mardi 4 novembre 2008

Les Cerfs-Volants de Kaboul

L’histoire commence en 2000, à San Fransisco où Amir reçoit un coup de téléphone d’un homme qui lui demande de revenir à Kaboul, lui offrant un moyen de se racheter… Pour le moment, on n’en sait pas plus et le film nous projette alors en 1978, à Kaboul.

On y découvre deux enfants qui jouent au cerf-volant, Amir et Hassan, inséparables. Pourtant l’un des deux vouvoie le second, lui montrant un profond respect. Il semble prêt à tout pour son ami et se montre d’une dévotion sans limite.

Dans la rue, les deux jeunes garçons se font bousculer par des plus grands. Ils insultent l’ami du petit Amir en le traitant de bâtard étranger. On comprend alors que le petit Hassan et son père sont hébergés par le papa d’Amir et servent de domestiques.

Pour son anniversaire, Hassan est emmené dans une boutique de cerfs-volants, il a le droit de choisir celui qu’il veut pour le tournoi de cerfs-volants qui aura lieu dans quelques jours et pendant lequel le but est de rester le plus longtemps dans les airs. Les différents participants dirigent leur cerf-volant de manière à emmêler les concurrents et à couper les ficelles de leur cerf-volant. Amir, guidé par son ami Hassan parvient à résister jusqu’à la fin, éliminant le dernier concurrent et remportant ainsi le tournoi. Pour féliciter Amir, le petit Hassan décide de récupérer le cerf-volant du dernier concurrent et s’enfonce dans les rues de Kaboul… Mais il n’est pas seul, les plus grands garçons rencontrés la veille l’ont rattrapé. Ils lui demandent de leur donner le cerf-volant mais le petit refuse obstinément, assurant qu’il revient de droit à Amir. C’est alors qu’ils se mettent à le violenter, sans aucune pitié. Amir assiste à la scène caché derrière un mur, incapable d’agir et retrouve son ami plus tard, faisant mine de n’avoir rien vu.

Les jours suivants deviennent difficiles pour les deux amis. Hassan s’isole et dort beaucoup, inquiétant son père. Quant à Amir , il semble très gêné par cette situation, il se sent coupable et n’ose plus affronter son ami, il n’ose plus le regarder, à tel point qu’il essaie même de faire fuir Hassan et son père. Il accuse Hassan d’avoir volé une montre, provoquant ainsi un grand sentiment de honte de la part des deux domestiques qui finissent par s’en aller.

Puis en 1979, les soviétiques envahissent Kaboul. Amir et son père décident de quitter le pays, direction le Pakistan puis la Californie, 10 ans plus tard. Amir est devenu un jeune adulte, fraîchement diplômé qui va entrer à l’université. Il a trouvé son destin : il veut écrire des histoires, comme il le faisait déjà enfant. II rencontre également une jeune fille tout à fait charmante qu’il épousera quelques temps plus tard, peu avant le décès de son père, tombé gravement malade.

Retour en 2000. Amir accepte d’aider l’homme au téléphone qui n’est autre qu’un vieil ami de son père et se rend donc au Pakistan, où l’homme s’est exilé. Une fois sur place, ce n’est malheureusement pas une bonne nouvelle que l’homme lui annonce… Hassan, son ami d’enfance est décédé et son fils est actuellement dans un orphelinat de Kaboul. Le vieil homme lui demande de récupérer cet enfant et de l’élever comme son propre fils.

Amir va-t-il accepter une telle responsabilité ? Et parviendra-t-il seulement à retrouver le jeune garçon ? Ne comptez pas sur nous pour vous dévoiler la suite du film !



Malgré un scénario assez fourni, dans lequel beaucoup de choses se passent, on ne perd jamais le fil et surtout, on ne s’ennuie jamais. Il n’y a pas de temps morts, pas de scènes inutiles ou vides. Malgré un début en 2000, un retour en 1978 et à nouveau une projection en 2000, on sait toujours où l’on en est, sans perdre pied.

L’émotion est au rendez-vous mais on ne s’enlise pas, le tout est très bien géré et dosé de manière à ne jamais tomber dans le sentimentalisme kitsch.

On peut également relever la scène du concours de cerfs-volants qui est magnifiquement bien filmée, c’est dynamique, aérien, subtile et la tension des participants est très bien restituée.

Seul petit bémol à mon avis, c’est que la grande partie du film nous raconte l’enfance des deux garçons alors qu’en réalité, le but de l’histoire est, à mon avis, surtout de retrouver le fils d’Hassan, 20 ans plus tard. On peut dire que c’est finalement vite expédié mais il fallait bien trouver un compromis, le film ne pouvait pas durer éternellement.

La photographie, quant à elle, est superbe, les couleurs sont telles qu’on les imagine et l’ambiance très bien restituée.

Et bien évidemment, le point fort du film réside également dans l’immense talent des acteurs, particulièrement celui des enfants qui livrent une interprétation sans faute.

Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin, vous donne son avis que voici :

Au commencement il y a eu un remarquable roman de Khaled Hosseini, véritable best-seller dans le monde entier.
Alors que l'on pensait que celui-ci serait inadaptable au cinéma du fait de son intrigue assez complexe, MARC FORSTER réalisateur Suisse, il faut le souligner car sa carrière à Hollywood est exceptionnelle, a su conserver toute la richesse du roman.

LES CERFS-VOLANTS DE KABOUL est un film comme il nous arrive rarement d'en voir. Un grand moment d'émotion, l'être humain dans toutes les dimensions et les bouleversements que la vie peut lui imposer. Le film aborde avec justesse, finesse et raison des sujets aussi difficiles et durs que les horreurs de la guerre.
Il est question de retenue, de pudeur et de suggestion.
Les acteurs sans exception sont tous admirables, tout particulièrement les enfants.
En conclusion, MARC FORSTER réalise avec LES CERFS-VOLANTS DE KABOUL un film superbe et passionnant acclamé par la presse et nominé aux OSCARS 2008.
A VOIR ABSOLUMENT !!!

Aucun commentaire: