mardi 24 février 2009

Le premier jour du reste de ta vie


Le film qu’on vous présente aujourd’hui sort des sentiers battus et nous propose de découvrir l’histoire d’une famille française sous un angle plutôt original. « Le premier jour du reste de ta vie » relate, tour à tour, les tranches de vie des membres de cette famille.

Tout commence à la fin des années 80 quand Albert, le fils aîné quitte le gîte familial. La mère a du mal à accepter ce départ, le père semble rester indifférent alors qu’Albert, lui, a franchement besoin d’air. On va donc vivre avec lui son déménagement et la rencontre improbable avec sa nouvelle voisine qui deviendra, plus tard, son épouse.

Arrive ensuite, quelques années plus tard, l’histoire de Fleur, jeune adolescente rebelle qui vivra des expériences difficiles. Sexe, drogue et rock’n’roll sont les maîtres mots de son existence à ce moment-là. Ses parents, en particulier sa mère, se font beaucoup de souci et les relations sont très tendues à la maison.

Quant à Raphaël, grand fan de guitare électrique, on le voit participer à un concours de « guitare fantôme » qui consiste à mimer des solos de guitare face à un public. Il y rencontre une charmante jeune femme qui finira par lui donner son numéro de téléphone mais Raphaël le perdra malencontreusement et ne remettra jamais la main dessus. Parallèlement, il se liera d’amitié avec son grand-père, un vieillard austère et grincheux qui lui fera découvrir l’univers du vin en lui apprenant à le déguster et à décrypter les différentes saveurs contenues dans les différents crus.

Marie-Jeanne, la maman, se sent délaissée et peu soutenue par le reste de la famille. Elle se sent vieille et laide, elle rate son permis de conduire plusieurs fois et regrette que son mari ne la touche plus. Elle ne comprend pas sa fille, elle ne supporte plus Raphaël qui est au chômage et ne qui s’en inquiète pas et finit même par vouloir s’offrir une opération de chirurgie esthétique. Lorsqu’elle est victime d’un accident de voiture, tout le monde est sous le choc et son hospitalisation permettra d’unir à nouveau cette famille que la vie a meurtrie.

Dernière tranche de vie, celle de Robert, le père, un type sympa mais pas très doué avec ses enfants. Il apprend qu’il est atteint d’un cancer mais n’en parlera pas aux autres. Avant de mourir, il tente de profiter de chacun de ses enfants et renoue contact avec Albert avec qui il s’est brouillé quelques années auparavant. Il devient également plus attentif avec son épouse et petit à petit les relations familiales redeviennent harmonieuses. Fleur a grandi, elle attend un enfant avec un homme qu’elle aime et Raphaël est devenu serveur dans un grand restaurant. La vie redevient agréable à la maison et les épreuves du passé laisseront la place à un nouveau départ, soudant plus que jamais Albert, Raphaël, Fleur, Marie-Jeanne et Robert.



Le gros point fort de ce long-métrage c’est qu’il est construit de manière originale puisqu’il ne relate pas une véritable histoire mais des tranches de vies. On apprécie le rythme, c’est un peu comme si l’on regardait un nouveau film à chaque nouveau personnage.

Il ne s’agit pas d’une comédie mais on ne peut pas non plus le classer dans la catégorie des drames car finalement, ce sont des épreuves que bien des gens rencontrent sans pour autant devenir dramatiques. Bien des parents se sont trouvés désarmés face au comportement de leurs ados, tout comme les jeunes qui se sentent souvent incompris de leurs aînés.

Les acteurs sont excellents, leur interprétation est vraie, franche et efficace. En particulier pour Fleur et Raphaël qui vont réellement se métamorphoser. Après avoir été des ados difficiles et rebelles, ils deviennent de jeunes gens équilibrés, posés et soignés. Comme quoi tout peut arriver !

La musique colle bien avec le film, elle est originale et plutôt moderne. Elle accompagne parfaitement les événements et nous surprend quelques fois.

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous dit ce qui suit :

L'histoire est toute simple : 5 tranches de vie d'une famille relatée au cours de 5 jours importants. Le côté réussi de la réalisation est la construction originale qui met en valeur chacun des membres de la famille à tour de rôle, à coup d'ellipses habilement choisies par un scénario bien ficelé.
Chaque personnage est interprété à l'unisson par des acteurs épatants.
C'est souvent drôle, pétillant mais surtout criant de vérité et plein de tendresse ou chacun pourra se retrouver dans l'un des membres de la famille DUVAL.
En conclusion "LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE" est une fresque poignante qui allie l'humour et moments dramatiques avec brio.
C'est frais, c'est drôle, c'est émouvant et prenant. Un des meilleurs films français de 2008, pas étonnant qu’il ait été nominé pour les CESARS 2009 !


mardi 17 février 2009

Voyage au Centre de la Terre

Amateurs d’aventure, jeunes ou moins jeunes, le film d’aujourd’hui vous propose une incroyable épopée qui vous emmènera dans des lieux inexplorés, et pour cause : nous partons pour un fantastique « Voyage au centre de la Terre » !

Trevor est un scientifique quelque peu mis à l’écart et marginalisé par ses collègues. Ses étranges théories le font passer pour un drôle d’individu et lui ont fait perdre sa crédibilité. Un jour, son neveu, Sean, qu’il n’a plus vu depuis des années, débarque chez lui pour un séjour de deux semaines. La mère du jeune adolescent en profite pour apporter à Trevor un carton rempli d’affaires appartenant au défunt père de Sean et qui était également le frère de Trevor. Parmi diverses choses inutiles, Trevor et Sean vont découvrir le roman de Jules Vernes, « Voyage au centre de la Terre » dans lequel de nombreuses notes manuscrites ont été ajoutées. Trevor n’en croit pas ses yeux ! Il semblerait que son défunt frère ait réellement vécu l’histoire de Jules Vernes et qu’il aurait parvenu à atteindre le centre de la Terre. Grâce aux annotations contenues dans le roman, Trevor et Sean se dirigent vers l’Islande, où ils feront la connaissance d’une guide de montagne, Hannah. Avec elle, ils vont commencer l’ascension de la montagne depuis laquelle ils vont peut-être pouvoir accéder au centre de la Terre.

Mais arrivés en haut, une tempête les surprend, les contraignant à se réfugier dans une grotte. Comme un malheur n’arrive jamais seul, voilà que l’entrée de la grotte s’effondre après avoir été frappée par un violent éclair. Les voilà pris au piège ! Leur seule possibilité est de s’enfoncer dans le noir, à la recherche d’une autre issue. Ni une, ni deux, ils se munissent de torches et de cordes et commencent à parcourir les lieux.

Sans le savoir, ils vont vivre une aventure exceptionnelle qui les conduira jusqu’au centre de la Terre, un lieu merveilleux et fantastique. Trevor n’était pas fou, son frère non plus et sa découverte ébranlera toute la communauté scientifique qui avait perdu toute sa confiance.

Oui, ce sera merveilleux ! … A condition de pouvoir revenir à la surface. Si le père de Sean n’est jamais revenu de son voyage, c’est parce qu’il n’a pas pu revenir à temps. En effet, le climat à l’intérieur de la Terre est très instable et cyclique. Quelques heures après leur arrivée, voilà que les températures commencent à grimper de manière inquiétante. Notre trio d’aventurier va donc devoir trouver une solution très rapidement pour quitter les lieux, sinon ils risquent bien de rôtir dans les entrailles de la Terre.

Les personnages principaux sont au nombre de trois, Trevor, Sean et Hannah. Tous sont très courageux, même Sean qui n’a que 13 ans. Bien qu’étant avant tout un scientifique cérébral, Trevor se montre parfaitement capable sur le terrain, mettant à l’épreuve sa musculature, qu’il n’a certainement pas développée dans son laboratoire ! Hannah, plantureuse blonde islandaise ne manque pas de caractère. Guide indépendante, elle connaît la montagne et ne craint pas le danger. D’ailleurs, elle sauvera la vie de Trevor plus d’une fois grâce à son ingéniosité. Quant à Sean, il prend d’abord tout ça sur le ton de la plaisanterie, n’ayant pas vraiment conscience de ce qu’il est en train de vivre. Pourtant, quand les choses se corseront, il saura faire preuve de la maturité nécessaire pour s’en sortir.





Le gros avantage des films d’aventure destinés aux enfants et adolescents, c’est que leur scénario est toujours très bien rythmé. L’histoire démarre rapidement, sans chichis et les événements se succèdent jusqu’à la fin, sans pause, sans temps mort pour que le jeune public ne détourne jamais son attention. Et ça, ça fonctionne aussi sur les adultes puisque quand la fin arrive, la première chose qu’on se demande c’est « Mais il dure combien de temps ce film ?? » Eh bien il ne dure pas moins d’1h30, même si l’on a l’impression d’avoir allumé son lecteur DVD il n’y a qu’une petite demi-heure. Voilà donc un scénario efficace qui ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer !

On s’en doute bien, pour reconstituer l’univers du centre de la Terre, il a fallu user des effets spéciaux en image de synthèse. Et c’est là que le film est à la fois surprenant et décevant. Certains plans sont très bien réussis et réalistes alors que d’autres nous font penser aux premiers essais de décor artificiel. Je pense notamment à une course folle en chariot de mine qui ressemble à s’y méprendre à celle d’Indiana Jones et le Temple Maudit. Sauf que là, on voit clairement que le décor à été rajouté en arrière-plan tant la différence d’éclairage entre les personnages et le fond est frappante. Les contours des personnages sont comme « coupés au couteau » ce qui renforce encore l’impression qu’ils ont été rajoutés par-dessus le décor synthétique. Ce qu’il faut tout de même préciser, c’est que ce long-métrage a été réalisé pour être projeté dans des salle de cinéma équipées de la toute dernière technologie 3D. Ainsi, grâce à des lunettes spéciales de dernier cri, on peut vivre les événements comme si on y était, avec les fourmillements dans l’estomac qui vont avec. Seulement voilà, lorsqu’on regarde le film à la maison, impossible de bénéficier de cette technologie, raison pour laquelle on remarque peut-être plus facilement les petits défauts de ce genre.

Quant aux acteurs, ils ne risquent pas de décrocher un Oscar mais leur prestation est tout à fait satisfaisante pour un film de ce genre, d’autant plus qu’ils ont dû tourner presque toutes les scènes un peu comme s’ils jouaient dans un théâtre vide puisque les décors ont été réalisés par la suite. Ainsi, ils ont dû s’imaginer être sur un radeau en pleine tempête, assaillis par des poissons carnivores inexistants alors que pendant le tournage, rien de tout cela n’était visible pour les acteurs. Cela mérite quand même un bravo, parce qu’il fallait le faire !

Et la conclusion, c’est Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous la donne et qui vous dit ce qui suit :

Nouvelle adaptation du roman de Jules Vernes, on aurait pu craindre que le film ne soit un navet. Heureusement, il n'en est rien et c'est avec joie que l'on suit les aventures et mésaventures des 3 protagonistes. Bon à savoir, il s'agit d'une adaptation libre du livre, c'est à dire que l'histoire est originale et ne suit pas la trame scénaristique du roman.
D'ailleurs, on rencontre dans le film l'oeuvre de Vernes qui leur sert en quelque sorte de guide pour explorer les lieux.
Les effets spéciaux sont très réussis, pour ne pas dire impressionnants. La mise en scène est dynamique, les péripéties se suivent et ne se ressemblent pas.
Voilà un film qui se regarde à 100 à l'heure car il n'y a pas un seul temps mort. L'univers est particulièrement réussi et enchanteur.
En conclusion "VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE" est un long-métrage magnifique et divertissant. 90 minutes de pur bonheur pour toute la famille.

mardi 10 février 2009

Street Kings - Au bout de la nuit

C’est dans un milieu urbain et austère qu’on vous plonge ce matin avec le film du jour « Street Kings – Au bout de la nuit ».

Dès les premières secondes, on fait connaissance avec Tom, notre personnage principal. On le voit qui se réveille, charge son révolver alors qu’il est encore dans son lit puis se lève pour vomir dans ses toilettes. Ensuite il s’habille et prend sa voiture en avalant un peu de vodka. Arrivé dans un endroit pas très clair, il rencontre deux asiatiques pour négocier la vente d’une arme mais le rendez-vous dégénère en bagarre. Les acheteurs ne sont pas satisfaits de la marchandise proposée et notre homme se montre bien trop sûr de lui, faisant de l’humour de mauvais goût. Après la bagarre, Tom retrouve la trace des deux asiatiques. Il entre dans leur repaire et se met à tirer jusqu’à ce qu’il n’y ait plus âme qui vive dans la maison.

C’est là qu’on comprend qu’il travaille en fait pour la police puisqu’on le voit faire le tour des lieux et découvrir, dans une cache, deux jeunes filles terrorisées victimes d’un enlèvement. Le reste de l’équipe ne tardera pas à arriver ainsi que les médias qui le glorifieront dans leur article du lendemain. Blessé, Tom se rend à l’hôpital où il fait la connaissance d’un type nommé Biggs qui lui dit être vendeur en assurances. Mais très vite on comprend qu’il travaille pour le gouvernement et qu’il cherche des noises à Tom. Son travail est d’épingler les flics qui font des bavures et il suspecte Tom d’avoir assassiné les asiatiques sans user de la légitime défense. On comprend aussi que c’est un agent de police qui aurait dénoncé Tom, un certain Washington. Tom est furax et le lendemain, il suit discrètement Washington jusque dans une épicerie pour lui casser la figure. Mais contre toute attente, une attaque à main armée a lieu en même temps et Washington se fait descendre sans que Tom ne puisse réagir. Le problème c’est que la vidéo de surveillance montre clairement un début de bagarre entre Tom et Washington avant que les deux malfrats ne lui tirent dessus. Tom est donc sur la sellette, si cette vidéo parvient aux mains du procureur, il est cuit ! Arrivé sur les lieux, le supérieur de Tom décide qu’il doit faire disparaître l’enregistrement de la vidéosurveillance et dire qu’il est arrivé après les faits.

Malgré ça, Biggs décide de ne pas le lâcher et semble bien déterminé à le coincer coûte que coûte, lui mettant des bâtons dans les roues et menaçant même le supérieur de Tom qui le protège depuis bien longtemps.

Mais Tom a un autre allié, l’inspecteur Discount qui est en charge de l’enquête du meurtre de Washington. Dans le plus grand secret, ils vont mener des recherches sur cette affaire qui va prendre une tournure plutôt désagréable

Petit à petit, on apprend que Washington était en fait un ripou. Il aurait volontairement laissé filer des criminels et il aurait été mêlé à des affaires pas très claires. Discount et Tom se lancent alors sur la trace des assassins de Washington dans les quartiers douteux de la ville pour tenter d’éclaircir les nombreux points d’ombre qui entourent la mort de l’agent. Ils vont devoir remonter les échelons qui vont les mener (ou pas) jusqu’aux deux gangsters, confrontés à la violence de la rue, mais aussi à la corruption, à la trahison et à la mort qui les guette à chaque changement de direction.



Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça déménage ! Dès les premières minutes, le ton est donné, on sent qu’on ne va pas nous ménager et surtout qu’on ne se moque pas de nous. Le rythme est archi-soutenu, on ne nous laisse pas une seconde de répit, résultat le temps passe super vite et jamais on ne s’ennuie.

Le scénario est très bien amené et facile à comprendre malgré les nombreux rebondissements et retournements de situation. On finit par ne plus savoir qui sont les bons et les méchants et chaque personnage devient douteux. Ceux qu’on pourrait croire corrompus ne le sont pas, même les méchants sont parfois des gentils, bref les rôles se croisent et le doute nous envahit au fur et à mesure que l’histoire progresse.

Les acteurs sont tous géniaux, tant Keanu Reeves qui n’a plus rien à prouver que Hugh Laurie, le célèbre Dr House, qui s’exerce ici à un rôle tout à fait différent du médecin déjanté de la série. Certes, on reconnaît sa « patte » mais on découvre aussi qu’il est un acteur très talentueux qui ne s’enferme pas dans un seul personnage comme c’est souvent le cas pour les acteurs de séries.

La mise en scène ainsi que la photographie sont à relever également. Très soignées, elles nous plongent totalement dans le film et contribuent largement à la réussite globale de ce long-métrage.

L’univers impitoyable de la rue a également été très bien reconstitué avec, justement, des acteurs et des figurants qui sont réellement nés dans les quartiers peu fréquentables de Los Angeles. Grâce à cela, les personnages ne sont ni surfaits, ni caricaturés ce qui apporte un réel plus à la crédibilité du film.

Evidemment, dans un scénario pareil on se doute bien que la violence est présente, raison pour laquelle le DVD est déconseillé aux moins de 16 ans. Coups de feu, sang, bagarres, bref rien de bon pour les âmes sensibles.

Le DVD contient plusieurs bonus qui nous permettent de découvrir quelques secrets de réalisation, de quoi ravir les amateurs de suppléments.

La conclusion, c’est Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous la donne et qui vous dit ce qui suit :

D'après un roman de JAMES ELLROY (Le dahlia noir) un des maîtres du polar, STREET KINGS - AU BOUT DE LA NUIT est un film qui prend votre attention dès le début et jusqu'à la fin.
Le scénario en béton est plein de rebondissements.
Il s’agit d’un film très sombre et violent dans le milieu des flics de Los Angeles, tous plus corrompus les uns que les autres.
Les acteurs KEANU REEVES, FOREST WHITAKER et HUGH LAURIE nous livrent une très grande performance.
En conclusion "STREET KING - AU BOUT DE LA NUIT" tient toutes ses promesse : Un thriller nerveux, pas de temps mort, de l'action et du suspense jusqu'à la dernière minute.

mardi 3 février 2009

Sans arme, ni haine, ni violence

Sans arme, ni haine, ni violence, voilà comment Albert Spaggiari est parvenu à réaliser le très célèbre casse de Nice de 1976.

Sans arme, ni haine, ni violence, c’est aussi le titre du DVD qu’on vous propose aujourd’hui, film qui relate la véritable histoire d’Albert Spaggiari, cerveau de l’opération qui a permis de dérober 50mio de francs français à la Société Générale.

Le film se déroule sous le soleil, en Amérique du sud, où Spaggiari coule de beaux jours avec son épouse Julia, changeant de tête comme de chemise, alternant perruques et déguisements pour passer inaperçu. Arrive un beau jour Vincent, reporter pour Paris Match qui souhaite interviewer Spaggiari. Dès son arrivée au pays, il doit faire preuve de discrétion, utiliser des noms de code et transiter d’un endroit à l’autre avant de pouvoir rencontrer le célèbre bandit. Un peu angoissé, il s’attend à faire la connaissance d’un véritable malfrat, dur et sévère mais il n’en est rien. Le personnage qu’il rencontre est en réalité extraverti, drôle, très fier de lui mais pas crédible pour deux sous, c’est en fait une sorte de grand rigolo qui n’a pas du tout l’étoffe d’un grand braqueur. Et pourtant, c’est bien cet homme-là qui a dérobé les 50mio à la Société Générale quelques années auparavant.

Pendant plusieurs jours, Vincent va rencontrer Spaggiari et écouter le récit du fameux casse tout en entrant dans la sphère privée de l’homme. Ils vont passer du temps ensemble mais toujours dans le grand secret afin que Vincent ne puisse jamais retrouver la trace de Spaggiari. C’est toujours lui qui contacte le reporter, c’est lui également qui décide des lieux de rendez-vous et c’est lui toujours qui décide de s’en aller soudainement, disparaissant à bord d’un taxi. Petit à petit, Vincent apprend à connaître cet homme au comportement excessif mais finalement assez attachant. Il découvrira comment Spaggiari a mis sur pieds toute l’opération du casse, comment il a réussi à accéder à la salle des coffres et à s’enfuir avec l’argent mais aussi comment cette opération qui se dérouler sur trois jours a finalement duré 6 mois.

Mais ce n’est pas tout, ces quelques jours passés avec Spaggiari ne seront pas anodins et il se passera également certaines choses que je ne peux malheureusement pas vous dévoiler sous peine de vous gâcher le plaisir !

Au niveau des personnages, ils sont plusieurs mais les trois protagonistes sont Albert Spaggiari, son épouse et notre journaliste Vincent.

Spaggiari, interprété par Jean-Paul Rouve, est un homme plutôt spécial, on a du mal à imaginer qu’il ait pu être à l’origine d’un tel casse. Il parle tout le temps, très fier de lui, il semble être convaincu qu’il peut séduire toutes les femmes qu’il désire et parle aux employés des hôtels qu’il fréquente comme s’ils étaient sous ses ordres alors qu’apparemment personne ici ne sait qui il est. Il adore qu’on le prenne en photo, il ne cesse de changer d’apparence et passe beaucoup de temps à faire la fête.

Vincent, le reporter, c’est un type comme on en rencontre tous les jours. Un peu mal à l’aise au début, il se montrera plutôt effacé et discret pour ne pas faire de faux pas, comme s’il voulait apprivoiser un animal sauvage. Il sent que Spaggiari se veut inaccessible et tente de gagner sa confiance tout en essayant de ne rien brusquer. Gentiment il ne sera plus un reporter aux yeux du truand mais presque un ami, ce qui permettra à Vincent de se rapprocher encore plus de l’intimité de Spaggiari.

Reste Julia, la femme de Spaggiari qui gère sa vie, le surveille pour qu’il ne se fasse pas repérer et qui l’aime de tout son cœur.





La première chose à savoir c’est que toute cette histoire est véridique, aussi surprenante soit-elle.

Comme à leur habitude, les français veulent un cinéma qui soit le plus proche possible de la réalité. Ainsi, on assiste à des discussions téléphoniques entre Vincent et son jeune fils, conversations qui n’apportent rien au film mais qui nous rappellent que notre reporter est un « monsieur tout le monde » ce qui ne nous fait pas rêver du tout. Pour ma part, j’aime que les films nous fassent vivre des histoires qui justement ne font pas partie de notre quotidien et je n’apprécie pas ce côté hyper réaliste trop souvent mis en avant dans les longs-métrages français. Mais c’est une histoire de goûts et peut-être que cet aspect plaira à certains. Ainsi, il y a plusieurs scènes ou discussions que l’on aurait pu éviter pour donner plus de peps au film. Oui, un homme normal transpire quand il fait chaud, c’est vrai, mais au cinéma ce détail n’est pas nécessairement intéressant d’autant plus que les auréoles sous les bras ne sont pas ce qu’il y a de plus charmant chez l’être humain ! C’est pareil pour les vêtements portés par Vincent… On n’a pas besoin de dépenser des fortunes pour vêtir les acteurs mais on peut trouver plus intéressant qu’un pull en laine aux motifs jacquards quand on est reporter.

Autre aspect négatif, c’est que les acteurs ont tendance à « marmonner » et la qualité du son n’atteint pas des sommets. Ainsi, il arrive parfois qu’on ne comprenne pas l’intégralité des paroles prononcées par les personnages.

Le film a également un peu de peine à démarrer puisqu’on assiste au voyage de Vincent, à une discussion avec son voisin dans l’avion et au transfert en voiture entre l’aéroport et le premier lieu de rencontre, ce qui a tendance à être un peu longuet.

Au niveau du scénario, il est bien construit, entre moments présents et retours dans le passé et les transitions entre les deux époques sont bien amenées, par des effets spéciaux intéressants. Les scènes où l’on voit Spaggiari et ses comparses creuser des tunnels sous la banque sont très bien réalisées également, tout comme le moment où ils forcent les coffres, euphoriques de découvrir ce qui les attend derrière chaque petite porte, un peu comme s’ils ouvraient une à une les fenêtres d’un calendrier de l’Avent. L’humour est également présent tout au long du film mais on ne rigole jamais vraiment à gorge déployée, il s’agit tout de même une histoire vraie et le but n’était surtout pas de la tourner en dérision mais de nous faire découvrir qui était vraiment Spaggiari.

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous dit ce qui suit :

Albert SPAGGIARI, cerveau génial du "casse du siècle" en 1976, est propulsé du jour au lendemain au rang d'homme le plus célèbre et le plus recherché de France.
Lorsque les personnages d'un film vous trottent dans la tête plusieurs jours après avoir vu le film c'est très bon signe.
Jean-Paul ROUVE réalise un film rythmé, sensible et on s'attache aux personnages. Il s'est concentré sur la psychologie de SPAGGIARI, son aspect fantasque et son côté humain.
Jean-Paul ROUVE, réalisateur et acteur dans le rôle de Spaggiari, se montre crédible dans l'interprétation d'un personnage qu'il rend complexe et fascinant.
Ne vous attendez pas un film de ganster mais à une véritable comédie policière.
En conclusion " SANS ARME NI HAINE NI VIOLENCE " est une véritable réussite et un film captivant que l'on n'oublie pas.