mardi 11 novembre 2008

Le Renard et l'Enfant

Le long-métrage qu’on vous présente ce matin dans Microfilm risque d’être difficile à résumer. En effet, il s’agit d’une histoire d’amitié entre une petite fille et un renard, tout d’abord sauvage, qui va finalement se laisser approcher par l’enfant, jusqu’à lui accorder une fragile confiance.

Tout commence un jour d’automne, près d’un vieil arbre. Notre fillette, dont on ignore le nom car dans cette histoire les images parlent bien plus que les mots, aperçoit un renard bondissant qui tente d’attraper une souris. Amusée par la scène, l’enfant va s’approcher lentement, jusqu’à quelques pas de l’animal. Ce dernier relève la tête, plante son regard sauvage dans celui de la fillette puis s’en va rapidement.

Il n’en faudra pas plus à notre petite rouquine pour décider d’apprivoiser ce nouveau compagnon. Seulement l’animal se fait discret et l’enfant devra attendre l’hiver pour retrouver la trace du renard. Laissant ses empreintes dans la neige, le goupil finit par être repéré, pour le plus grand bonheur de notre fillette.

Bonheur malheureusement écourté par une mauvaise chute qui lui mettra le pied dans le plâtre pendant tout l’hiver. N’ayant rien d’autre à faire, elle décide de se documenter sur le mode de vie du renard et passe tout son temps dans sa chambre à bouquiner, se penchant parfois à la fenêtre pour entendre les cris des renards qui cherchent une compagne.

Au retour du printemps, la fillette est rétablie et semble plus que jamais décidée à retrouver cet animal dont elle a tant appris tout au long de la saison froide.

S’armant de patience et de jambon, elle va, petit à petit, réussir à approcher le renard jusqu’à découvrir son terrier, occupé par une nichée de renardeaux. La confiance va gentiment s’installer entre elle et son nouveau compagnon mais l’enfant devra faire face à de nombreuses frustrations pour finir par comprendre qu’aimer, ce n’est pas posséder, chose qu’elle apprendra malheureusement grâce à un triste événement.

Vous l’aurez donc compris, toute l’histoire tourne uniquement autour de la fillette et de la renarde, aucun autre humain ne fait partie de l’histoire, on ne voit jamais les parents de l’enfant, ce qui nous plonge dans un univers sauvage, en pleine nature, un peu à la manière d’un conte de fée dans lequel les images suffisent à porter l’histoire. Voilà pourquoi il est difficile de résumer le film. C’est vraiment un long-métrage qui se regarde et non pas qui s’écoute, une histoire que l’on visionne comme on admirerait un album photo, savourant chaque plan, chaque instant.



Très honnêtement, la critique m’est aussi difficile à faire que le résumé tout simplement parce que je ne trouve aucun point faible à ce long-métrage !

Les images sont spectaculaires, des dizaines d’animaux sauvages sont filmés de manière grandiose, les paysages sont époustouflants, l’actrice qui joue la fillette nous livre une interprétation sans faille, sans exagération et sans faux-pas.

Pour choisir l’actrice, la jeune Bertille Noël-Bruneau, ce sont près de 800 fillettes qui ont été rencontrées par la directrice du casting. Parmi elles, seules 150 ont passé des essais filmés. C’est enfin la petite Bertille qui s’est démarquée grâce à sa personnalité mystérieuse et touchante qui colle parfaitement à l’histoire.

Rien qu’en imaginant la patience qu’il aura fallu au réalisateur pour mener à bien ce projet et saisir de telles images on est scotchés dans notre fauteuil, se demandant à de nombreuses reprises comment telle ou telle scène a été tournée avec tous ces animaux qui ne doivent probablement pas obéir aux ordres du metteur en scène !

Evidemment, plusieurs renards apprivoisés ont été utilisés pendant le tournage. A la base, la scène où la fillette offre du poulet à la renarde pour l’amadouer aurait dû être tournée avec un animal apprivoisé. Mais la nature réserve parfois de belles surprises puisque c’est un renard sauvage qui s’est finalement approché, donnant la possibilité au réalisateur de capturer les images d’une véritable rencontre entre un renard et la fillette.

Il faut savoir aussi que certains plans se rapprochent davantage de la fantaisie que du réel, notamment une scène tournée dans la nuit qui nous plonge dans une ambiance presque féerique, petite touche qui ravira les plus jeunes ou réveillera l’enfant qui sommeille en nous.

Et si l’on passe de l’autre côté du rideau, dans les coulisses, on apprend que le film a été tourné à plusieurs endroits différents, notamment dans l’Ain, en France, et au cœur de l’Italie. Une équipe de 4 personnes ont passé 6 mois dans les Abruzzes afin de filmer des renards à l’état sauvage, tentant de capturer des images en rapport avec le scénario. La seconde partie du tournage s’est déroulée sur trente semaines, étalées sur les quatre saisons pour donner naissance à un résultat final de toute beauté. A tous les coups, « Le renard et l’enfant » fera un magnifique cadeau de Noël tant pour les grands que pour les petits ! A vous procurer de toute urgence, que vous gagnez aujourd’hui ou non !

Et enfin, la conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin, qui vous dit ce qui suit :

Après le fabuleux film "LA MARCHE DE L'EMPEREUR" dans le Grand Nord, le réalisateur Luc JACQUET nous concocte avec "LE RENARD ET L'ENFANT" une oeuvre magistrale.
Quand on sait le travail titanesque qu'il y a derrière ce film et quand on voit le résultat, bravo Monsieur Jacquet !
Les paysages sont magnifiques, la musique sublime et la petite fille émouvante et inoubliable.
Ce film nous offre une morale très belle et triste "aimer ce n'est pas posséder, c'est laisser libre". Ce qui est sauvage ne peut pas être domestiqué.
En conclusion "LE RENARD ET L'ENFANT" est une perle du cinéma français avec des paysages sublimes, étalés en contre-jour sur toute la largeur de l'écran et des animaux en totale liberté dans leurs exercices quotidiens.
Chapeau Luc JACQUET !!!!!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Héhé, la Renarde :-)