mardi 22 juillet 2008

Trade : les trafiquants de l'ombre

Chaque année, plus d’un million de personnes sont portées disparues, victimes de trafic international. La CIA estime qu’entre 50'000 et 100'000 filles, garçons et femmes sont amenées chaque année clandestinement aux Etats-Unis pour y être prostitués ou vendus comme objets sexuels.

Vous l’aurez compris, le film que nous vous présentons aujourd’hui n’a rien d’un agréable divertissement. « Trade : les trafiquants de l’ombre » relate l’histoire de plusieurs individus que l’horreur du trafic d’êtres humains va rapprocher.

Adriana, 13 ans, vit avec sa maman et son frère aîné, Jorge dans les quartiers pauvres de Mexico. Le jour de son anniversaire, elle prend son vélo et part se balader quand une voiture noire commence à la suivre, puis à la poursuivre jusqu’à la faire chuter. Deux hommes se jettent sur elle et l’embarquent. Personne n’a rien vu, tout s’est passé si vite…

Quelques heures plus tard, Jorge, son frère, aperçoit un gamin qui roule avec son vélo. Il l’arrête, l’accusant d’avoir volé la bicyclette à sa sœur mais le gosse affirme avec certitude qu’il a trouvé le vélo couché dans une ruelle. Jorge et ses amis apprennent alors qu’Adriana a été kidnappée et qu’elle sera acheminée jusqu’aux Etats-Unis pour être vendue comme esclave sexuelle.

Révolté et dégoûté par ce qu’il vient d’entendre, Jorge se lance immédiatement à la poursuite des ravisseurs, prêt à tout pour sauver sa petite sœur de l’enfer qui l’attend. Sur sa route, il va faire la rencontre de Ray, un policier texan qui tente lui aussi de démanteler le réseau qui commercialise ces victimes.

De son côté, Adriana fera la connaissance d’une autre jeune fille, arrivée de Pologne. Enlevée dès son arrivée à l’aéroport de Mexico, elle va aider Adriana à tenir le coup et tentera même une évasion, hélas infructueuse. Leur périple en camion va les emmener jusqu’au New Jersey où elles seront mises en vente aux enchères sur internet.

Jorge et Ray vont donc tout mettre en œuvre pour arriver au New Jersey avant le début des ventes et essayer de sauver Adriana de son sinistre avenir.

Les personnages d’Adriana et de son frère sont interprétés par deux jeunes acteurs qui font leurs débuts dans le cinéma. Et si vous voulez mon avis, leur avenir en tant qu’acteurs est prometteur. Tous deux sont très touchants, extrêmement talentueux et interprètent avec brio ces deux gamins dont le destin sera changé à jamais.

Pour le rôle de Ray, c’est Kevin Kline qui a été choisi. Ray semble touché personnellement par toute cette affaire et le courage de Jorge va raviver la flamme qui l’animait jusqu’alors dans cette enquête difficile. Petit à petit, l’envie de rendre Adriana à son frère prend le dessus sur son propre objectif et il finit par se donner corps et âme dans la recherche de la jeune fille.



Ce long-métrage n’a rien d’un divertissement familial que l’on regardera le dimanche soir tous ensemble. Non, quand on veut regarder « Trade », il faut y être préparé et savoir qu’on va s’en prendre plein les dents. On se rend compte que l’être humain est capable des pires horreurs rien que pour l’argent. C’est un sujet dont on parle peu dans la presse en général, ce qui fait qu’on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre quand on allume son lecteur DVD. Et je peux vous dire qu’après le film, les images nous poursuivent, toute cette injustice nous met en rogne. Comment des êtres de la même espèce peuvent-ils être capables de se faire tant de mal uniquement pour de l’argent ? Et les acteurs de ces réseaux sont nombreux, il n’y a presque aucune chance de retrouver la trace des disparus… Entre la dame chic qui enrôle les jeunes filles dans leur propre pays et leur promet monts et merveilles au sein de son agence, l’affreux bandit qui les trimballera à travers tout le pays dans un fourgon, ne manquant pas de les prostituer pour s’offrir un plein d’essence et une bonne bouffe, puis enfin la femme qui négociera avec le futur acquéreur pour lui remettre une gamine de 13 ans en échange de quelque $30'000.-… C’est tout simplement inhumain.

Le film est d’ailleurs déconseillé aux moins de 16 ans et les âmes sensibles risquent de mal digérer certaines scènes plutôt crues. Les victimes sont battues, violées, droguées… et j’en passe. La façon dont les images sont filmées nous donne vraiment l’impression d’y être. La caméra bouge légèrement, comme si nous regardions la scène, cachés derrière une porte, tremblant de peur.

Malgré la difficulté de traiter le sujet, on ne tombe jamais dans le mauvais goût. Le film est sobre, très bien mis en scène et même s’il dure presque 2h, pas une minute n’est superflue et pas une minute on ne s’ennuie.

La conclusion, c’est Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous la donne et qui vous dit ceci :

Adapté d'un article paru dans le NEW YORK TIMES MAGAZINE, ce film parle du "commerce" international des enfants et des femmes transitant par les USA.
Le sujet abordé est puissant et le scénario ainsi que les dialogues nous font vraiment réagir.
La force du film est que le sujet a été traité avec une véritable pudeur. Au lieu de nous montrer un vengeur tuant et détruisant tout sur son passage, le flic incarné par le sobre Kevin KLINE sera démuni devant l'ampleur de ce commerce et devra affronter l'enfer.
Son comparse du film, le jeune César RAMOS qui interprète Jorge, se révèle être un grand acteur. Ainsi cette oeuvre est efficace, à la fois effrayante mais humaine sur notre monde ou pour certains TOUT SE VEND ET S'ACHETE jusqu'à la vie d'un enfant.
En conclusion "Trade : LES TRAFIQUANTS DE L’OMBRE" est un excellent thriller dramatique, sombre, un brin sans concession.
A voir de toute urgence.

mardi 15 juillet 2008

Seraphim Falls

Le film du jour est un peu particulier et n’est pas vraiment facile à chroniquer. En effet, Seraphim Falls, avec Pierce Brosnan et Liam Neeson n’est pas une histoire que l’on peut raconter sans gâcher le plaisir du futur spectateur.

Je vais donc vous expliquer au mieux de quoi il s’agit sans vous dévoiler le fond de l’histoire, que l’on ne découvre qu’assez à la fin du film.

Nous sommes donc en 1868, quelques années après la fin de la guerre de Sécession. Gideon, dont on ne connaît pas encore l’identité, est seul dans la montagne enneigée, avec pour unique compagnon son cheval.

Après quelques minutes de film seulement, il se fait tirer dessus et tente de s’enfuir dans la neige, malgré sa blessure à l’épaule.

Pour échapper aux cinq hommes armés qui le traquent, il va devoir faire preuve de ruse et braver la souffrance de sa blessure, braver la soif, la faim, l’épuisement, pendant des jours et des jours, traversant montagnes enneigées et plaines désertiques, pour tenter de rester en vie.

Au début du film on ne sait pas du tout à qui on a affaire, on ne comprend pas pourquoi le colonel Carver, chef de l’équipe qui le traque, veut sa peau. On ne sait pas ce qui lie les deux hommes et on ne connaît pas leur histoire. Petit à petit, le film lève le voile sur ces mystères et on comprend enfin les raisons de cette chasse à l’homme impitoyable.

Les personnages principaux sont deux, il y a Gideon le traqué, interprété par Pierce Brosnan, carrément méconnaissable. Vous prenez James Bond et vous imaginez son parfait contraire : grosse barbe, vêtements sales, esprit tordu quand il s’agit de tendre des pièges à ses adversaires… Bref, pas du tout le gentleman que l’on connaît ! L’acteur maîtrise toutefois ce personnage un peu crado sans faux pas. Pour une fois il n’est pas beau, ni sexy et franchement, ça lui va plutôt bien ! Le talent y est, ça c’est certain, et son interprétation est si réaliste qu’on a mal avec lui, froid avec lui et lorsqu’il traverse le désert, assoiffé, on a fortement tendance à s’accrocher à notre verre d’eau pour éviter de mourir de soif, comme lui.

Le colonel yankee Carver est interprété par Liam Neeson, qu’on a vu notamment dans Gangs of New York, Star Wars ou encore dans La Liste de Schindler. Extrêmement talentueux lui aussi, il est un personnage calme, froid, sûr de lui mais surtout sans pitié. Il engage une équipe pour capturer Gideon, il le veut vivant pour pouvoir lui-même lui asséner le coup de grâce.

Malheureusement, je ne peux pas vous en dire plus, ce serait dommage de vous gâcher le plaisir !

Je vous laisse regarder la bande-annonce (malheureusement en anglais...!).



Ce long-métrage est davantage un film que l’on apprécie visuellement puisque le cadre dans lequel il a été tourné est tout simplement magnifique.

On commence dans la montagne, où la haute neige immaculée freine nos pas, puis on descend en plaine, la température se réchauffe, laissant petit à petit la place à la chaleur torride et les décors désertiques.

Magnifiquement bien filmé, ce long-métrage est un régal pour les yeux quand on apprécie les grands paysages.

On peut également relever que la musique est tout simplement parfaite. Efficace, discrète et présente quand il le faut, elle apporte un réel plus au film.

Le talent des acteurs n’est plus à prouver, on peut même qualifier leur interprétation de magistrale dans ce long-métrage qui n’a pas dû être de tout repos à tourner.

Le scénario est très simple à comprendre, l’histoire pourrait être résumée en quelques mots. En fait, l’accent a vraiment été mis sur la mise en scène, sur les paysages époustouflants, sur les émotions des personnages qui vous feront partager douleur, soif, chaleur et souffrance. Les dialogues sont peu nombreux, épurés, simples mais suffisants puisque le film se regarde plus qu’il ne s’écoute.

Le DVD contient quelques bonus, notamment le Making Of du film pour découvrir tous les secrets de tournage et de la réalisation. C’est toujours intéressant et ça permet aussi de prolonger le plaisir après le film.

La conclusion, c’est Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous la donne :


SERAPHIM FALLS a été produit par MEL GIBSON.
Connaissant sa méticulosité en tant que réalisateur et producteur, ce long métrage ne pouvait être qu'un très bon film.
Tourné en extérieur dans les décors majestueux du NOUVEAU MEXIQUE, l'aventure débute à 4000m dans les montagnes enneigées pour se terminer dans le désert. Un véritable régal pour les yeux.
Mi film d'aventure, mi western "SERAPHIM FALLS" est une chasse à l'homme à travers tout le NOUVEAU MEXIQUE.
Devant la caméra, un face à face intense entre deux acteurs magnifiques : LIAM NEESON, puissant, et surtout un PIERCE BROSNAN impressionnant qui fait totalement oublier son rôle de James BOND et démontre ici qu'il est un tout grand acteur.
En conclusion "SERAPHIM FALLS" est un excellent film d'action, bien monté, sans temps mort ni longueur et mené tambour battant.

mardi 8 juillet 2008

Ce soir je dors chez toi

On connaît bien la crainte de ces Messieurs lorsqu’il s’agit de s’engager au niveau du couple. Ah non, ne niez pas, c’est vrai ! Vous, les hommes, vous paniquez dès qu’il s’agit de faire un pas en avant quand vous savez que vous ne pourrez plus reculer. Mais rassurez-vous, vous n’êtes pas les seuls !

Dans le film qu’on vous présente aujourd’hui, qui s’appelle « Ce soir je dors chez toi », notre héros du jour, Alex, est un peu dans le même cas. Il est très amoureux de Laetitia depuis une année et tout va pour le mieux entre eux. Jusqu’au jour où sa jolie compagne lui annonce qu’elle souhaite venir vivre avec lui. Persuadé que la vie à deux est un véritable tue-l’amour, il est certain, au fond de lui, de ne pas vouloir vivre avec Laetitia. Mais bien évidemment, il n’ose pas le lui avouer et va donc devoir jouer de stratagèmes pour conserver son indépendance.

Pour commencer, il va faire croire à Laetitia que son ami Jacques est en pleine dépression et qu’il a besoin de venir vivre chez lui quelque temps. Innocemment, il dit à Laetitia que ça risque d’être très pénible car Jacques pleure souvent et sans raison et, jouant aux faux gentils, il propose à Laetitia de repousser l’échéance de son emménagement pour lui épargner la compagnie du dépressif.

Seulement voilà, Jacques joue très mal la comédie et Laetitia n’est pas dupe. Elle va donc jouer les fausses bonnes âmes et finit par prendre Alex à son propre jeu en proposant d’aller passer un mois en Normandie tous ensemble, question de remettre Jacques d’aplomb.

Et tout ça n’est qu’un début ou qu’une des bataille que se livrent sans merci Alex et Laetitia tout au long du film. En effet, la situation va s’envenimer petit à petit, pour notre plus grand plaisir de spectateur, jusqu’au moment fatidique où la question de concevoir un enfant sera mise sur le tapis ! Je vous laisse imaginer la suite et je peux déjà vous promettre que ce n’est pas triste !

Les personnages principaux sont au nombre de trois : Alex, interprété par Jean-Paul Rouve, Jacques, son meilleur ami et éditeur, interprété par Kad Merad et enfin la rayonnante Laetitia, interprétée par la non moins rayonnante Mélanie Doutey.

Tous trois sont uniques et attachants, à leur manière. Personne ne saura résister au charme de Mélanie Doutey qui illumine tout votre salon d’un simple sourire. Alex, lui, c’est un type sympa, un peu maladroit dans sa façon d’agir mais il a bon fond. Pourtant, on sent qu’il y a quelque chose de bloqué en lui, quelque chose dont il va devoir se débarrasser s’il veut garder Laetitia qui semble lui échapper petit à petit. Et enfin Jacques, c’est un personnage assez particulier, il est en quelques sortes la bonne conscience d’Alex mais sans en faire trop tout de même. Sa manière de s’habiller est plus que douteuse et aucun coiffeur n’accepterait de vous faire la même coupe que lui mais ça lui donne un style qui colle parfaitement avec son personnage.


Le gros point fort de ce long-métrage c’est qu’il réunit tout ce qu’on attend d’un film français. Pas d’action ni de suspense, domaines que les américains maîtrisent nettement mieux, mais de la tendresse, de l’humour surtout et un scénario comique bien construit qui tient la route. On ne décroche à aucun moment et le temps passe vite. La comédie est vraiment le créneau cinématographique le mieux exploité par nos voisins français qui prouvent encore une fois leur talent en la matière. On ne tombe jamais dans la vulgarité et contrairement à certains films comiques américains. Les français savent encore faire preuve de retenue et de finesse, sans jamais tomber dans le mauvais goût.

On apprécie vraiment de voir de jeunes comédiens qui n’ont pas une centaine de films à leur actif et autant de rides autour des yeux. C’est frais, c’est neuf et ça change un peu des acteurs qu’on a vus et revus dans tous les films comiques français comme, par exemple, Daniel Auteuil ou Depardieu pour lesquels il va bien falloir un jour trouver une relève. Et apparemment, c’est plutôt bien parti car nos trois héros sont talentueux et efficaces, parfaitement cohérents dans leurs rôles et surtout, ils savent aussi nous faire rire !

A noter aussi que la musique a été bien choisie. Moderne et efficace, elle colle bien avec l’ambiance générale du film, sachant nous émouvoir et nous faire sourire quand il le faut.

On peut également relever que la réalisation est soignée et supérieure à bien d’autres films français qui ont parfois l’air un peu brouillon. Les dialogues sont bien construits, la réplique efficace, la lumière bien gérée ce qui accorde à ce long-métrage une qualité irréprochable.

Et voici la conclusion de Fun Vidéo à Courrendlin, votre spécialiste :

Les acteurs Kad MERAD, Mélanie DOUTEY et Jean-Pierre ROUVE imprègnent de bonne humeur et d'un charme tonique cette comédie à l'humour gentiment féroce. Est-ce bien neuf ? Peut-être pas sur tous les points, mais en tout cas, les clichés sont habilement évités, les personnages gratinés, les situations d'une certaine finesse mais d'un humour très avéré.... et au final on succombe à son charme évident.
On regarde CE SOIR JE DORS CHEZ TOI avec délectation.
En conclusion une bonne comédie qui nous charme.

mardi 1 juillet 2008

Michael Clayton

Avocat dans un prestigieux cabinet de New York, Michael Clayton a pour habitude d’arranger les affaires douteuses de ses clients et de réparer les pots cassés.

Arthur, son collègue et ami est sur une affaire depuis longtemps. Il s’agit du dossier « U North », une firme qui commercialise un engrais agronomique. Des centaines de plaignants dénoncent la compagnie et tentent de la mener devant les tribunaux. C’est donc Arthur qui assure la défense de la firme. Mais voilà qu’il découvre que l’engrais en question est effectivement extrêmement cancérigène. Il décide de retourner sa veste et de faire éclater la vérité au grand public. Mais l’entreprise est grande et puissante et dispose de moyens dont on préfèrerait qu’elle ne fassent pas usage. Devenant gênant pour le cabinet d’avocat qui l’embauche, Arthur se voit retirer le dossier, après s’être déshabillé en public pour être entendu. Le fait d’avoir retourné sa veste contre son propre client met en ébullition ses supérieurs, ce qu’on peut aisément comprendre.

Le dossier est ensuite confié aux mains de Michael Clayton. Intrigué par les discours de son collègue, il joue les fouines jusqu’à dénicher un rapport confidentiel qui confirme bel et bien que les produits commercialisés par U North sont mortels pour l’être humain. Michael Clayton décide alors de reprendre le flambeau et décide lui aussi de prouver que U North détruit des vies. Mais la représentante de la multinationale, Karen Crowder, est prête à tout pour étouffer l’affaire. Clayton va devoir se montrer rusé et habile pour parvenir à ses fins, allant jusqu’à risquer sa propre existence dans cette affaire où le profit semble plus important que n’importe quelle vie humaine.

Au niveau des personnages, c’est George Clooney qui interprète Michael Clayton. Non seulement agréable à regarder, il maîtrise parfaitement son personnage. Sous ses airs d’avocat impitoyable, on découvre un homme qui a ses propres soucis (notamment des dettes et un fils avec lequel il a du mal à communiquer). Le prestigieux avocat est donc un humain et non pas un super héros aux muscles saillants (d’ailleurs, on ne les voit même pas ses muscles !).

Pour le rôle de Karen Crowder, la représentante de U North, c’est Tilda Swinton qui a été choisie. Son personnage est extrêmement intéressant. Elle est intelligente et sait comment défendre sa pomme avec de beaux discours. Mais en dehors de ses conférences et interviews, on découvre une femme extrêmement stressée et nerveuse, incroyablement peu sûre d’elle. Récemment gradée au sein de la hiérarchie de U North, elle prend son rôle très à cœur mais dans le fond, elle n’a pas l’étoffe d’un leader. L’interprétation de l’actrice est magistrale à tel point qu’on en arrive presque à vouloir lui lancer des calmants à travers notre petit écran.

Quant à Arthur, interprété par Tom Wilkinson, il est simplement fou à lier. Souffrant d’un déséquilibre chimique, il est sensé prendre des médicaments mais pour être parfaitement lucide dans ses recherches contre U North, il a cessé d’avaler des cachets. Résultat, le voilà dans tous ses états, allant jusqu’à se déshabiller en public. On comprend vite pourquoi ses supérieurs lui retirent le dossier et franchement, on aurait fait pareil à leur place !

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L’histoire en elle-même est bonne, l’idée de dénoncer le profit que font les grandes multinationales parfois contre toute éthique est intéressante. Cependant, le scénario est très compliqué. Les 20 premières minutes montrent les événements de la fin puis on revient en arrière de 4 jours et enfin, après 1h30 de film on comprend enfin ce qui se passait au début. La dernière demi-heure est passionnante et haletante mais le reste du film est difficile à comprendre, avec de nombreux personnages dont les rôles ne sont pas toujours bien définis. Le film connaît également des baisses de rythme qui nuisent quelque peu scénario. L’histoire parallèle au film qui nous montre la vie privée de Michael Clayton aurait pu apporter un plus mais le scénario est déjà suffisamment compliqué sans ajouter encore cet aspect qui peut perturber la compréhension de l’histoire.

On apprécie toutefois la qualité de réalisation et la mise en scène. L’ambiance froide du monde de ces sombres affaires est parfaitement restituée et la musique est efficace.

Le jeu des acteurs principaux est impeccable. Ils maîtrisent leur art sans faute de parcours, rendant leurs personnages cohérents et très intéressants. George Clooney nous confirme encore une fois qu’il a un talent indéniable mais mon coup de cœur va à Tilda Swinton, qui interprète la responsable de U North. Son jeu d’actrice est magistral, son personnage est très intéressant et elle nous montre une femme qui, malgré sa position hiérarchique et son pouvoir, semble être très déstabilisée par tout ce qui se passe autour de U North, son anxiété l’envahit mais elle sait la réprimer au moment de prononcer de belles paroles en public. Bravo donc à cette actrice peu connue qui réalise dans ce film un véritable coup de maître !

Le DVD contient également quelques bonus dont une conférence de presse durant laquelle le réalisateur et les acteurs répondent aux questions des journalistes. On découvre également quelques scènes qui ont été coupées au montage final ainsi que les commentaires audio du réalisateur.

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo à Courrendlin :


Tout d'abord je tire mon chapeau à GEORGE CLOONEY qui porte véritablement MICHAEL CLAYTON à lui seul. Ce rôle n'aurait jamais eu autant de profondeur sans sa participation. Plus que crédible, il interprète magistralement cet homme de loi "à tout faire".
Le scénario est une attaque en règle contre les grands monopoles industriels dont la logique mercantile échappe de plus en plus à la raison.
Il y a quelques moments d'anthologie dans la mise en scène. Le souci du réalisateur fait mouche à chaque fois. Attention toutefois, la moindre inattention peut-être fatale pour la compréhension du film.
En conclusion MICHAEL CLAYTON est un très bon thriller qui tient en haleine jusqu'à la dernière scène.