mardi 19 août 2008

Into the Wild

On vous emmène en voyage aujourd'hui dans Microfilm ! Mais attention, il ne s’agit pas d’un séjour en amoureux à Venise ou d’une semaine de plage, les doigts de pieds en éventail ! Pour vivre l’aventure d’aujourd’hui, il faudra vous munir de chaussures de marche, d’un gros sac à dos et même d’un fusil. Oui, parce que notre voyage n’aura rien d’une petite randonnée familiale. Nous allons partir en pleine nature, là où l’Homme n’a pas sa place, là où il faut se battre pour survivre. « Into the Wild » ou « En pleine nature », c’est l’extraordinaire film que nous vous présentons ce matin !

Chris a 23 ans, fraîchement diplômé de son université, il est voué à un avenir prometteur. De l’extérieur sa famille semble parfaite. Deux parents qui ont créé leur propre entreprise et pour qui l’argent n’est pas un problème, une sœur gentille et intelligente, une jolie maison… Mais Chris ne se sent pas à sa place. Il se sent différent, il a besoin d’air, il a besoin d’être vivant et surtout, il a besoin d’être libre.

C’est comme ça qu’un beau matin il disparaît, sans rien dire à personne. D’abord en voiture, puis à pied, en stop ou encore en canoë, il va parcourir les Etats-Unis pour atteindre son but ultime : l’Alaska. Il va se passer plus d’un an et demi avant qu’il n’atteigne la frontière du pays, 18 mois durant lesquels il va faire de nombreuses rencontres : hippies, touristes, paysans, citadins… Autant de milieux différents pour autant de surprises, bonnes ou mauvaises.

Et puis le printemps arrivant, Chris décide de reprendre sa route pour l’Alaska. Ses nombreuses rencontres lui ont permis d’apprendre à découper de la viande, à reconnaître des plantes sauvages comestibles et il se sent maintenant prêt pour affronter la vie sauvage, en pleine nature.

Si le début de son séjour semble bien se dérouler, il est clair que ça va bien finir par se corser, l’Homme n’étant pas franchement fait pour vivre seul dans de telles conditions.

Evidemment, ne comptez pas sur moi pour vous raconter la suite et la fin du film, ça gâcherait tout le suspense.

Il faut savoir aussi que Christopher McCandless a réellement vécu. Son histoire a même inspiré le livre « Voyage au bout de la solitude » écrit par le journaliste américain Jon Krakauer et sur lequel Sean Penn s'est basé pour réaliser « Into The Wild ». Durant son périple, Christopher tenait un journal relatant les événements du jour, sa nourriture, sa solitude et ses déceptions.

L’acteur qui interprète le rôle principal est Emile Hirsch, jeune homme à l’avenir cinématographique prometteur. Le personnage est complexe, à la fois petit arrogant et jeune homme sincère. Ses rencontres sur la route sont des plus précieuses. Ses pensées, ses joies et ses peines nous touchent au plus profond. Pour incarner au mieux son personnage, Emile Hirsch a perdu près de 20 kilos, sacrifiant ses joues rondes et gagnant une silhouette filiforme. A la fin du film, on voit une vraie photo de Christopher Mc Candless et je peux vous dire que la ressemblance est frappante avec l’acteur qui s’est donné corps et âme dans ce rôle difficile.



Quand j’ai vu que le film durait presque 2h30, je dois vous avouer que j’ai eu peur d’être déçue… Ne sachant pas exactement de quoi le film était fait, je m’imaginais déjà l’histoire d’un gars qui chasse et qui fait du feu dans la nature pendant 2h30. Pas franchement réjouissant hein ! Eh bien je dois admettre que j’ai été très agréablement surprise. Pour ne pas perdre l’attention du spectateur, Sean Penn a usé de quelques stratagèmes qui fonctionnent bien.

La chronologie du film par exemple. Le film commence quand Chris arrive en Alaska. Puis après quelques minutes, on revient en arrière pour assister à sa remise de diplôme. Retour en Alaska le temps de le voir découvrir un bus abandonné, puis nous voilà à nouveau chez lui, lorsqu’il se décide à partir. Petit a petit, on découvre donc pourquoi il a décidé de partir, on découvre le personnage, on le voit faire diverses rencontres avant d’arriver en Alaska. Ainsi, chaque fois qu’on pourrait décrocher notre attention, il se passe quelque chose qui capte à nouveau notre intérêt, et ça fonctionne plutôt bien. Bien que les films à la chronologie chamboulée sont parfois difficiles à comprendre, ce n’est pas le cas pour celui-ci dont l’histoire n’est finalement pas compliquée.

On peut également relever la musique, composée et interprétée par Eddie Vedder, le chanteur du groupe punk Pearl Jam. Le style musical est à l’opposé des habitudes du chanteur qui offre pour ce film des mélodies entre folk et country, accompagné de guitare acoustique. La bande originale du film a d’ailleurs décroché le Golden Globe 2008 de la Meilleurs chanson, récompense largement méritée.

Les paysages américains sont sublimés par une qualité d’image et de photographie de haut niveau. Les dialogues sont profonds mais ils ne tombent jamais dans un genre de philosophie kitsch qu’on rencontre parfois dans certains longs-métrages moralisateurs. Ici, on laisse le spectateur libre de se faire sa propre opinion sur les thèmes abordés comme la liberté, le destin et les relations sociales.

La conclusion vous est donnée par Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous dit ce qui suit :

Quel voyage que nous offre SEAN PENN dans INTO THE WILD. Eblouissant, le film nous plonge dans un voyage métaphorique avec un jeune homme qui tente une aventure folle, celle de se retirer d'une civilisation pour y rejoindre la nature et n'en faire plus qu'un avec elle. La réalisation ainsi que la photo est magnifique, l'interprétation d'EMILE HIRSCH est saisissante.
Le film est poignant et émouvant par son réalisme, sachant que cette histoire est vraie.
En conclusion INTO THE WILD n'est pas un simple divertissement. Il permet à chacun de réfléchir de s'interroger sur son propre destin. Ce film est un véritable CHEF-D'OEUVRE.

Aucun commentaire: