mardi 12 août 2008

La Chambre des morts

Soyez prêt à entrer dans un univers glauque à souhait, accrochez vous à votre fauteuil et ouvrez grand vos yeux pour découvrir « La chambre des Morts », thriller français à l’honneur aujourd’hui dans Microfilm.

On découvre deux histoires dans ce film, deux histoires qui se rejoignent dès le début. Celle de deux copains, victimes de licenciement qui s’amusent à tagger des menaces envers leur patron sur un mur en ville… Ils rigolent, ils sont un peu éméchés, prennent le volant, roulent trop vite, tous phares éteints et le drame arrive : ils heurtent un homme à plus de 160km/h. Le type est raide, les deux amis commencent à paniquer. L’un deux découvre une mallette contenant des liasses de billets. Influençant son complice, il propose de cacher le corps et de s’enfuir avec l’argent, ce qu’ils font, la peur au ventre.

Parallèlement, une fillette aveugle se fait tuer dans l’immeuble d’en face. La police arrive sur les lieux le lendemain et commence à rassembler les indices. Petit à petit les deux histoires vont se rapprocher jusqu’à n’en former plus qu’une et c’est Lucie, jeune femme brigadier qui va pendre en charge toute l’enquête, montrant un dévouement et un acharnement hors du commun. Pourquoi se montre-t-elle si persévérante vis-à-vis de cette affaire ? Même son entourage professionnel a du mal à comprendre cette dévotion, ils admettront bien vite qu’elle est vraiment douée et que c’est grâce à elle si l’enquête avance si vite.

Quelques heures après l’assassinat de la fillette, c’est une autre enfant qui disparaît. Le temps presse, l’enfant en question est diabétique et ne peut survivre qu’une quarantaine d’heures avant d’être à court de médicaments.

Petit à petit, l’enquête avance, de nouveaux éléments apparaissent, le lien se fait entre les chauffards et l’assassinat de la petite aveugle mettant les deux amis dans une situation affreusement délicate… L’un deux veut tout avouer à la police, l’autre refuse catégoriquement, l’ambiance devient tendue, le suspense est haletant et la question de la vie ou de la mort de la petite diabétique reste ouverte jusqu’à la dernière minute de film.

Le personnage principal est Lucie, interprétée par Mélanie Laurent. Peu souriante, un peu mollassonne, elle nous donne l’impression d’avoir vécu des choses pas très réjouissantes et semble presque éteinte. Pourtant elle va se donner à fond dans cette enquête, se privant de sommeil, se privant d’un réveillon de Noël avec ses filles pour tenter de retrouver la fillette disparue avant l’échéance des 40 heures. Y aurait-il un lien personnel entre sa propre histoire et celle des enfants disparues ? Mystère… !

Son coéquipier, Moreno, est interprété lui par Eric Caravaca. Gentil, prévenant, il est le seul à croire en Lucie dès le départ. Sans douter de ses capacités, il va l’accompagner dans sa première enquête tout en essayant de la préserver.

N’oublions pas non plus Gilles Lellouche et Jonathan Zaccaï dans les rôles des chauffards. L’un a une vie de famille et donc tout à perdre dans cette affaire de meurtre involontaire… il souhaite se dénoncer à la police, ne supportant pas de mentir à sa femme tandis que l’autre n’a ni famille ni emploi, il va donc user de sa ruse et de sa force de manipulation pour empêcher son ami de parler.



L’histoire est palpitante et malgré sa durée de deux heures, on ne s’ennuie pas une seconde. Il n’y a pas de moments creux ou de temps perdu, on a même l’impression que les événements se déroulent très vite.

On a grand plaisir à voir des acteurs français jeunes et talentueux dont l’avenir cinématographique est clairement assuré.

La mise en scène est impeccable et soignée tout comme la qualité d’image, un poil désaturée pour nous plonger dans une ambiance glaciale et glauque à souhait. Le tueur n’est pas un criminel ordinaire comme ceux qu’on pourrait rencontrer dans les séries policières françaises. Non, celui à qui on a affaire est complètement désaxé et les motifs de ses crimes dépassent l’entendement ce qui ajoute encore un peu de piquant à l’histoire.

Le scénario est prenant et rien n’est laissé au hasard, un peu à la manière du célèbre long-métrage des « Rivières Pourpres ». Dès les premières minutes, l’action démarre et ne s’arrête plus jusqu’à la fin.

Il y a juste la bonne dose de scènes crues pour donner des frissons sans pour autant dégoûter ou choquer le spectateur. A relever que le film est déconseillé aux jeunes de moins de 14 ans et que quelques rares images pourraient heurter les adultes les plus sensibles. Mais encore une fois, on ne tombe jamais dans l’excès ni dans le mauvais goût. On est très proche des thrillers américains, genre cinématographique que les français apprivoisent peu à peu. Après quelques films décevants dans cette veine, celui-ci est un des rares qui soit réellement convaincant. Certes, nos voisins francophones restent les maîtres en matière de comédies mais avec « La chambre des morts », ils nous montrent qu’ils sont aussi capables de nous faire frissonner et de nous tenir en haleine. Chapeau bas !

La conclusion, c’est Fun Vidéo, votre spécialiste à Courrendlin qui vous la donne et qui vous dit ceci :

LA CHAMBRE DES MORTS d'après le roman de Franck Thilliez est tout simplement MAGNIFIQUE.
Un thriller noir, glacial et dérangeant. Le film nous entraîne malgré nous dans les abîmes et délires de l'esprit humain.
Sur toile obscure tissée d'énigmes terrifiantes et horrifiantes on découvre le charme pittoresque du Nord de la France.
Mélanie LAURENT est sublime et joue à merveille son rôle de femme flic qui lui colle bien à la peau.
Ce film français n'a rien à envier aux thrillers américains.
En conclusion LA CHAMBRE DES MORTS est une enquête policière superbement réussie, un scénario en béton qui nous tient en haleine durant 2 heures et jusqu'à la dernière seconde.

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