront mettre leurs différends de côté pour unir leurs forces et parvenir, peut-être, à découvrir le fameux trésor dont ils rêvent depuis 8 ans déjà !
La chasse est ouverte, que le meilleur gagne !

Vous l’aurez donc compris, les deux personnages principaux sont Finn et Tess, interprétés respectivement par le très musclé Matthew McConaughey et la ravissante Kate Hudson.

Lui c’est un passionné, le genre de type qui ne sait pas se poser, un grand enfant animé par ses rêves, les yeux plein d’étoiles. Les responsabilités ce n’est pas son truc et les engagements non plus… C’est d’ailleurs pour ces raisons-là que Tess a demandé le divorce.

Elle, est nettement plus sérieuse, plus terre à terre mais malgré cela, ses yeux se mettent à briller quand Finn lui parle de cette nouvelle découverte capitale. Derrière un physique plutôt fluet et une blondeur digne d’une Barbie, elle sait se montrer très courageuse et ne fait pas de chichis quand il s’agit d’affronter les dangers d’une chasse au trésor.

On a également affaire à Nigel, riche propriétaire d’un yacht qui se rangera du côté de Finn et Tess pour les aider à trouver le butin avant l’équipe adverse. Nigel est également le papa de Gemma, une petite bourrique écervelée en plein âge bête qui se prend pour Miss Monde mais qui saura, malgré tout, mettre un peu du sien dans toute cette aventure.



Malgré le fait que le film se veut être une comédie, il faut malheureusement bien admettre qu’on ne rigole finalement pas beaucoup. Il y a bien quelques scènes marrantes mais dans l’ensemble je m’attendais à quelque chose de bien plus amusant.

Le scénario n’est pas mauvais mais plutôt commun… Deux camps adverses, un même but, des coups bas et au final le résultat n’est pas réellement trépidant… Et puis on nous sert pendant de longues minutes tout le récit du navire échoué, un peu comme si l’on se retrouvait sur les bancs d’école pour un cours d’Histoire. Sauf que là, l’Histoire on s’en moque un peu, nous ce qu’on veut c’est de l’action et de l’humour. D’ailleurs, pour tout vous avouer, je n’ai absolument rien retenu du récit historique en question… En fait le problème avec ce film c’est qu’il n’est pas assez marrant pour être une vraie comédie mais pas assez sérieux non plus pour nous donner l’impression d’une vraie chasse au trésor. On se trouve donc entre deux eaux du début à la fin sans vraiment savoir si l’on doit rire ou rester sérieux et écouter attentivement les explications des deux protagonistes quant à l’emplacement supposé du navire échoué.

On se demande également pourquoi les scénaristes ont imaginé cette histoire de rappeur plein aux as qui finance toutes ces opérations… On aurait préféré un vrai homme d’affaires impitoyable plutôt qu’un guignol de cirque tout vêtu de blanc croulant sous le poids de ses multiples bijoux bling-bling…

Heureusement, on passe quand même un bon moment car les personnages sont attachants et sympathiques, bien dynamiques et originaux. Les paysages ne déplairont à personne, ça c’est certain et en cette saison froide et grise c’est bien agréable de s’évader un peu et de profiter du soleil des Caraïbes.

Les scènes d’action sont très bien réalisées, certaines sont même assez impressionnantes notamment à la fin du film où la vie des personnages est mise en danger plus d’une fois. On doit bien avouer qu’il y a une ou deux scènes durant lesquelles on se demande sérieusement comment nos héros vont réussir à se tirer d’affaire. Ce petit brin de suspense est toujours appréciable, surtout dans un film comme celui-ci où l’on a, malheureusement, tendance à décrocher quelques fois…

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous dit ce qui suit :

L' AMOUR DE L' OR est un film d'aventure comique sur fond de chasse au trésor dans des paysages paradisiaques. Certes, le scénario n'a rien d'original avec une impression de déjà vu, c'est un copier-coller du fameux "BLEU D'ENFER" avec la comédie en plus.
Malgré tout, on plonge littéralement dans l'aventure où se mêlent action et humour avec un duo de charme : Kate HUDSON et Matthew MC CONAUGHEY qui se retrouvent dans ce film après l'excellente comédie "COMMENT SE FAIRE LARGUER EN 10 LECONS".
Des acteurs qui contribuent énormément à la qualité du film, tout les deux étant parfait dans leurs rôles respectifs.
En conclusion, L'AMOUR DE L'OR est un bon film d'aventure qui nous fait passer un agréable moment avec des prises de vues sous-marines magnifiques.

mardi 25 novembre 2008

Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal

L’un des plus célèbres aventuriers de l’histoire du cinéma est de retour ! 20 ans après ses dernières péripéties, le célèbre Indiana Jones a pris quelques rides mais il est bel et bien prêt à affronter les dangers et les méchants qui l’attendent dans le film qu’on vous présente ce matin : Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal !

L’histoire débute dans le désert du Nevada en 1957, où notre héros est déjà dans le pétrin, capturé par les services secrets russes, le KGB. On l’emmène dans un entrepôt puis on lui demande de retrouver une certaine boîte parmi des centaines de caisses empilées. Il s’agit en fait d’un objet qu’il aurait examiné 10 ans plus tôt, à la fin des années 40. Tenu en joue par plusieurs soldats, il finit par retrouver la caisse qui contient l’objet tant convoité par le KGB : l’extra-terrestre découvert à Roswell. Distraits par leur découverte, les soldats baissent la garde et Indiana Jones en profite pour faire diversion et s’échapper. On a donc déjà droit à une première course-poursuite spectaculaire dans laquelle l’archéologue finit dans un frigo, échappant ainsi à une explosion nucléaire dévastatrice… Eh oui, quand on vous dit « spectaculaire » ce n’est pas pour faire joli, c’est parce que ça l’est réellement !

Après cet événement, le FBI prend le professeur Jones en grippe, le suspectant d’être un agent double pour le KGB. Le FBI va jusqu’à fouiller son bureau à l’université, mettant en péril la réputation de cette dernière qui va finalement licencier Indiana Jones pour éviter tout problème. Indy décide donc de partir à Londres où un ami peut lui trouver une place de travail. Mais sur le quai de gare, un jeune motard un peu rebelle nommé Mutt l’accoste pour lui parler d’une histoire plutôt invraisemblable. Son beau-père aurait été capturé après avoir fait une étrange découverte. La seule piste que Mutt a entre les mains est une lettre de son beau-père ainsi qu’une sorte de croquis muni de caractères étranges. Connaissant le beau-père de Mutt, Indiana Jones semble très intéressé et décide d’aider le jeune rebelle à retrouver leur connaissance commune.

Commence alors un long périple qui les emmènera au Pérou, terre de mystère et de superstitions ils vont faire la découverte d’un crâne de cristal grâce aux messages codés laissés par le beau-père de Mutt. La légende raconte qu’il existait plusieurs crânes de ce type dispersés dans le monde et qu’ils ont tous été ramenés dans leur lieu d’origine, une incroyable cité d’or. On dit que celui qui rapportera le dernier crâne sera capable de contrôler son pouvoir, un très grand pouvoir (sans compter tout l’or qui va avec !). Evidemment, le KGB et sa très détestable cheffe sont également sur les traces de cette ville perdue et veulent à tout prix dérober le crâne pour y parvenir avant Indiana Jones et Mutt.

S’enchaînent alors courses-poursuites, bagarres, découvertes mystérieuses et indices qui finiront, peut-être, par conduire nos aventuriers dans ce lieu oublié où l’or et le pouvoir à profusion attendent celui qui rapportera le dernier crâne de cristal… !

Indy saura-t-il déjouer les pièges de ses adversaires et braver tous les danger pour éviter que le crâne ne tombe entre les mains des agents soviétiques ? Mystère !!!

Au niveau des personnages, c’est évidemment l’éminent professeur Jones qui tient le rôle principal, interprété par Harrison Ford, gentiment vieillissant mais pas moins séduisant pour autant et plutôt en grande forme !

Le jeune et talentueux acteur Shia Labeouf interprète quant à lui Mutt, le rebelle au blouson de cuir. Pas facile d’en faire façon, il est en plein âge bête et semble avoir tout vu et tout vécu ! Malgré cela, c’est un gentil garçon, courageux quand il le faut et qui saura être une aide précieuse pour Indy puisque vous le savez, l’union fait la force !

Vient ensuite la terrifiante cheffe du KGB, Irina Spalko, interprétée par Cate Blanchett. Implacable, habile, maligne et absolument méchante, elle incarne parfaitement l’ennemi type d’Indiana Jones.
Reste Marion dont on a fait la connaissance au Népal, dans le tout premier volet de la saga ! Elle a passablement vieilli depuis (et pas franchement très bien) et s’avère être la maman de Mutt. Elle va rejoindre l’aventure par concours de circonstance, elle aussi capturée par le KGB. Côté caractère, elle reste fidèle à elle-même ! Bornée, déterminée, un peu garçon manqué, c’est bien la même Marion qu’il y a 20 ans, avec quelques rides en plus mais pas moins de caractère, ça c’est certain !



Qu’on se le dise d’entrée, ce 4ème volet n’est malheureusement pas à la hauteur des trois premiers.

Mais malgré cela, on retrouve quand même quelques éléments qui nous ont séduits il y a 20 ans. L’humour d’Indy dans les situations délicates, son côté « enseignant coincé » qui ressort parfois malgré sa bravoure et son expérience, bref ce qui fait qu’on aime le personnage et qu’on a plaisir à le retrouver.

L’action est bien au rendez-vous, peut-être même un peu trop. On est d’accord de se laisser embarquer dans une aventure extraordinaire mais quand même, survivre à une explosion nucléaire enfermé dans un réfrigérateur, c’est un peu gros !

Il y a aussi une course-poursuite dans la jungle qui aurait pu être géniale si elle n’avait pas été si longue… ! On n’en finit plus de sauter d’une voiture à l’autre, de se taper dessus, d’éviter des arbres et de se passer le crâne de cristal, ça dure, ça dure et au bout du compte on décroche totalement, attendant impatiemment la scène suivante. C’est le moment où l’on profite pour vite aller aux toilettes ou piquer un yaourt dans le frigo pour nous tenir compagnie devant notre petit écran.

En dehors de cela, le côté surnaturel revient, comme dans les précédents volets. La différence c’est qu’auparavant, on nous servait un surnaturel plus ou moins « plausible », lié à la religion, à l’Histoire et autres croyances populaires… Aujourd’hui ce sont les extra-terrestres qui sont à l’honneur et ça, c’est probablement le plus gros point faible du film… D’accord pour un peu d’irréel mais là, on ne marche pas et ça discrédite totalement ce long-métrage qui aurait vraiment pu ravir les adeptes des trois premiers volets s’il avait été un tant soi peu plus réaliste.

On ne peut toutefois pas nier que les scènes d’action sont bien dirigées, bien filmées tout comme les effets spéciaux, très bien réalisés eux aussi.

On apprécie, comme à l’époque, la façon dont progresse l’histoire, grâce à de petits indices qui dessinent petit à petit une piste que l’on suit, espérant secrètement que nous découvrirons avec Indy la célèbre cité d’or.

Bien que vieillissant, les acteurs sont au top au niveau interprétation. Harrison Ford a su retrouver son personnage de l’époque et se montre fidèle à celui-ci.

Le jeune Shia Labeouf nous prouve encore une fois qu’il a bel et bien du talent, ce n’est d’ailleurs certainement pas pour rien qu’il est l’étoile montante d’Hollywood, enchaînant les tournages et grosses productions.

Et bien évidemment, Cate Blanchett n’a, quant à elle, plus rien à prouver. Elle est parfaite dans son rôle de méchante, détestable à souhait, assoiffée de pouvoir et impitoyable. Bref, un méchant comme on les aime !

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin, qui vous dit ce qui suit :

Après presque 20 ans d'absence revoilà INDIANA JONES, personnage mythique du cinéma.
Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ont se le demande.
Harrison FORD a bientôt 65 ans, ce n'est plus un rôle pour lui, quant à Karen ALLEN présente dans le premier épisode, on remarque tout de même le poids des années.
Quelle mouche a piqué Steven SPIELBERG et GEORGE LUCAS a faire ce 4ème opus (et dire que l'on parle déjà d'un 5ème) !
Le scénario a du s'adapter au cadre spatio-temporel de l’époque, donc fini la quête du Saint Graal, nous rentrons dans une dimension plus préoccupante pour l'époque à croire que SPIELBERG se retrouvait dans son "RENCONTRE DU TROISIEME TYPE".
Ce dernier opus d’INDIANA JONES est certainement le plus contestable et la fin n'est pas crédible du tout.
En conclusion « INDIANA JONES ET LE ROYAUME DU CRÂNE DE CRISTAL » est malgré tout un bon film d'aventure et un bon divertissement avec des scènes d'actions impressionnantes et prenantes bien qu'un peu irréalistes par moment.

mardi 18 novembre 2008

Death Sentence

Le film que l’on vous présente ce matin dans Microfilm se veut extrêmement réaliste. Si réaliste que son histoire pourrait arriver à chacun d’entre nous, aussi fou cela puisse-t-il paraître. « Death Sentence » ou « Sentence de mort » en français, nous entraîne dans un scénario haletant où un homme ordinaire se retrouve confronté à un monde à l’opposé du sien : celui des gangs impitoyables, sans scrupules et pour qui les lois qui régissent notre société n’existent pas.

Tout commence un soir où Nick, un père de famille ordinaire, bureaucrate, rentre d’un match de hockey avec son fils aîné, Brendan. Manquant d’essence, Nick s’arrête à une station service pendant que son fils file s’acheter un soda dans le magasin. Arrive alors plusieurs hommes, cagoulés, armés. Le gérant du petit commerce se fait abattre froidement. C’est alors que le gang prend pour cible Brendan. Avant même que son père ne réussisse à rejoindre l’échoppe, un des membres de la bande lui assène un coup de machette à la gorge avant de s’enfuir avec le reste de l’équipe. Ayant assisté à la scène, Nick réussit à intercepter l’assassin, se bagarre brièvement avec lui et parvient à lui ôter sa cagoule, dévoilant ainsi son visage. Le jeune homme réussit néanmoins à s’enfuir mais sa course ne durera guère puisqu’une voiture le fauchera de plein fouet quelques mètres plus loin. Nick embarque son fils à l’agonie et l’emmène aux urgences. Malheureusement les blessures sont trop importantes et l’adolescent ne survivra pas, contrairement à son agresseur qui n’a été que blessé par la voiture.

Quelques jours plus tard, on demande à Nick d’identifier le coupable parmi 5 suspects, ce qu’il fait sans hésitation. Son avocat lui explique ensuite qu’il ne pourra obtenir guère plus de 4 années de prison pour le meurtrier mais que c’est déjà mieux que rien. Nick est bouleversé… Lors de l’audience préliminaire, on lui demande s’il est prêt à venir témoigner durant le procès en tant qu’unique témoin contre l’agresseur de son fils. Et là, contre toute attente, Nick refuse en disant qu’il n’est plus sûr d’avoir identifié correctement l’assassin. Ce dernier est relâché et retrouve son gang, recevant de grandes félicitations. Il a passé avec succès le rite d’initiation, il fait maintenant partie du gang, il est un homme, un vrai.

De son côté, Nick ne compte pas en rester là. Il ne s’est jamais battu, c’est un homme ordinaire mais la rage le transforme. Bien décidé à rendre justice, il suit le jeune Joe jusque chez lui, en pleine nuit. Nick se retrouve face à Joe qui semble bien décontracté et sûr de lui, même un peu narquois. Nick, quant à lui, paraît terrorisé à l’idée de ce qu’il a l’intention de faire. Jamais il ne s’est battu mais cette fois-ci, il ira bien au-delà de la simple bagarre puisqu’il finira par planter un couteau dans le ventre de Joe, le laissant pour mort.

De retour chez lui, Nick est perturbé mais son épouse et son 2ème fils ne remarquent rien d’anormal. Nick est très nerveux, effrayé par l’acte horrible qu’il vient de commettre mais il est à mille lieues de s’imaginer ce qui l’attend pour la suite. Joe faisait partie d’un gang dans lequel les membres sont considérés comme des frères. Le chef du gang c’est Billy, une racaille implacable qui ne supporte pas que l’on touche à son clan. Billy n’a peur de rien. Il est fâché, très très fâché.

Sans le savoir, Nick vient de déclencher une véritable guerre qui va le conduire dans un chaos qu’il n’aurait jamais pu soupçonner. En plus d’être lui-même en danger, c’est sa famille qui est également menacée de mort. Toute cette histoire est allée trop loin, il va donc devoir affronter son adversaire pour tenter de sauver sa peau, se transformant petit à petit en un homme sans foi ni morale, prêt à tout pour venger les siens, peu importe le prix à payer, il rendra sa sentence de mort.

Au niveau des personnages, vous l’aurez compris, il s’agit principalement de Nick, interprété par Kevin Bacon. C’est un personnage extrêmement intéressant au niveau de son évolution. Tout d’abord père de famille ordinaire, bureaucrate en costar, il n’a pas une vie très trépidante et ne s’est jamais battu. Puis arrive cet horrible événement qui va progressivement le transformer. Lorsqu’il tue Joe, il est abattu, désemparé. Ses mains tremblent, on sent presque battre son cœur à tout rompre. Puis les événements s’enchaînent à une vitesse folle, laissant petit à petit la place à son instinct de survie qui va se modifier en un instinct de prédateur, faisant de lui un homme totalement différent de ce qu’il a été jusqu’à présent.

Et puis il y a aussi Billy, le chef du gang. Capable de tuer de sang froid un parfait inconnu, il est terriblement blessé par la mort de son « petit frère » Joe. C’est ses règles à lui qui compte, sa loi qui fait foi, il possède à lui seul le droit de vie ou de mort sur les gens qu’il croise, tant qu’ils sont dans son secteur. Il n’a peur de rien et rien ne l’arrêtera tant qu’il n’aura pas vengé Joe.



Première chose à savoir c’est que si vous êtes sensible du cœur, laissez tomber car ce long-métrage ne vous laissera pas une minute de répit ! L’atmosphère est délicieusement tendue du début à la fin, on se délecte d’un suspense ardent qui nous tient en haleine mettant nos nerfs à rude épreuve.

La photographie est géniale, glauque à souhait et parfaitement maîtrisée, tout comme la mise en scène et la prise de vue qui nous plongent littéralement au cœur de l’histoire, comme si on y était. Le grain et les couleurs de l’image participent également à l’esthétique du film, tout comme la façon dont il est tourné, souvent la caméra à l’épaule pour aiguiser encore un peu plus nos nerfs déjà bien sollicités par le scénario.

Il y a également une scène d’anthologie à ne rater sous aucun prétexte car elle a été filmée dans un parking à étages sans aucune interruption. Durant le tournage, plusieurs caméramans se sont passé la caméra d’un étage à l’autre du parking pour pouvoir suivre la course poursuite sans en perdre une seule miette. Quand on regarde le film, on sent bien qu’il se passe quelque chose pendant cette scène mais on ne voit pas forcément qu’elle a été tournée d’une seule traite. Par contre, une fois qu’on regarde les bonus qui nous livrent le secret de cette magnifique réalisation, on comprend pourquoi on était captivé en la visionnant. C’est ce petit plus qui la rend unique et trépidante.

L’interprétation des acteurs est grandiose, en particulier Kevin Bacon qui parvient à nous faire sentir de manière magistrale l’évolution de son personnage. C’est un véritable sans faute que nous livre l’acteur américain, chapeau bas !

Quant au scénario, il est tout simplement impeccable, parfaitement cohérent, sans scènes inutiles ou temps morts. On croit même que la fin arrive avant l’heure mais non, le film n’en est que mieux relancé pour une phase finale extraordinaire et poignante.

A noter tout de même qu’il s’agit d’un film violent qui ne ménage pas le spectateur. Âmes sensibles et enfants s’abstenir absolument car les scènes de meurtres sont très réalistes, crues et dures.

Le DVD vous offre également quelques bonus qui vous permettront notamment de comprendre comment la fabuleuse scène de course-poursuite dans le parking a été réalisée, étape par étape. On découvre que le réalisateur a usé de stratagèmes parfois cocasses pour parvenir à ses fins, en construisant, par exemple, une sorte de chariot avec des roues de vélo pour pouvoir suivre l’acteur dans ses déplacements.

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous dit ceci :

Toutes les conditions sont réunies dans DEATH SENTENCE (réalisé par James WAN, jeune prodige australien qui fait une carrière étincelante à Hollywood) pour faire passer aux spectateurs un pur moment de cinéma.
Le film est magistralement bien filmé, les plans-séquences sont nerveux et toniques, la caméra toujours bien placée et Kevin BACON est remarquable dans son rôle.
Ce thriller qui traite de l'auto-défense est un film CHOC, rien à voir avec le piteux "A VIF" avec Jodie Foster.
Il faut dire qu'aux STATES on ne plaisante pas avec les valeurs de la famille et que les malheurs qui frappent Kevin BACON lui fournissent une armure impénétrable.
On suit celui-ci pas à pas dans sa folie destructrice, on a peur et on est triste pour lui.
En conclusion « DEATH SENTENCE » est un film d'action exceptionnel qui mérite incontestablement sa place au panthéon du cinéma qui frappe fort dans l'estomac.

mardi 11 novembre 2008

Le Renard et l'Enfant

Le long-métrage qu’on vous présente ce matin dans Microfilm risque d’être difficile à résumer. En effet, il s’agit d’une histoire d’amitié entre une petite fille et un renard, tout d’abord sauvage, qui va finalement se laisser approcher par l’enfant, jusqu’à lui accorder une fragile confiance.

Tout commence un jour d’automne, près d’un vieil arbre. Notre fillette, dont on ignore le nom car dans cette histoire les images parlent bien plus que les mots, aperçoit un renard bondissant qui tente d’attraper une souris. Amusée par la scène, l’enfant va s’approcher lentement, jusqu’à quelques pas de l’animal. Ce dernier relève la tête, plante son regard sauvage dans celui de la fillette puis s’en va rapidement.

Il n’en faudra pas plus à notre petite rouquine pour décider d’apprivoiser ce nouveau compagnon. Seulement l’animal se fait discret et l’enfant devra attendre l’hiver pour retrouver la trace du renard. Laissant ses empreintes dans la neige, le goupil finit par être repéré, pour le plus grand bonheur de notre fillette.

Bonheur malheureusement écourté par une mauvaise chute qui lui mettra le pied dans le plâtre pendant tout l’hiver. N’ayant rien d’autre à faire, elle décide de se documenter sur le mode de vie du renard et passe tout son temps dans sa chambre à bouquiner, se penchant parfois à la fenêtre pour entendre les cris des renards qui cherchent une compagne.

Au retour du printemps, la fillette est rétablie et semble plus que jamais décidée à retrouver cet animal dont elle a tant appris tout au long de la saison froide.

S’armant de patience et de jambon, elle va, petit à petit, réussir à approcher le renard jusqu’à découvrir son terrier, occupé par une nichée de renardeaux. La confiance va gentiment s’installer entre elle et son nouveau compagnon mais l’enfant devra faire face à de nombreuses frustrations pour finir par comprendre qu’aimer, ce n’est pas posséder, chose qu’elle apprendra malheureusement grâce à un triste événement.

Vous l’aurez donc compris, toute l’histoire tourne uniquement autour de la fillette et de la renarde, aucun autre humain ne fait partie de l’histoire, on ne voit jamais les parents de l’enfant, ce qui nous plonge dans un univers sauvage, en pleine nature, un peu à la manière d’un conte de fée dans lequel les images suffisent à porter l’histoire. Voilà pourquoi il est difficile de résumer le film. C’est vraiment un long-métrage qui se regarde et non pas qui s’écoute, une histoire que l’on visionne comme on admirerait un album photo, savourant chaque plan, chaque instant.



Très honnêtement, la critique m’est aussi difficile à faire que le résumé tout simplement parce que je ne trouve aucun point faible à ce long-métrage !

Les images sont spectaculaires, des dizaines d’animaux sauvages sont filmés de manière grandiose, les paysages sont époustouflants, l’actrice qui joue la fillette nous livre une interprétation sans faille, sans exagération et sans faux-pas.

Pour choisir l’actrice, la jeune Bertille Noël-Bruneau, ce sont près de 800 fillettes qui ont été rencontrées par la directrice du casting. Parmi elles, seules 150 ont passé des essais filmés. C’est enfin la petite Bertille qui s’est démarquée grâce à sa personnalité mystérieuse et touchante qui colle parfaitement à l’histoire.

Rien qu’en imaginant la patience qu’il aura fallu au réalisateur pour mener à bien ce projet et saisir de telles images on est scotchés dans notre fauteuil, se demandant à de nombreuses reprises comment telle ou telle scène a été tournée avec tous ces animaux qui ne doivent probablement pas obéir aux ordres du metteur en scène !

Evidemment, plusieurs renards apprivoisés ont été utilisés pendant le tournage. A la base, la scène où la fillette offre du poulet à la renarde pour l’amadouer aurait dû être tournée avec un animal apprivoisé. Mais la nature réserve parfois de belles surprises puisque c’est un renard sauvage qui s’est finalement approché, donnant la possibilité au réalisateur de capturer les images d’une véritable rencontre entre un renard et la fillette.

Il faut savoir aussi que certains plans se rapprochent davantage de la fantaisie que du réel, notamment une scène tournée dans la nuit qui nous plonge dans une ambiance presque féerique, petite touche qui ravira les plus jeunes ou réveillera l’enfant qui sommeille en nous.

Et si l’on passe de l’autre côté du rideau, dans les coulisses, on apprend que le film a été tourné à plusieurs endroits différents, notamment dans l’Ain, en France, et au cœur de l’Italie. Une équipe de 4 personnes ont passé 6 mois dans les Abruzzes afin de filmer des renards à l’état sauvage, tentant de capturer des images en rapport avec le scénario. La seconde partie du tournage s’est déroulée sur trente semaines, étalées sur les quatre saisons pour donner naissance à un résultat final de toute beauté. A tous les coups, « Le renard et l’enfant » fera un magnifique cadeau de Noël tant pour les grands que pour les petits ! A vous procurer de toute urgence, que vous gagnez aujourd’hui ou non !

Et enfin, la conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin, qui vous dit ce qui suit :

Après le fabuleux film "LA MARCHE DE L'EMPEREUR" dans le Grand Nord, le réalisateur Luc JACQUET nous concocte avec "LE RENARD ET L'ENFANT" une oeuvre magistrale.
Quand on sait le travail titanesque qu'il y a derrière ce film et quand on voit le résultat, bravo Monsieur Jacquet !
Les paysages sont magnifiques, la musique sublime et la petite fille émouvante et inoubliable.
Ce film nous offre une morale très belle et triste "aimer ce n'est pas posséder, c'est laisser libre". Ce qui est sauvage ne peut pas être domestiqué.
En conclusion "LE RENARD ET L'ENFANT" est une perle du cinéma français avec des paysages sublimes, étalés en contre-jour sur toute la largeur de l'écran et des animaux en totale liberté dans leurs exercices quotidiens.
Chapeau Luc JACQUET !!!!!

mardi 4 novembre 2008

Les Cerfs-Volants de Kaboul

L’histoire commence en 2000, à San Fransisco où Amir reçoit un coup de téléphone d’un homme qui lui demande de revenir à Kaboul, lui offrant un moyen de se racheter… Pour le moment, on n’en sait pas plus et le film nous projette alors en 1978, à Kaboul.

On y découvre deux enfants qui jouent au cerf-volant, Amir et Hassan, inséparables. Pourtant l’un des deux vouvoie le second, lui montrant un profond respect. Il semble prêt à tout pour son ami et se montre d’une dévotion sans limite.

Dans la rue, les deux jeunes garçons se font bousculer par des plus grands. Ils insultent l’ami du petit Amir en le traitant de bâtard étranger. On comprend alors que le petit Hassan et son père sont hébergés par le papa d’Amir et servent de domestiques.

Pour son anniversaire, Hassan est emmené dans une boutique de cerfs-volants, il a le droit de choisir celui qu’il veut pour le tournoi de cerfs-volants qui aura lieu dans quelques jours et pendant lequel le but est de rester le plus longtemps dans les airs. Les différents participants dirigent leur cerf-volant de manière à emmêler les concurrents et à couper les ficelles de leur cerf-volant. Amir, guidé par son ami Hassan parvient à résister jusqu’à la fin, éliminant le dernier concurrent et remportant ainsi le tournoi. Pour féliciter Amir, le petit Hassan décide de récupérer le cerf-volant du dernier concurrent et s’enfonce dans les rues de Kaboul… Mais il n’est pas seul, les plus grands garçons rencontrés la veille l’ont rattrapé. Ils lui demandent de leur donner le cerf-volant mais le petit refuse obstinément, assurant qu’il revient de droit à Amir. C’est alors qu’ils se mettent à le violenter, sans aucune pitié. Amir assiste à la scène caché derrière un mur, incapable d’agir et retrouve son ami plus tard, faisant mine de n’avoir rien vu.

Les jours suivants deviennent difficiles pour les deux amis. Hassan s’isole et dort beaucoup, inquiétant son père. Quant à Amir , il semble très gêné par cette situation, il se sent coupable et n’ose plus affronter son ami, il n’ose plus le regarder, à tel point qu’il essaie même de faire fuir Hassan et son père. Il accuse Hassan d’avoir volé une montre, provoquant ainsi un grand sentiment de honte de la part des deux domestiques qui finissent par s’en aller.

Puis en 1979, les soviétiques envahissent Kaboul. Amir et son père décident de quitter le pays, direction le Pakistan puis la Californie, 10 ans plus tard. Amir est devenu un jeune adulte, fraîchement diplômé qui va entrer à l’université. Il a trouvé son destin : il veut écrire des histoires, comme il le faisait déjà enfant. II rencontre également une jeune fille tout à fait charmante qu’il épousera quelques temps plus tard, peu avant le décès de son père, tombé gravement malade.

Retour en 2000. Amir accepte d’aider l’homme au téléphone qui n’est autre qu’un vieil ami de son père et se rend donc au Pakistan, où l’homme s’est exilé. Une fois sur place, ce n’est malheureusement pas une bonne nouvelle que l’homme lui annonce… Hassan, son ami d’enfance est décédé et son fils est actuellement dans un orphelinat de Kaboul. Le vieil homme lui demande de récupérer cet enfant et de l’élever comme son propre fils.

Amir va-t-il accepter une telle responsabilité ? Et parviendra-t-il seulement à retrouver le jeune garçon ? Ne comptez pas sur nous pour vous dévoiler la suite du film !



Malgré un scénario assez fourni, dans lequel beaucoup de choses se passent, on ne perd jamais le fil et surtout, on ne s’ennuie jamais. Il n’y a pas de temps morts, pas de scènes inutiles ou vides. Malgré un début en 2000, un retour en 1978 et à nouveau une projection en 2000, on sait toujours où l’on en est, sans perdre pied.

L’émotion est au rendez-vous mais on ne s’enlise pas, le tout est très bien géré et dosé de manière à ne jamais tomber dans le sentimentalisme kitsch.

On peut également relever la scène du concours de cerfs-volants qui est magnifiquement bien filmée, c’est dynamique, aérien, subtile et la tension des participants est très bien restituée.

Seul petit bémol à mon avis, c’est que la grande partie du film nous raconte l’enfance des deux garçons alors qu’en réalité, le but de l’histoire est, à mon avis, surtout de retrouver le fils d’Hassan, 20 ans plus tard. On peut dire que c’est finalement vite expédié mais il fallait bien trouver un compromis, le film ne pouvait pas durer éternellement.

La photographie, quant à elle, est superbe, les couleurs sont telles qu’on les imagine et l’ambiance très bien restituée.

Et bien évidemment, le point fort du film réside également dans l’immense talent des acteurs, particulièrement celui des enfants qui livrent une interprétation sans faute.

Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin, vous donne son avis que voici :

Au commencement il y a eu un remarquable roman de Khaled Hosseini, véritable best-seller dans le monde entier.
Alors que l'on pensait que celui-ci serait inadaptable au cinéma du fait de son intrigue assez complexe, MARC FORSTER réalisateur Suisse, il faut le souligner car sa carrière à Hollywood est exceptionnelle, a su conserver toute la richesse du roman.

LES CERFS-VOLANTS DE KABOUL est un film comme il nous arrive rarement d'en voir. Un grand moment d'émotion, l'être humain dans toutes les dimensions et les bouleversements que la vie peut lui imposer. Le film aborde avec justesse, finesse et raison des sujets aussi difficiles et durs que les horreurs de la guerre.
Il est question de retenue, de pudeur et de suggestion.
Les acteurs sans exception sont tous admirables, tout particulièrement les enfants.
En conclusion, MARC FORSTER réalise avec LES CERFS-VOLANTS DE KABOUL un film superbe et passionnant acclamé par la presse et nominé aux OSCARS 2008.
A VOIR ABSOLUMENT !!!

mardi 28 octobre 2008

Les femmes de l'ombre

La guerre de 39-45 a déjà donné naissance à un nombre incalculable de films. Relatant les exploits des soldats ou les derniers jours d’Hitler, tous ont en commun un côté essentiellement masculin. En effet, rares sont les histoires qui parlent des femmes autrement que dans l’attente du retour du mari, envoyé au front… Le DVD qu’on vous présente aujourd’hui dans Microfilm s’appelle « Les femmes de l’ombre » et rend hommage aux femmes qui ont osé s’engager dans cette guerre afin de contribuer elles aussi à la chute de l’empire d’Hitler.

L’histoire commence en Angleterre où Louise, engagée dans la Résistance française est recrutée par un service secret de renseignement et de sabotage. On lui propose une mission sur le terrain qui vise à récupérer un agent britannique tombé aux mains des Allemands alors qu’il préparait le débarquement sur les plages normandes. La première étape du projet consiste à trouver d’autres femmes pour accompagner Louise et son frère, le chef de l’expédition. La méthode douce ayant du mal à fonctionner envers les femmes choisies, elle décide d’user de la ruse, du mensonge ou encore du chantage. Après quelques recherches, voici que quatre femmes sont enrôlées, avec chacune leur spécificité. Experte en explosifs, danseuse de cabaret, opératrice radio ou encore prostituée, les membres du commando féminin auront chacune un rôle bien défini pendant la mission.

Alors que tout semble fonctionner au début de l’opération, les choses vont bien vite se compliquer, ne leur laissant qu’une seule option : assassiner le colonel Heindrich qui a eu le temps d’interroger l’agent anglais avant que nos cinq héroïnes ne réussissent à l’arracher aux mains des Allemands. Avec cet interrogatoire, il sait maintenant que quelque chose se prépare en Normandie et va tenter, coûte que coûte, de réunir les preuves nécessaires pour convaincre son supérieur de mobiliser les forces blindées sur les plages de Normandie.

Les cinq femmes et le frère de Louise vont faire preuve d’un courage hors du commun et d’une volonté exemplaire malgré tout ce qu’elles vont devoir endurer au travers de leurs aventures… Torture, menaces ou autres violences, elles résisteront jusqu’au bout pour mener à bien leur mission et devenir un solide maillon de la chaîne qui permettra au débarquement d’avoir lieu, entraînant, à terme, la défaite d’Hitler.

Au niveau des personnages, ce sont donc ces cinq femmes qui animent l’histoire, dont le leader est incontestablement Louise, interprétée par Sophie Marceau. Froide et efficace, Louise ne recule devant rien et ne prend pas de gants lorsqu’il s’agit de faire avancer son équipe. Elle dégage une autorité naturelle sans jamais hausser la voix et sait se faire respecter de ses subordonnées.

Suzy est danseuse de cabaret, plutôt discrète et féminine, elle devra user de ses charmes pour faire baisser la garde de l’adversaire.

Quant à Gaëlle, experte en explosifs, elle est la bonté incarnée, incapable de faire du mal à une mouche, elle saura toutefois passer par-dessus ses principes chrétiens pour accomplir sa mission.

Maria, c’est l’opératrice radio, elle est juive et sa famille a été déportée. On ne la voit pas beaucoup puisqu’elle rallie le commando à Paris mais elle est sait ce qu’elle veut et ne panique jamais. Calme, autoritaire, rude, elle sait donner des ordres et ne craint pas de se positionner en leader, remettant parfois en cause les ordres de Louise.

Et pour finir, Jeanne, la prostituée, interprétée par Julie Depardieu. Un peu vulgaire et garçon manqué, elle sait se servir d’une arme et n’a pas peur d’appuyer sur la détente. Elle sera une alliée précieuse de par son côté téméraire qui la mettra parfois en situation bien délicate.



La première chose que l’ont peut relever – parmi tant d’autres – c’est l’immense talent des actrices. Jamais leur interprétation ne tombe dans l’héroïsme kitsch ou dans le féminisme vaillant et exagéré. Ces femmes sont humaines et touchantes, elles font de leur mieux mais elles ont également leurs faiblesses malgré tout le courage dont elles font preuve tout au long de leur mission.

Le scénario est excellentissime, jamais on ne décroche, il y a une bonne dose de suspense qui fera accélérer votre rythme cardiaque plus d’une fois. La mission qui est confiée au commando est difficile, c’est sûr, mais elle n’est pas non plus hors normes et irréalisable. C’est justement ce côté réaliste qui nous plonge totalement dans l’action et qui nous donne des palpitations, comme si on y était nous-mêmes.

A noter qu’il y a quelques scènes de torture mais elles ne sont pas là pour faire sensation, elles sont justifiées et contenues. On ne tombe pas dans l’excès et c’est donc finalement assez supportable, même pour les âmes sensibles.

La mise en scène est soignée, les décors et costumes sont magnifiques et grâce à ses actrices talentueuses, sa réalisation impeccable et son scénario trépidant, « Les femmes de l’ombre » se hisse aisément au rang des productions américaines du genre.

Le DVD nous offre la possibilité de visionner le making of du film, c'est-à-dire les coulisses de la réalisation, documentaire qui dure presque une heure et qui permet donc de prolonger le plaisir après le film !


La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin, qui vous dit ce qui suit :

Le réalisateur Jean-Paul SALOME s'est inspiré de l'histoire vécue de Lise VILLAMEUR, résistante française recrutée par les Services secrets britanniques. Elle est décédée en 2004 à l'âge de 98 ans en Angleterre.
Son histoire, que vous allez vivre en regardant le film, a fait la une dans le NEW YORK TIMES.
Jean-Paul SALOME réalise avec LES FEMMES DE L'OMBRE un film efficace, passionnant pour son histoire, porté par 5 actrices remarquables et une mise en scène à grand spectacle, étonnante pour un film français.
Les décors et les costumes sont absolument parfaits.
Le réalisateur dépeint avec justesse l'implication des femmes dans la résistance.
En conclusion "LES FEMMES DE L'OMBRE" est un film admirable et émouvant s'inspirant de faits historiques et qui nous rappelle à quel point les femmes ont joué un grand rôle dans la lutte contre les nazis.

mardi 21 octobre 2008

Enfin veuve !

Les Français sont à l’honneur aujourd’hui dans Microfilm avec le DVD du jour : « Enfin veuve ! »
Avec un titre pareil, la couleur est d’ores et déjà annoncée : Le film est teinté d’un cynisme extraordinaire et d’une grosse dose d’humour noir.

Anne-Marie, interprétée par Michèle Laroque, partage sa vie avec Gilbert, chirurgien esthétique pas très sympathique, exaspéré par la naïveté de son épouse. Il s’énerve sans arrêt contre elle, la prend pour une cruche bonne à rien… Elle ne réagit pas. Sa tête est toujours ailleurs… Elle pense à son véritable amour, Léo. Amants depuis 2 ans, ils se voient en cachette, toujours à l’arrache, veillant à ce qu’Anne-Marie regagne sa maison avant le retour de son mari. Bref, on l’aura compris, la situation est difficile pour eux. Le jour où Léo annonce à Anne-Marie qu’il va s’en aller en Chine pendant plus d’une année pour le travail, c’est d’abord la crise. Puis elle finit par se rendre compte que c’est leur unique chance de pouvoir être ensemble, sans qu’elle ne doive affronter son mari et lui expliquer la situation. Avec l’aide de Léo, elle rédige une brève lettre d’adieu qu’elle déposera la veille du départ, dans une dizaine de jours.

Le lendemain, elle retourne voir Léo pendant que Gilbert part travailler. Les deux tourtereaux passent la journée ensemble, cachés à bord du bateau de Léo. C’est là qu’arrive le drame : Gilbert est victime d’un accident de voiture auquel il ne survit malheureusement pas. Toute la famille est alertée, c’est ainsi que le fils, la sœur, le père, la seconde sœur, la belle-fille, le petit-fils et j’en passe se retrouve dans la propriété du défunt, dans l’attente du retour d’Anne-Marie.

Lorsqu’elle arrive, elle est la seule à n’être au courant de rien. Son fils lui annonce la terrible nouvelle… Mais étonnamment, Anne-Marie reste de marbre. Toute la famille la croit sous le choc, incapable de réaliser ce qui lui arrive. Elle en est pourtant bien consciente. Voire même bien contente.

Après l’enterrement, la famille décide de rester avec elle, convaincus qu’elle ne va pas bien du tout, qu’elle a besoin de compagnie et de soutien. Mais tout ce que souhaite Anne-Marie, c’est de pouvoir retrouver Léo et surtout de lui confier son passeport afin qu’il puisse s’occuper de la demande de visa pour la Chine. Seulement voilà, difficile de sortir de chez soi quand on a toute une famille inquiète sur le dos, qui veut absolument que vous vous ménagiez ! Elle prétexte vouloir acheter du pain pour pouvoir s’en aller quelques heures mais immédiatement, on la devance, lui assurant qu’elle doit se reposer. Son fils devient insupportable, il veut parler avec elle, il voudrait qu’elle se laisser aller, qu’elle pleure, qu’elle se confie. Mais elle s’en contre-fiche de toute cette histoire, elle doit impérativement remettre son passeport à Léo sans quoi elle ne pourra pas partir avec lui et ne le reverra donc pas pendant plus d’une année ! Elle va donc devoir user de stratagèmes et de ruse pour berner sa famille et s’échapper discrètement de toute cette condescendance insupportable et exagérée.

Reste à savoir si Anne-Marie réussira à voir Léo avant qu’il ne soit trop tard ou si elle restera prisonnière de la bienveillance de sa famille ! Evidemment, ça, vous ne le saurez pas aujourd’hui !

On peut par contre vous parler des personnages. Avec toute la famille qui débarque, ils sont assez nombreux mais les deux protagonistes sont évidemment Anne-Marie et Léo.

Anne-Marie est effectivement assez naïve et pas très maligne. On pourrait la définir comme étant une « femme d’intérieur ». Attention, j’ai bien dit « femme d’intérieur » et non pas « femme au foyer » puisque le couple engage une femme de ménage. Epouse d’un homme riche, elle ne travaille pas et occupe ses journées comme elle le peut, tout en essayant d’éviter les soupçons de son mari. Ainsi, elle rentre toujours avant lui et s’en va toujours après lui.

Léo, quant à lui, est un fabricant de bateaux. C’est un homme simple qui se satisfait de ce qu’il a et qui n’a pas peur du changement, de l’aventure et de l’inconnu. Sans attache, il semble avoir du mal à comprendre pourquoi Anne-Marie ne lâche pas tout pour pouvoir vivre avec lui. Enthousiasmé à l’idée de partir en Chine avec elle, il va tout faire pour qu’elle le suive et affronte enfin ses craintes.

Restent le fils, insupportablement gentil et casse bonbons, l’infâme belle-sœur à perruque, le papy gâteux, la belle-fille jeune maman et tous les autres membres de la famille venus soutenir Anne-Marie dans cette épreuve. Soutien dont elle se serait assurément bien passé !



Autant vous dire qu’il faut être large d’esprit pour apprécier l’humour noir de cette aventure. Piquer un fou rire à l’enterrement de son propre mari n’est pas un comportement franchement exemplaire mais c’est tellement drôle de voir Anne-Marie de marrer en faisant mine de pleurer qu’on est écroulés de rire devant sa télé.

Le scénario est bien construit, on ne s’ennuie pas et même si ce n’est pas le but premier du film, on a même le droit à une petite dose de suspense puisqu’on ne sait jamais quelles excuses bidons notre héroïne va encore inventer pour pouvoir sortir de la maison.

Quant à Léo qui fait la mouette, perché sur son canoë, devant la fenêtre d’Anne-Marie pour attirer son attention, c’est vraiment tordant.

Michèle Laroque est géniale dans son rôle de veuve heureuse, elle bafouille des excuses sans aucun sens et la simplicité d’esprit de son personnage est vraiment touchante et attachante.

Chapeau bas aussi pour l’acteur qui interprète le fils d’Anne-Marie. Avec son visage de grand garçon sage, il est tellement gentil que ça en devient terriblement agaçant. Toujours le sourire aux lèvres, son côté protecteur bien intentionné fait de lui un personnage envahissant et dégoulinant d’amour. Bref, il est terrifiant.

Evidemment, il faut être assez ouvert d’esprit pour pouvoir rire d’un sujet aussi grave que la mort mais la réalisatrice sait également faire preuve finesse en la matière. On est bien loin des comédies américaines fracassantes et parfois un peu lourdingues. Non, ici l’humour est bien maîtrisé, utilisé à bon escient et au bon moment. Le film se montre donc tantôt marrant, tantôt touchant et même parfois un peu dramatique.

Sans être un chef-d’œuvre, cette comédie est bien pensée, originale, marrante mais aussi touchante. On passe un très agréable moment qu’on peut aisément partager avec toute la famille, ces messieurs compris !

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin, qui vous dit ceci :

Après son très bon premier film "Je vous trouve très beau" avec Michel BLANC, la réalisatrice Isabelle MERGAULT nous concocte avec "ENFIN VEUVE" une comédie parfaite.
Ici, on rit mais pas gratuitement. Le rire n'est pas là sans explication. Il participe à une histoire, qui finalement, se trouve touchante et émouvante.
Isabelle MERGAULT arrive à nous faire réfléchir sur des éléments d'une vie. On s'en voudrait presque d'avoir ri de cette veuve, tant on comprend à la fin son désarroi. Une grande partie de nos travers quotidiens passent à la casserole.
Quant à l'interprétation de MICHELE LAROQUE, elle est étincelante dans le rôle de la veuve.
En conclusion "ENFIN VEUVE" est une comédie réjouissante, drôle et rythmée.
Isabelle MERGAULT confirme ici son TALENT de réalisatrice.

mardi 14 octobre 2008

MR73

Marseille, pleine nuit. Un drôle d’individu alcoolisé se déplace péniblement d’un siège à l’autre dans un bus… Il allume une cigarette que le chauffeur va poliment lui demander d’éteindre. Le type sort son flingue, le braque sur le chauffeur et lui demande de le ramener chez lui. Quelques secondes plus tard, le bus est interpellé par les forces de l’ordre et l’individu neutralisé.

Ce type c’est notre « héros » du jour, Louis Schneider. Il n’en a pas franchement l’air, mais c’est un flic et apparemment un bon flic. L’affaire du bus est étouffée, le chauffeur ne portera pas plainte et Louis obtiendra la grâce de ses supérieurs, compte tenu de ce qu’il endure en ce moment. Souffrance dont on découvre l’origine petit à petit, tout au long du film.

Parallèlement plusieurs histoires nous sont contées. Notamment celle d’un tueur en série qui sévit dans la ville. Des jeunes femmes sont retrouvées mortes, ligotées, nues et violées. Autant vous dire que ce n’est pas franchement joli joli à voir. Louis est en charge de l’affaire, jusqu’à ce qu’on la lui retire car il faut bien l’avouer, notre flic n’est pas des plus exemplaires. Il boit comme un trou, fume comme un pompier et agit avec son instinct, se moquant pas mal des protocoles. Il n’empêche qu’il est doué et qu’il trouve, petit à petit, les indices qui pourront le mener (ou pas) jusqu’à l’assassin.

La seconde histoire que vit notre flic brisé est liée à une jeune femme, Justine. 25 ans plus tôt, un tueur sans scrupules a assassiné ses parents dans une violence inouïe, la laissant orpheline. Aujourd’hui, le meurtrier va être libéré pour bonne conduite. Il dit avoir trouvé sa voie grâce à Dieu et réussit à convaincre ses psychiatres. Justine apprend la nouvelle de son avocat. Désemparée et révoltée, elle va trouver Louis qui avait fait arrêter l’assassin 25 ans auparavant. Tous deux détruits par ce qui leur est arrivé, ils vont tenter de survivre et de se soutenir mutuellement.

Au fil de l’histoire, on apprend également ce qui est arrivé à Louis, ce qui l’a rendu si misérable… On découvre son quotidien, on le voit se soûler dans la chambre d’hôtes minable qu’il occupe. Mais on le voit également à l’œuvre, tentant d’épingler coûte que coûte l’assassin des jeunes filles.

Le personnage principal est bien sûr Louis Schneider, interprété par Daniel Auteuil qui, pour une fois, n’a rien du bon type débonnaire, maladroit et sans grand caractère que l’on connaît de ses autres films. Ici il vacille entre la vie et la mort, entre le coma éthylique et l’état de zombie imbibé d’alcool fort. Il est crado, transpirant, mal coiffé, on a même l’impression de sentir son haleine de whiskey à travers notre écran télé. Ce personnage n’est pas au fond du gouffre, il en est le 4ème sous-sol, là où plus aucun rayon de soleil ne perce l’obscurité.

Justine, quant à elle, est presque aussi mal en point sauf qu’elle n’a pas été inspirée par le réconfort que peut procurer l’alcool. Elle est donc juste atrocement déprimée et apeurée par la libération du bourreau de ses parents.

On côtoie également le fameux assassin des parents de Justine. C’est vrai qu’il a l’air plutôt sincère lorsqu’il prie dans la chapelle de la prison. Mais il est nettement moins convaincant quand il tue de sang froid son camarade de cellule, faisant croire aux gardiens qu’il s’agit d’un suicide. Bref, ce gars-là n’est pas clair, c’est évident.

Et puis comme dans tous milieux policiers, il y a quelques ripoux, quelques corrompus et aussi le brave type qui se sacrifie malgré lui, autant de personnages qui viennent agrémenter les deux heures que l’on passe sous la pluie dans le long-métrage d’aujourd’hui, MR73.


MR73 est un thriller noir et quand on vous dit noir, c’est noir. Mais vraiment très noir. Et froid. Et pluvieux aussi. En effet, on en ressort presque glacé d’avoir passé autant de temps sous cette pluie battante. A croire qu’il ne fait jamais beau à Marseille !

L’interprétation de Daniel Auteuil est à la fois magistrale et surjouée. Depuis quelques temps, il a laissé ses rôles de bon type au placard et nous montre qu’il est tout à fait capable de plonger dans les abysses tourmentés des personnages qu’il incarne. Toutefois, je ne suis convaincue qu’il soit vraiment crédible dans ces rôles si sérieux est sombres. L’étiquette du gars sympa, maladroit, pas très sûr de lui et un peu paumé lui colle tellement à la peau qu’on s’attend à tout moment à le voir se ridiculiser, ce qui, heureusement n’arrive pas. Il reste très cohérent tout au long du film et ne perd jamais en intensité. Intensité peut-être un peu trop marquée justement car son côté « déchet de la société » devient sérieusement pesant au bout d’un moment. On aimerait le voir remonter un tantinet la pente, au moins marcher droit mais même pour ça il a du mal. Mais enfin, quand on sait que le réalisateur a voulu donner un caractère autobiographique à ce film, on en devient compatissant et on est aussi bien content qu’il ne soit plus un policer armé, traînant dans les rues marseillaises !

Le scénario part un peu dans tous les sens… On pensait avoir affaire à une enquête criminelle mais cette histoire de meurtres de jeunes filles sert surtout de trame de fond à la décrépitude du personnage principal. L’enquête est d’ailleurs très vite résolue, sans le suspense que l’on aime habituellement dans ce genre d’histoires. Ici, on ne réunit pas minutieusement les indices, on ne remonte pas la piste petit à petit, on n’interroge aucun suspect… Bref, l’enquête fait partie du décor. Il en va de même pour l’assassin qui sort de prison pour bonne conduite… On voit bien que le but du réalisateur était de montrer ce qu’il a lui-même vécu à travers Daniel Auteuil et son interprétation. Il fallait donc bien meubler un peu car il est clair que sans ces histoires secondaires, il serait ennuyeux de regarder un type se soûler à longueur de journées.

Le véritable point fort réside probablement dans la photographie et la qualité d’image, de ce côté-là, que du bon ! La mise en scène est soignée, l’éclairage glauque à souhait. On en vient quand même à se demander si la police marseillaise œuvre réellement dans des locaux aussi pourris qui ressemblent plus à un squat aux murs délabrés qu’à un commissariat. Mais on ne peut toutefois pas nier que l’ambiance y est, il y a de quoi nous glacer le sang plus d’une fois.

Et à ce propos-là, on peut également souligner que la violence est bien présente, qu’il s’agisse des scènes de crime ou de l’attitude de Schneider. Amplifiée par l’atmosphère oppressante dans laquelle on est plongés, cette violence semble se décupler. Âmes sensibles s’abstenir.

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin et vous verrez, les avis sont plutôt différents, comme quoi le film peut susciter l’enthousiasme chez les uns tandis que d’autres seront moins touchés par l’histoire. A vous donc de vous faire votre propre avis. Voici ce que vous dit Fun Vidéo :

Sombre, viscéral, fatal, MR 73, le nouvel opus de l'ex-flic OLIVIER MARCHAL révèle une étonnante noirceur, de sa surface jusque dans ses entrailles les plus profondes.
Une noirceur rare et indescriptible, littéralement incarnée à travers le personnage principal, celui joué sans faille par DANIEL AUTEUIL, dans une de ses plus grandes interprétations.
Quant à OLIVIA BONAMY, elle est ahurissante avec son visage très expressif et son regard d'enfant qui colle parfaitement à l'histoire et son personnage.
En ce qui concerne PHILIPPE NAHON, il est terrifiant, sa prestation m'a fait penser à celle d'Anthony HOPKINS dans « LE SILENCE DES AGNEAUX », c'est la parfaite incarnation du mal.
En conclusion MR 73 est une pure merveille, c'est le film le plus bouleversant, le plus hypnotique et le plus émouvant qu'il m'ait été donné de voir ces dernières années.
Encore PLUS FORT que « 36, Quai des Orfèvres » du même réalisateur.
A ne manquer sous aucun prétexte.
BRAVO OLIVIER MARCHAL !!!

mardi 7 octobre 2008

Crazy in love

Le titre du film d’aujourd’hui, tout comme sa pochette DVD, pourrait nous faire penser à une histoire d’amour à l’eau de rose, un genre de comédie romantique qu’on regarde le dimanche après-midi après un bon repas… Mais en réalité, « Crazy in love » de Petter Naess n’a rien à voir avec l’idée qu’on pourrait s’en faire.

L’amour, ce n’est facile pour personne. Chacun communique à sa manière, on se sent parfois incompris, il n’est pas toujours évident de dire ce que l’on ressent. Ca, ça concerne les gens comme vous et moi. Mais lorsque l’amour naît entre deux personnes qui souffrent du syndrome d’Asperger, de simples hauts et bas deviennent pour les concernés de véritables épreuves.

Pour comprendre le film, il faut d’abord comprendre le syndrome d’Asperger qui est une forme d’autisme. La personne touchée a du mal à communiquer, elle prend tout à la lettre et préfère fuir que de ne pas savoir quoi dire. Très attachés à leurs repères, les personnes souffrant du syndrome d’Asperger ne supportent pas que l’on touche à leur environnement, que l’on modifie leurs habitudes. Elles disent systématiquement tout ce qu’elles pensent, sans en mesurer les conséquences. Souvent très intelligentes, elles sont capables de retenir énormément d’informations ou de calculer à une rapidité dépassant l’entendement.

Les deux protagonistes de « Crazy in love » souffrent donc toutes deux du syndrome d’Asperger. Donald, la trentaine, chauffeur de taxi, a créé un centre de rencontre pour les gens mis en marge de la société, comme lui. La plupart sont autistes et grâce à Donald, ils se rencontrent plusieurs fois par semaine, créant ainsi une petite communauté sans jugement, sans regards de travers.

Un jour, une nouvelle rejoint le groupe : Isabelle. Le courant semble passer immédiatement entre elle et Donald, tous deux atteints de la même maladie, le fameux syndrome d’Asperger. Ils s’en rendent compte, bien sûr. Ils connaissent leur maladie, tentent de l’apprivoiser au quotidien, chacun à sa manière. Donald est obsédé par les chiffres, il calcule tout le temps, trouve des explications numériques pour tout et n’importe quoi. Les nombres font partie intégrante de sa personne. Isabelle, quant à elle, est passionnée par l’art, la musique, la peinture. Les nerfs à fleur de peau, elle rit, pleure, crie et ne contrôle pas bien ses émotions.

Petit à petit, Donald et Isabelle se rapprochent, comme le feraient deux amoureux « normaux ». Sauf que lorsqu’ils font un pas en avant dans leur relation, quelque chose de brutal, d’inattendu et d’incompréhensible les sépare violemment, comme deux aimants qui se repousseraient alors qu’ils s’étaient attirés jusqu’alors. Tous deux vont donc devoir apprendre à gérer cette relation naissante alors qu’il leur est déjà difficile de se gérer eux-mêmes.

Entre éclats de rire et crise de larmes, Donald et Isabelle nous entraînent dans une histoire où la maladie et l’amour s’affrontent sans cesse, laissant parfois les deux protagonistes à bout de forces, dans le doute et le désespoir.

Leur amour sera-t-il assez fort pour braver les épreuves que la maladie leur impose ? Vous n’en saurez rien pour le moment, il vous faudra donc regarder le film jusqu’à la dernière minute puisque ce n’est qu’à ce moment-là que l’histoire nous livre son dénouement !



Le sujet de l’autisme est magnifiquement bien traité. Il y a juste ce qu’il faut d’humour, de drame et de fraîcheur pour en faire une histoire agréable à regarder, émouvante mais aussi pétillante et pleine d’espoir.

Toutefois, en comparaison avec d’autres films réalisés sur le sujet des pathologies mentales, « Crazy in love » reste dans le registre de la comédie romantique facile et agréable à regarder. En effet, d’autres films comme « Un homme d’exception » avec Russel Crow sont nettement plus profonds mais peut-être sont-ils également moins accessibles. « Crazy in love » n’a pas la prétention de se hisser au même niveau mais n’en est pas moins un excellent film.

L’interprétation des acteurs est magistrale. Josh Hartnett est magnifique dans le rôle de Donald. L’acteur, que l’ont peut aisément qualifier de très beau gosse ou de sex symbol, montre ici qu’il n’a pas peur de casser son image de tombeur. Il a d’ailleurs tellement aimé le scénario qu’il s’est investi personnellement afin de réunir les fonds nécessaires pour que le tournage puisse avoir lieu. Coaché par un véritable autiste, il a su apprivoiser les différentes facettes de cette maladie afin d’en livrer une interprétation réaliste, sans exagération, dans un respect profond de la communauté autiste.

Le scénario tient la route, on ne s’ennuie jamais, on sourit, on est ému, on pleure même un p’tit peu. Avec de nombreux hauts et bas, on est aussi tenus par le suspense de savoir si oui ou non nos deux amoureux vont réussir à faire durer leur relation.

On peut également se poser la question de savoir si ce long-métrage plaira davantage aux femmes qu’aux hommes puisque ce genre de comédie romantique n’attire pas franchement ces messieurs. Toutefois, même s’il s’agit d’une histoire d’amour, le sujet traite avant tout du syndrome d’Asperger et des difficultés que cette maladie entraîne au quotidien. Donc non, cette histoire n’est pas exclusivement destinée aux dames et saura ravir les messieurs qui auront envie de découvrir ce beau film.

La musique a été soigneusement choisie, entre morceaux chantés dans un style pop-rock et mélodies instrumentales, elle accompagne parfaitement l’histoire, sans trop en faire.

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous dit ce qui suit :

CRAZY IN LOVE est une love story entre deux êtres hors du commun souffrant du syndrome d'Asperger.
Le sujet central, traité avec pudeur, est bien sûr la maladie et l'insertion, l'amitié et la relation amoureuse entre ces deux personnes.
Le réalisateur Petter NAESS n'en n'est pas à son coup d'essai puisque c'est lui qui a écrit le scénario du FABULEUX "RAIN MAN" avec Dustin Hoffman.
La réalisation est excellente et l'interprétation des acteurs irréprochable.
En conclusion CRAZY IN LOVE est un très bon film, touchant, tendre, sincère et réaliste qui vous fera pleurer et rire, le tout saupoudré d'une BO magnifique.

mardi 30 septembre 2008

No Country for Old Men

Amis du suspense, bonjour ! Si vous aimez avoir les nerfs à vif et si vous n’avez pas peur d’être malmené, le film du jour devrait vous ravir ! « No country for old men » (traduit par « Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme »), nous présente une histoire qui pourrait être vraie, une histoire sans grandes extravagances romanesques (ce qui la rend d’autant plus crédible) qui va vous emmener à travers tout le Texas jusqu’au Mexique, dans une terrible course contre la mort.

Llewelyn Moss est un brave texan, tout ce qu’il y a de plus commun. Chemise à carreaux, chapeau de cow-boy, santiags et ceinture à boucle. Un jour, alors qu’il chasse dans le désert, il arrive sur les lieux d’un spectacle sanglant : une dizaine d’hommes et leurs chiens ont été assassinés alors qu’ils transportaient un chargement d’héroïne. Moss est intrigué et malin, il est persuadé qu’il manque un homme au groupe, il y en a toujours un qui parvient à s’en fuir, selon lui. Après quelques minutes de recherches, il le trouve sans vie, sous un arbre, avec à ses pieds une mallette contenant quelque 2mio de dollars. Ni une, ni deux, Moss s’empare de la valise et repart chez lui, annonçant à sa femme qu’elle peut désormais prendre sa retraite. Mais une fois couché, Moss ne trouve pas le sommeil… Troublé par l’image d’un des survivants du massacre qui lui réclamant de l’eau, il se lève au milieu de la nuit et retourne sur les lieux pour lui apporter à boire.

Mais il n’est pas le seul… D’autres personnes ne sont pas loin. Elles sont venues récupérer la mallette et Moss a beau essayer de se cacher, il est repéré. Après avoir échappé aux tirs et aux chiens lancés à ses trousses, il rentre chez lui, plie bagage, envoie sa femme chez sa mère et décide de s’enfuir.

Cependant, pour le moment, il ignore que les hommes qu’il a aperçus quelques heures auparavant ne sont pas les seuls à vouloir mettre la main sur le précieux butin…

Un dénommé Anton Chigurh dont le mental est plus que perturbé, se lance lui aussi à la poursuite de Moss. La différence entre lui et les autres ? C’est que rien ne l’arrêtera. Il est prêt à tout faire, même plus qu’il n’en faut, pour récupérer les 2mio de dollars. Il tue sans scrupules, volant les voitures de ses victimes avant de les incendier quelques kilomètres plus loin, puis il recommence, prend une nouvelle voiture tuant son conducteur au passage, afin qu’on ne retrouve pas sa trace. Son esprit tordu fait de lui un adversaire incompréhensible, imprévisible, déloyal et surtout très angoissant ! Vous vous rappelez peut-être les films d’horreur pour ados de la fin des années 90, dans lesquels le tueur marche toujours très calmement, alors que sa victime, qui court à en perdre haleine, finit toujours par se faire avoir, on ne sait trop comment ? Eh bien ici c’est à peu près pareil… Notre homme s’en fuit, passe d’une ville à l’autre dans un état de stress qu’on est loin d’envier pendant que Chigurh le poursuit tranquillement, sans s’affoler et sans jamais perdre de la distance pour autant.

Parallèlement, Bell (interprété par Tommy Lee Jones), le shérif en charge de l’affaire du massacre des passeurs de drogue, comprend qu’il va arriver malheur à Moss. Il a eu son épouse au téléphone, il sait que c’est lui qui est en possession de l’argent et sait aussi que Chigurh ne lui laissera aucune chance. Bien décidé à les retrouver pour sauver la vie de Moss, il se lance, lui aussi, sur les traces de ces hommes en cavale.

C’est ainsi que se poursuit l’histoire, véritable traque à l’Homme, sans règles ni lois, un périple qui nous fait traverser tout le Texas et nous emmène jusqu’au Mexique, où s’achève enfin, après un suspense haletant, l’histoire de cette fameuse mallette.



La première chose qui m’a frappée, étonnamment, c’est que le film a été entièrement réalisé sans musique. Un pari risqué puisque bien souvent, la musique porte le film, nous met dans l’ambiance, provoquant parfois stress, larmes ou rire. Ici, l’absence totale de musique n’est pas choquante, peut-être que bien des spectateurs n’ont pas remarqué ce gros détail. Ce qui est sûr, c’est que cette « non-musique » apporte un réel plus à ce long-métrage. C’est surprenant, mais la sauce prend et l’effet de stress est peut-être même décuplé par cette absence totale d’accompagnement musical. Il fallait oser, les frères Cohen (les réalisateurs) l’ont fait et rien que pour ça, je leur tire déjà mon chapeau ! Et je ne suis pas la seule d’ailleurs, puisqu’ils ont obtenu, pour ce long-métrage, l’Oscar du meilleur réalisateur.

Mais la liste des Oscars ne s’arrête pas là puisque le film en a décroché 4 ! Meilleur second rôle pour Javier Bardem (qui interprète Chigurh, l’assassin implacable), meilleur film 2008 et enfin meilleur scénario adapté ! Quatre Oscars mérités pour ce long-métrage glauque à souhait tout en restant accessible au grand public.

La violence est présente tout au long du film mais n’est pas pour autant choquante ou dégoûtante. On voit du sang, certes, mais dans l’ensemble c’est ce que j’appellerais une violence « propre ». Les scènes de meurtre sont rapides, sans exagération et l’on voit bien que le but ici n’est pas de choquer le spectateur par l’image comme dans d’autres thrillers, comme dans « There will be blood », qu’on vous a présenté il y a quelques semaines, dans lequel un jeune homme se fait assassiner à coup de quille de bowling pendant plusieurs minutes sur un fond musical insupportable. Non, ici il n’en est rien, c’est vite fait, bien fait et pas nécessairement choquant. A déconseiller tout de même aux enfants, voire aux ados les plus sensibles.

Même si le film dure deux heures, on ne s’ennuie pas. Il y a, c’est vrai, quelques baisses de rythme, mais dans l’ensemble le rythme est bien soutenu et le suspense nous tient en haleine sans pour autant nous nouer l’estomac.

La fin, abrupte et inattendue, nous laisse la bouche ouverte de surprise. Certains la trouveront bâclée, inachevée et d’autres sauront s’en délecter car il s’agit bel et bien d’un délice à savourer.

Seul point négatif que l’on peut relever c’est le doublage francophone de Tommy Lee Jones. En effet, son « doubleur » habituel, le français Claude Giraud, est, selon les informations obtenues, décédé récemment, raison pour laquelle la voix de l’acteur américain n’est pas celle dont on a l’habitude. Cela n’enlève rien à sa prestation mais les fans de son timbre grave si particulier en français (le même que celui de Robert Redford d’ailleurs), seront peut-être un peu déçus par cette nouvelle voix.

Et pour conclure cette chronique, c’est Fun Vidéo à Courrendlin qui vous donne son avis et vous dit ceci :

Voici un film sans concession, parfaitement maîtrisé, violent, à la fois oppressant et dérangeant.
Les réalisateurs, les FRERES COHEN, ont su adapter impeccablement le roman de Cormac Mac Carthy. Vraiment du beau travail. Jusqu' à la fin il faut s'attendre à tout.
L'interprétation de tous les acteurs est exceptionnelle.
La fin cinglante et inattendue à l'image de tout le film, renvoie le spectateur à lui-même : à lui de trancher s'il s'agit bien de la réalité ou d'un mauvais rêve dont il faut s'éveiller.
En conclusion : un chef d'oeuvre et déjà un film CULTE après le cultissime "FARGO" des mêmes FRERES COHEN.