mardi 27 octobre 2009

Prédictions

De tous temps, les hommes ont toujours été fascinés par les nombres. D’une part rationnels et sûrs, ils sont aussi à l’origine de nombreuses applications plus fantasques telles que la numérologie et autres interprétations moins scientifiques. Le film qu’on vous propose de découvrir ce matin, intitulé « Prédictions », mêle la stabilité et la rigidité des nombres avec le surnaturel et l’étrange.

Tout commence en 1959 dans une école primaire du Massachussetts aux Etats-Unis. Une institutrice demande à chacun de ses élèves de faire un dessin représentant le futur, un dessin qui sera enseveli dans une capsule temporelle durant 50 ans. Vaisseaux spatiaux, voitures volantes et maisons étranges font partie des dessins que les enfants vont enfouir. Seule Lucinda, petite fille réservée, n’a pas fait de dessin. Elle a écrit machinalement une série de chiffres, des deux côtés de sa feuille. Un peu dépitée, la maîtresse ramasse tout de même le papier pour le glisser avec les autres dessins dans la capsule.

50 ans plus tard, le jeune Caleb, élève dans cette école, et son papa John, physicien, assistent à la cérémonie officielle durant laquelle on ouvre la fameuse capsule. Chaque élève reçoit son dessin mais Caleb hérite de l’étrange série de nombres. Intrigué, il ramène cette feuille à la maison. Lorsqu’il s’endort, son papa, John, y jette un œil, d’abord par simple curiosité. Mais petit à petit, il réussit à décrypter tous ces chiffres. Sa découverte le laisse sans voix et pourtant il n’y a aucune erreur possible : Ces chiffres indiquent les dates de catastrophes survenues ces 50 dernières années avec le nombre de morts et les coordonnées géographiques de chaque événement. Toutes ces dates ont été écrites par une fillette 50 ans plus tôt et chacune s’est révélée exacte. Plus surprenant encore, la liste ne s’arrête pas à aujourd’hui. Trois autres événements y sont répertoriés dont un qui est sensé se produire le lendemain.

John va donc tenter d’empêcher ces catastrophes de se produire mais il n’est de loin pas un super héros et il se rendra vite compte qu’il n’est pas à la hauteur pour stopper ces événements.

Les choses vont encore se compliquer lorsque son fils Caleb commencera d’entendre des voix, des murmures, comme les entendait la jeune Lucinda 50 ans plus tôt.

Arrive bientôt la date du 3ème et dernier événement de la liste… Une véritable catastrophe, peut-être même la fin du monde…

Les chiffres permettront-ils à John de sauver sa famille de cet inexorable destin ? Parviendra-t-il à empêcher l’inévitable ?

Ne comptez pas sur nous pour vous révéler le fin mot de l’histoire, une fin qui vous réserve encore bien des surprises !



Un film qui démarre bien, avec du mystère, un peu d’angoisse, une fillette étrange, aux longs cheveux noirs, qui écrit frénétiquement ces suites de nombres et qui continue à les inscrire une fois la feuille retirée… Ca donne quelques frissons. Ca continue lorsque l’on comprend la signification de ces chiffres et quand Caleb commence, lui aussi, à entendre ces murmures.

Puis petit à petit, le film prend une tournure un peu bizarre jusqu’au dénouement qui est, finalement, plutôt décevant et complètement irréaliste, voire enfantin. De quoi être franchement déçus…

On regrette aussi un mélange de genre totalement inapproprié. En effet, on mêle ici religion avec un clin d’œil à Adam et Eve, on ajoute une petite pointe de surnaturel, un brin d’action, on saupoudre le tout de science-fiction et on termine avec zeste d’extra-terrestre. Au final on obtient un pot-pourri au goût plutôt fade. A croire que le scénariste avait plusieurs idées en stock et qu’il a tout simplement décidé de les mélanger pour en faire un seul film au lieu de trois ou quatre distincts.

Néanmoins les effets spéciaux sont plutôt spectaculaires mais malheureusement bien trop présents. On les apprécie lors des scènes « catastrophe », notamment un accident de train et d’avion. Mais lorsque l’arrière-plan ou le décor sont faits en image de synthèse ça ne prend pas et c’est bien dommage.

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin, qui vous dit ce qui suit :

« PREDICTIONS » est un très bon film fantastique, avec un scénario tout à fait original.
Un film avec lequel je ne pensais pas avoir autant d'émotions.
Le rythme de « PREDICTIONS » est parfois un peu instable mais pas gênant finalement.
Les effets spéciaux sont très réalistes et Nicolas CAGE est excellent comme toujours.
En conclusion : « PREDICTIONS » est un très bon divertissement avec une fin époustouflante.

mardi 20 octobre 2009

Surveillance

Ce matin dans Microfilm on vous parle de « Surveillance », un long-métrage de Jennifer Lynch produit par David Lynch. Autant vous dire que les amateurs de thrillers glauques vont être servis !

Tout commence lorsque les agents Anderson et Hallaway débarquent dans un poste de police locale pour enquêter sur une série de meurtres sordides. Sur place, trois témoins d’un carnage survenu sur une petite route de campagne. Il s’agit d’une étrange collision suivie de coups de feu qui ont coûté la vie de 6 personnes.

Parmi les témoins, Bobbi, la vingtaine. Le nez plein de coke, elle était en voiture avec son ami lorsque l’accident est survenu. Le malheureux n’a pas survécu, littéralement écrasé par une camionnette.

Jack, officier de police locale, était également présent lors du carnage. Son collègue et ami Jim a d’ailleurs perdu la vie sous les balles des auteurs de l’accident.

Reste Stéphanie, une fillette désormais orpheline qui a également assisté à la scène.

Séparés dans trois pièces différentes, ces trois témoins vont chacun raconter leur version des faits aux agents du FBI, nous embarquant au cœur de ce macabre accident.

On découvre alors que les deux officiers, Jim et Jack sont en réalité des petites crapules. Ils crèvent volontairement les pneus des rares voitures qui empruntent cette route puis s’amusent à leur faire la morale sur leur façon de conduire soi-disant trop rapide. Jouant du révolver et de violence, ils finissent toujours par laisser filer les quidams avec un simple avertissement, après avoir bien ri et traumatisé ces pauvres gens.

On suit également le voyage de la petite Stéphanie qui part en vacances avec son frère, sa maman et son beau-père. Leur pneu éclate lorsque l’un des officiers tire un coup de feu à distance. Immobilisés par cet incident, ils seront rejoints par la jeune Bobbi et son ami que leur voiture a rattrapés. Au même moment, arrivent sur place les deux officiers de police qui s’en donneront à cœur joie pour terroriser les occupants des deux voitures.

C’est quand les flics décident enfin de s’en aller que le drame à lieu. Une camionnette blanche emboutit la voiture de Bobbi, écrasant son ami ainsi que le beau-père de Stéphanie. Les officiers font demi tour, arrivent sur les lieux, découvrent que le conducteur était déjà mort, les mains scotchées au volant et que le passager n’est pas un otage mais bien un criminel. A l’arrière du véhicule, un complice, qui n’hésite pas à user de son pistolet pour descendre plusieurs personnes. Puis les deux malfaiteurs prennent la fuite, laissant derrière eux un véritable bain de sang.

Mais qui sont ces affreux personnages ? Vous le découvrirez dans les dernières minutes du film, sans que vous n’ayez soupçonné une seule seconde de qui il pouvait s’agir.





Attention âmes sensibles, ce long-métrage est cru, violent et passablement glauque. Certaines scènes sont très dures, il faut donc savoir à quoi s’attendre quand on démarre le film. Les criminels sont de vrais sadiques, des esprits tordus, pourris de l’intérieur. Une telle irrationalité nous met mal à l’aise, nous choque aussi parfois.

On regrette aussi quelques stéréotypes, notamment les flics pourris et la famille de ploucs américains qui part en vacances avec les bagages sur le toit de la voiture…

En fait, la grande force du scénario réside dans sa terrible lenteur. Tout se dévoile très doucement, les pièces du puzzle s’assemblent au ralenti. Il s’agit d’une lenteur pesante, écrasante, qui ne nous ennuie pas, au contraire. Chaque élément nouveau est plus cru et cette fameuse lenteur nous tient en haleine du début à la fin. On aurait plutôt envie que ça finisse vite car on a peur de ce que l’on va découvrir mais non, le scénario prend tout son temps pour nous dévoiler ces fameuses pièces et faire avancer l’histoire jusqu’à ce qu’on découvre ce qui s’est réellement passé.

Le jeu des acteurs est absolument convaincant, aucune fausse note à signaler de ce côté-là.

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin, qui vous dit ce qui suit :

Quand Jennifer LYNCH filme, on sent que papa n'est pas bien loin… Effectivement, la réalisation, la photographie et le traitement général de son film font fortement penser au travail de DAVID LYNCH qui est, il faut le dire, l'un des plus grands cinéastes actuels, primé plusieurs fois avec une "PALME D'OR" au festival de Cannes.
Jennifer LYNCH nous offre avec "SURVEILLANCE" un thriller féroce d'une incontestable efficacité qui prend le spectateur aux tripes jusqu'à la fin.

mardi 13 octobre 2009

Ce que pensent les hommes

C’est pas nouveau, les hommes et les femmes ne communiquent pas tout à fait de la même manière. On dit que quand une femme vous dit « non », elle pense « oui » en réalité. Et lorsqu’un homme vous dit qu’il va vous rappeler, il n’en pense pas un mot. Bref, pas toujours facile de se comprendre lorsque les mots ne semblent pas avoir le même sens au masculin et au féminin.

Le film d’aujourd’hui, « Ce que pensent les hommes », tente de décrypter pour nous le langage de ces messieurs à travers l’histoire de quatre couples qui vivent tous une situation délicate.

Tout d’abord il y a Gigi, éternelle célibataire. Charmante, sympa, jolie, elle ne parvient pourtant pas à trouver un homme qui daigne la rappeler. Puis elle rencontre Alex, barman, qui deviendra son coach en la matière.

Beth, en couple depuis 7 ans avec Niel, rêve de mariage. Niel lui, n’en voit pas l’utilité et se défile chaque fois que Beth aborde le sujet. Elle ne comprend pas de quoi il a peur et lui ne comprend pas pourquoi elle a tant besoin de signer un contrat pour sceller leur amour plutôt que de continuer à vivre heureux comme ils l’ont fait jusqu’à présent.

De leur côté, Janine et Ben viennent d’acquérir une maison et entreprennent des travaux de rénovation. Janine est un peu névrosée, plutôt froide et pas très aimable avec Ben. Lui, se prend d’amour pour Anna qu’il a rencontrée par hasard à la caisse d’un supermarché. Elle aussi a complètement craqué sur Ben et tente par tous les moyens de l’attirer dans les mailles de son filet.

Mais il n’y a pas qu’à Ben que plaît Anna. Connor, agent immobilier, est raide dingue de la belle blonde. Il voit bien d’autres femmes (qu’il ne rappelle jamais) mais Anna occupe son esprit. Il faut dire que l’attitude qu’elle a envers lui n’est pas sans ambiguïté, elle le laisse lui masser les pieds et passe régulièrement des soirées en sa compagnie, sans pour autant en être amoureuse.

Reste Mary, qui essuie également quelques échecs avec ces messieurs et qui finira par rencontrer Conor, par hasard, sur une terrasse…

Tous ces personnages nous entraînent donc au cœur des relations hommes-femmes à travers une comédie servie par un prestigieux casting.





Jennifer Aniston, Ben Affleck, Drew Barrymore, Jennifer Connelly, Bradley Cooper, Scarlet Johansson et j’en passe, voici la brochette d’acteurs qui ont été réunis pour ce film. C’est pas rien ! Autant vous dire que leurs interprétations sont irréprochables et que c’est un vrai régal de les voir ensemble à l’écran.

D’ailleurs on peut relever que l'actrice Drew Barrymore officie également comme productrice exécutive sur le film.

On pourrait penser que l’on ne va pas s’y retrouver avec tous ces personnages mais finalement ce n’est pas bien compliqué et, au contraire, tout est clair. Cela nous permet de nous laisser embarquer dans ce long-métrage sans trop devoir réfléchir à qui est qui et qui fait quoi pour sortir avec qui.

Le rythme est plutôt soutenu, il n’y a pas de temps morts et on ne s’ennuie pas. Néanmoins, on ne rigole pas franchement très souvent. Moi qui m’attendais à une vraie comédie hilarante, j’avoue être un peu déçue. Il y a bien quelques moments drôles mais le côté dramatique que prennent certaines situations ne nous donne pas vraiment envie de rire.

Enfin, on ne peut pas dire que ce long-métrage apporte quoi que ce soit de nouveau au niveau cinématographique. Pas mal de clichés, quelques niaiseries et des situations prévisibles. C’est certainement pour cela que la presse s’est montrée très sévère envers ce film et qu’il obtient une note globale peu réjouissante.

En conclusion, je dirais que si l’on a 2h10 devant nous, qu’on a envie de voir du beau monde et de se divertir sans pour autant éclater de rire, « Ce que pensent les hommes » fera parfaitement l’affaire.

mardi 6 octobre 2009

Le Premier Cercle

Famille, crimes et action sont les maîtres mots du film français qu’on vous propose de découvrir ce matin dans Microfilm.

Le « Premier Cercle » relate l’histoire d’une famille arménienne, les Malakian, un clan dirigé par Milo, dangereux criminel.

Ensemble, ils alignent les crimes et délits. Vol de voiture, cambriolages, ils sont toujours parfaitement organisés et la police ne parvient pas à rassembler les preuves nécessaires pour les coffrer. Pourtant tout le monde le sait, les Malakian ne sont pas clairs.

Anton, le jeune fils de Milo, suit les traces de son père. Il gagne sa vie en prenant part aux différents plans élaborés par son père. Mais il ne se sent pas gangster, il n’aime pas ce qu’il fait et rêve secrètement d’ouvrir un hôtel en camargue.

Parallèlement, il voit secrètement Elodie, infirmière à domicile, dont il est éperdument amoureux. Il rêve de lui offrir une belle vie, en toute légalité. Elodie l’aime aussi mais elle est souvent énervée par la façon qu’Anton a de disparaître subitement, de ne plus lui donner de nouvelles pendant plusieurs jours, puis de réapparaître, sourire aux lèvres… Elle ne se doute de rien mais leur relation est plutôt compliquée.

Arrive le jour où Milo décide de mettre sur pieds un plan très risqué mais qui pourrait bien leur rapporter 5mio d’euros à chacun. Cambrioler un avion qui transporte des fonds, voilà leur future mission. Anton ne semble pas emballé mais il a besoin d’argent pour son projet d’hôtel. Il finit donc par accepter. Il ne reste plus qu’à mettre le plan au point pour le jour J, dans 3 semaines.

Pendant ce temps-là, l’inspecteur Saunier a fait du clan Malakian une affaire personnelle. Il y a quelques années, lors d’une fusillade, il a perdu un ami sous les balles de Milo. Il veut absolument les coincer et compte bien y parvenir en mettant Elodie au courant des vraies activités de son petit ami Anton.

Bref, plus le temps passe, plus les choses se corsent, plus le timing devient serré, jusqu’au jour du cambriolage de l’avion, jour où l’avenir d’Anton se décidera en quelques minutes seulement.

Comment tout cela va-t-il se terminer ? Ne comptez pas sur nous pour vous le dévoiler !


Lorsque j’ai démarré le film, j’ai pensé que j’allais encore visionner une histoire de méchants et de policiers, dans le genre de « Mesrine » ou du « Dernier Gang » mais non, il s’agit ici de tout autre chose.

L’histoire est avant tout basée sur Anton, gangster au grand cœur et sur l’esprit de famille, l’attachement que Milo porte à son fils et à ses hommes.

Le scénario est bien ficelé, l’histoire facile à comprendre, le rythme est soutenu et les personnages attachants.

La musique, par contre, ne m’a pas du tout plu. Quelques notes au piano, dans un genre un peu contemporain, bref pas terrible.

La photographie est très bonne en revanche, l’éclairage aussi et la mise en scène impeccable.

Le casting ne laissera personne indifférent puisque c’est Jean Reno qui mène la barque, dans le rôle du chef de famille. Impitoyable, dur et sévère, il est néanmoins juste envers les siens. Un personnage ambigu et intéressant, parfaitement bien interprété.

Le jeune Gaspard Ulliel, dans le rôle d’Anton, est excellent également. Totalement convaincant, on sent très bien qu’il n’est pas fait pour cette vie, même s’il joue parfois les durs. A travers l’interprétation de l’acteur on discerne parfaitement la sensibilité du personnage et son envie de vivre en toute légalité.

En conclusion, je dirais que malgré quelques clichés, c’est un très bon film de gangsters, sans violence, agrémenté d’une petite touche de moralité et servi par d’excellents acteurs. Sans pour autant être un chef-d’œuvre, « Le Premier Cercle » se classe parmi les bons films français.